ques;mais ces descriptions me paraissant fort remarquables*, et
comme elles s’accordent en quelque sorte avec les observations
que j’ai pu faire sur les roches qui renferment les opales en
Hong rie, je ne puis m’empêcher de recommander ces montagnes
aux recherches des naturalistes : toute cette cont ie e'tant
d’ailleurs très-peu connue, et renfermant, à ce qu’il parait,
plusieurs sortes de roches sur un très-petit espace, ne peut manquer
de présenter quelque interet.
En sortant de Môlk pour aller à Saint-Pôlten, on rencontre
encore le gneiss, en quelques points, sur la pente des * ' !lines
que l’on traverse. Mais bientôt le pays s’ouvre, et on en. e dans
des plaines où l’on ne trouve que des sables fins, h la surface
desquels se présentent çà et là des cailloux roule's de roches primitives.
Il parait que sur la pente des collines qui bordent à
l’est cette espèce de bassin, on trouve encore du nagelflue ; car
on cite, dans les collines qui bordent la petite rivière de Tra-
sen, celle de Pôrschling et le Danube, des conglomérats qui
renferment des cailloux roule's de calcaire compacte gris, avec
des veines de calcaire spathique, des cailloux roules de quarz,
de silex, de diverses varie'te's de grès, de granités, de gneiss, etc.,
lies ensemble par un ciment calcaire ou argilo-ferrugineux. Ces
depots , qui semblent être la continuation du nagelflue que
nous avons de'jà rencontre', et de celui que nous verrons plus
tard autour de Vienne, vont se perdre sous des amas de sables
qui composent la plupart des collines les plus basses et tout le
sol de la plaine : la porte par laquelle on entre à Saint-Pôlten
est bâtie avec ces sortes de conglomérats. Il paraît qu’il existe
* broyez StüU. Mincralogisc/iesTascficnbuch, paa. 3oo.
aussi çà et là, autour de Saint-Pôlten, quelques de'pôts de matières
charbonneuses, qui, probablement, appartiennent au lignite;
cependant il n’est pas certain que ces dépôts se trouvent dans les
conglomérats, ou dans les sables dont nous venons de parler *.
Au-delà de Saint-Pôlten, toute la route est encore en plaine
jusqu’à Pôrschling. Ce n’est qu’après cette station qu’on commence
à rencontrer des collines, formant de ce côté lés avant-
postes des montagnes qui séparent la plaine de Vienne de celles
que nous venons de traverser. Toutes ces collines sont composées
de: grès jaunâtres ou grisâtres très-peu solides; mais, en
arrivant sur les parties plus élevées, comme en descendant du
côté de Vienne, ces roches prennent un autre caractère : ce
sont des grès schisteux plus ou moins fins, de couleur jaunâtre,
grise ou même presque noire, et toujours assez solides. Les couches
sont en général très-inclinées, mais trop bouleversées sur
les bords de la route pour qu’on puisse juger positivement de
leur direction. Ce n’est qu’auprès de. Burkersdorf, dans plusieurs
carrières où l’on exploite ces roches comme pierres à bâtir,
qu’on peut voir distinctement la stratification. Les couches
plongent vers le sud-est, .sous l’angle dé 75 degrés : on y voit
très-distinctement alterner entre elles des variétés de grès, les
uns d’un jaune sale, les autres gris. Toutes renferment un grand
nombre de particules de mica, mais qui sont encore plus abondantes
dans les variétés de couleur grise ; toutes sont pénétrées
d’une quantité plus ou moins grande de calcaire qui n’est pas
visible, même avec les plus fortes loupes, mais dont la présence
, * Consultez sur les environs de Saint-Polten le ilïinéralogisches Tasclien-
buch von Stiitz, pag. 2p3 et suivantes.