
déîfbuvert des conglomératsponceux extrêmement altérés,les uns
grisâtres, les autres verdâtres, et enfin entièrement blancs. Les
premiers sont ceux dont on peut avec moins de difficulté reconnaître
l’origine; on y découvre des fragmens de ponce qui, quoique
complètement altérés, présentent encore le .tissu ordinaire
à cette substance ; on y voit aussi quelques fragmens très-petits
de matière scoriacée noire et de trachyte, et enfin des portions de
feldspath vitreux. Dans les variétés vertes on ne reconnaît plus
rien, si ce n’est une certaine disposition a se partager en petites
parties, qui sont d’une teinte plus ou moins foncee, et dont la
réunion forme une massé légèrement marbree. Cette variété est
souvent assez dense; elle présente une cassure terreuse, et
qui a quelque chose de gras ; elle est extrêmement tendre et un
peu onctueuse sous la pointe d’acier avec laquelle on 1 entame ;
elle s’imbibe facilement d’eau, ce quirend la teinte verte un
peu plus foncée, et donne une légère demi-transparence sur
les bords, aux parties qui se délayent moins facilement.
Quant aux parties blanches, elles, sont tout-a-fait terreuses, ho-
mogènes, sans le moindre indice de fragmens, et ressemblent
parfaitement à de la craie; elles sont employées par les paysans,
au lien de chaux ; pour blanchir les maisons, et sont connues,
à cause de cette propriété, sous le nom de Biela HhnJta. M. Zip-,
ser a désigné cette matière terreuse sous le nom de terre à por_
celaine ( PorzelLanerde * ) , parce que, l’ayant fait essayer à la
fabrique de Kassa, on a reconnu qu’elle était très.-propre à la
fabrication de l’espèce de porcelaine grossière, connue sous le
nom de Steingut. Mais cette terre est évidemment semblable à
celle que ce savant a désignée sous les noms de craie, de tripoli
* Ta§çhenbuch, pag. 247*,
et de poüerschiefer, à Borfô, Tolcsva, Zamuto, etc *. Partout
elle fait partie des conglomérats ponceux, précisément comme
la terre qu’on trouve au pied du Mont-Dor, en Auvergne, qui
a reçu egalement le nom de tripoli. L ’analogie avec le kaolin ,
ou terre à porcelaine proprement dite, n’a rien d’extraordinaire,
puisquè les matières qui la présentent proviennent de l’altération
des ponces, dont la composition est à peu près la même que
celle du feldspath qui produit le kaolin.
On trouve encore, au milieu de ces conglomérats ponceux, Jaspe opale»
comme dans ceux que nous avons vus jusqu’ici, une assez grande
quantité de jaspe opale, qui y forme des rognons plus ou moins
volumineux, précisément comme les silex dans la masse de nos
craies ; la surface du terrain est couverte, dans plusieurs parties,
de blocs ou fragmens de cette substance, que les dégradations
de la masse terreuse ont laissés à nu ; mais on voit évidemment
les rognons en place, engagés dans le conglomérat ponceux en
-un grand nombre de points, où quelquefois ils se. présentent
comme des filons. Ces jaspes opales sont très-ferrugineux ; mais
il est assez remarquable, qu’en se décomposant à la surface, ils
perdent complètement la matière colorante : cette décomposé
ti»n existe, nomseulement à la surface des mamelons, mais encore
dans les fragmens brisés qui sont épars sur le terrain. Cette
sorte d’alteration parait avoir besoin du contact immédiat de
l’air, car ce n’est que dans les fragmens épars sur le terrain
qu’on la trouve. Les parties qui sont enfouies dans les sables,
dans la terre végétale, présentent une décomposition d’un autre
genre; l’oxyde de fer y reste uni, et toute la masse- de la
* Taschenbuch, pages 42, 4n , 429,
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