formé des dépôts plus ou moins étendus, au milieu même des
plaines.
Les plus remarquables de ces conglomérats sont ceux qui
sont composés de ponces; ils ont souvent éprouvé des décompositions
totales , et il en résulte alors des matières terreuses
blanches, qu’on a prises quelquefois pour de la craie, et que,
le plus souvent, on a nommées trip oli, page 388. Ces terres
blanches présentent presque tous les caractères dn kaolin, et'
peuvent être employées comme cette substance dans la fabrication
de la porcelaine, page 389.
jaspe opale.- C’est au milieu des conglomérats ponceux que se trouvent
le jaspe opale et les bois opalisés; les premiers y forment des
nids plus ou moins considérables, comme les silex dans la craie;
les seconds s’y trouvent en troncs épars plus ou moins volumineux.
Il est vrai qu’on trouve aussi le jaspe opale en filons au
milieu même du trachyte; mais il est à remarquer qu’à Borfô,
où j’ai observé ce fait, page 387, le trachyte lui-même est immédiatement
recouvert par les conglomérats de ponce.
La trituration, la décomposition, le transport au milieu des
plaines, les troncs d’arbres de diverses sortes, passés à l’état de
jaspe opale, prouvent assez clairement que les masses ponceuses
ont été remaniées par les eaux; mais une circonstance plus importante
encore, vient nous prouver évidemment que ces eaux sont
restées au-dessus de ces dépôts pendant assez long-temps pour
qu’il puisse y vivre et y mourir une grande quantité de mollusques,
dont nous retrouvons aujourd’hui les débris. Ën effet, il
existe, entre Palojta et Pribeli, page 379, des conglomérats
ponceux qui renferment des débris de coquilles de diverses natures
, analogues à celles qu’on trouve dans les terrains modernes
, et surtout dans les calcaires grossiers, analogues à ceux des
environs de Paris. M. Zipser cite aussi des impressions de plantes
au milieu des débris ponceux, décomposés et altérés au point
de former une matière terreuse, dans laquelle on a cru reconnaître
ou de la craie ou du tripoli, page 388.
10 Apres les roches diverses et les débris dont nous venons Dans je
de parler, il ne se trouve plus, dans la contrée de Schemnitz, saË!sib--
que des dépôts de peu d’importance par leur étendue ; mais ces quarzeux'
dépôts, par leur nature et par leur position, qui conduisent à
les rapporter à la molasse, pages 367 et 380, sont d’un grand
interet sous les rapports theorique.s; leur superposition aux conglomérats
ponceux, comme on le voit à Palojta, page 579, ou
au conglomérat de trachyte, comme on le voit à Saint Kerest,
chap. Y I , nous fournissent quelques données sur l’àge relatif
du terrain trachytique, qui se trouve dès lors antérieur à tous
les terrains tertiaires.
Ces nouveaux dépôts présentent dans le bassin de Schemnitz,
page 363, des caractères particuliers; ils sont formés, à leur
base, de débris de grünstein des montagnes environnantes, et
sont recouverts par des sables argilo-quarzeux. Ce ne sont que
ces derniers sables qui se présentent dans les autres localités :
ils sont mélangés de cailloux roulés de quarz et de calcaire, dans
la vallée de Glasshütte, page 324, et n’offrent presque partout
que des matières fines sur les pentes méridionales du groupe,
vers les plaines de Leva et de Losoncz.
Ce qui rend particulièrement ces dépôts remarquables autour
de Schemnitz, ce sont les empreintes végétales et les matières
charbonneuses qu’ils renferment, et dont on voit les af-
fleuremens en plusieurs points : les empreintes sont du genre
de celles qu’on ne trouve que dans les terrains très-modernes,
page 364, et les maùères.charbonneuses, qu’on a désignées sous