Porphyre
molaire.
Les substances disséminées dans ces roches sont peu nombreuses
, en petites paillettes noires et brillantes, mais il n y a
ni pyroxène, ni amphibole. Dans quelques parties, on trouve
des nids de calcédoine, des nids d’opale opaque, translucide ,
laiteuse, quelquefois d’une couleur verte, assez intense, page
332, qui est due à une matière étrangère, plus ou moins uniformément
mélangée.
Une circonstance très-importante à noter, et que nous citerons
ici, quoiqu’elle ait été oubliée dans le texte, page 336, c est
que les parties ponceuses qui accompagnent le perlite autour
de F elsô -A p a ti, renferment des grains de quarz bien distincts,
quelquefois en cristaux dodécaèdres, parfaitement nets, qui sont
souvent très-fendillés, et ont pris en général une couleur rosâtre.
Nous retrouverons plus tard des cristaux semblables dans le
perlite testacé des environs de Tokaj.
8° Le porphyre molaire forme encore une masse particulière
bien distincte des précédentes. On y trouve des roches
porphyroïdes , très-grossières , très-siliceuses , extrêmement
caverneuses, souvent remplies de cristaux de quarz; elles renferment
quelquefois beaucoup de globules striés du centre à
la circonférence, qui diffèrent de ceux des roches des deux
masses précédentes par la teinte blanche qu’ils affectent constamment.
Ces porphyres passent aussi par un très-grand nombre
de modifications, qui se trouvent encore entremêlés de toutes
les manières, ne formant ni masses ni assises particulières; il
est également impossible de dire quelle est la variété qui domine
sur les autres.
Ces roches présentent, en général, dans la contrée deSchem-
nitz, tous les caractères que nous avons déjà observés à Königsberg;
mais en même temps elles offrent à l’observation un fait
très-important, qui donne des idées assez nettes sur leur position
géologique. En effet, les escarpemens qui bordent la
Cran, conduisent à reconnaître, avec beaucoup de probabilité,
que les porphyres molaires, qui composent le sommet de la
montagne des carrières à meules, reposent sur les masses de
perlite qu’on trouve à leur pied en plusieurs lieux différens,
page 334.
9° Au-dessus des diverses roches en place dont nous venons
de prendre une idée générale, se trouvent des dépôts plus ou
moins considérables de leurs débris, qui s’élèvent quelquefois
à de grandes haureurs. Ces débris, que nous avons désignés en
général sous le nom collectif de conglomérats trachytiques,
sont de trois sortes: clés débris de trachytes proprement d its,
qui sont les plus abondans dans la contrée de Schemnitz, tant
au nord qu’au sud; des débris de porphyre trachytique,
que nous avons vus dans la/vallée d’Eisenbach, et à son extrémité,
sur les bords de la Gran, page 287; enfin, des débris de
p erlite de toutes espèces, parmi lesquels les perlites ponceux
sont les plus abondans, que nous avons vus particulièrement
à l’extrémité de la vallée de Glasshütte, page 328, au pied
septentrional du Szitna, page 369, à son pied méridional, page
389, et enfin, aux environs de Borfô, page 386.Ces dépôts sont
aussi isolés, aussi distincts les uns des autres, que les roches
mêmes dont ils proviennent ; ils occupent, dans la contrée, des
places particulières, et sont ordinairement rapprochés des masses
en place,' tout-à-fait semblables à celles dont ils renferment les
fragmens. Cependant, les parties les plus grossières, les plus
lourdes, sont restées très-près des montagnes de roches en
place, et ce ne sont que les parties fines et légères, particulièrement
les ponces, qui ont été transportées au loin, où ils ont
Conglomérats
trachytiques.;