Micaschiste
gorpbyroïde.
Structure du
terrain dans le.
mines.
ment dite. Je n’en ai pas vu de semblable dans l’in teneur des
travaux. Il paraît du reste que ces roches sont assez communes
dans toute la contrée, et nous en verrons de semblables dans
beaucoup d’autres lieux diffe'rens.
La masse de grauwackes qui constitue les montagnes de Her-
rengrund est partout appuye'e sur du micaschiste bien distinct,
et parfaitement caractérisé. Je ne sais pas si on peut observer la
superposition à la surface du terrain; mais on la voit très-clairement
dans l’inte'rieur des travaux, comme je m’en suis convaincu
dans plusieurs points, à la profondeur de 156 mètres ( 70 toises
). Ce micaschiste , au moins dans les points où j’ai pu le
voir, est composé d’une grande quantité de mica gris ou gris-
rougeâtre, qui alterne avec des petites couches très-minces de
quarz hyalin, et qui renferme de grands cristaux de feldspath
rouge, très-lamelleux, autour desquels les feuillets sont ordinairement
contournés.
Il paraît que, dans la partie la plus inférieure des travaux, immé-
! diatement sur le micaschiste, se trouve une couche de grauwacke
schisteuse, nommée KreuztMuft,, dont les feuillets plongent au
sud. Au-dessus de ce dépôt se trouve une masse très-épaisse de
grauwacke grossière, dont les couches, qui sont distinguées par
le degré de finesse, plongent en général à l’ouest; enfin, vient
un nouveau dépôt de grauwacke schisteuse, nommé Rothe-
hluft, de 3 à 4 toises de puissance , dont les couches plongent
encore au sud, comme dans la partie inférieure. Une galerie
percee dans cette roche a fait voir qu’elle était immédiatement
recouverte par du calcaire gris ; c’est ce même calcaire qui se.
prolonge dans les montagnes situées vers le sud de Herren-
grund, et que nous avons trouvé sur le chemin depuis Neusohl.
Ces diverses circonstances de la structure du terrain dans les
parties inférieures des travaux se trouvent rapportées dans l’ouvrage
de M. Becker, et une partie se trouve même déjà consignée
dans les anciens auteurs *. Mon séjour à Herrengrund n’a
pas été assez long pour pouvoir les vérifier. J’observerai seulement
qu’en p'arcourant les travaux, j’ai vu reposer immédiatement
la grauwacke grossière sur le micaschiste, et que la
grauwacke schisteuse ne m’a pas paru former une assise à part ;
je 1 ai vue, au contraire, alterner partout avec la première.
Quant aux inclinaisons, j’ai vu les couches de l’une et de l’autre
variété de grauwacke plonger tantôt à l’ouest, tantôt au sud-
est; je serais porté à croire que ces différences, dans les parties
inférieures , tiennent à des prolongemens irréguliers de la masse
de micaschiste, qui sert de base, et autour de laquelle la grauwacke
s’est déposée. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’à la surface
du terrain les couches de grauwacke plongent généralement
au sud-est, et il est également positif que, dans la Rothenklüft,
les couches plongent aussi au sud-est.
Les travaux de Herrengrund, qui sont commencés depuis
le XIII siècle, ont pour objet des minerais de cuivre, qui paraissent
se trouver à la fois dans le micaschiste et dans la grauwacke.
Le directeur des mines m’a assuré que les minerais qui
se trouvent dans le micaschiste, y forment des filons qui plongent
à l’est, tandis que ceux de la grauwacke sont en couches,
et plongent à l’ouest. J’aurais désiré de pouvoir vérifier ces faits,
qui ne s’accordent pas avec l’ensemble des données rassemblées
par les diffe'rens auteurs; mais on conçoit que, pressé par le
temps, attiré par des objets qui me paraissaient plus importais, *
* Voyez Becker, Journal einer Reise , etc. 1.” partie, pag. 3 i.
Ferber, Abhandlung, page i 56.
Mines de
Herrengrand«