ner que jamais on ait eu l’idée de transporter des déblais à celte
hauteur. En peu d’instans, on arrive sur des roches solides,,
qui commencent à rétrécir la vallée; ce sont des grünstein por-
GiümieiD pliyriques micacés, très-tenaces, mais assez tendres, de couleur
micicdi' claire, tachetés çà et là en vert plus foncé. Il s’y trouve beaucoup
de cristaux de mica vert, en prismes hexaèdres, qui ont souvent
plusieurs lignes de longueur. Çes roches font encore une
très-vive effervescence avec les acides ; et e’est en general un
caractère de toutes celles que nous allons rencontrer.
On poursuit ces roches pendant quelque temps ; mais bientôt
les pentes de la vallée se couvrent de sapins, au milieu desquels-
on aperçoit un étang, qui produit un effet très —pittoresque^
Avant d’arriver à sa digue, on rencontre à la gauche des roches
Boche de de quarz en très-gros blocs ; et, en s’élevant sur la pente de la
montagne, au pied de laquelle ils se trouvent, on en voit des*
masses qui paraissent être en place. J’ai cru reconnaître, dans un
point, des couches qui plongeaient précisément en sens contraire
les unes des autres , de manière qu’on ne peut en déterminer
rigoureusement la position. Ce qu’il y a de certain,,c’est que, au-
dessus et au-dessous de ces roches, il se trouve des grünstem-
porphyriques, comme ceux que nous venons de voir à-
l’entrée de la vallée, de sorte qu’il est évident qu’elles sont intercalées
au milieu de la masse générale qui constitue la contrée.-
Après avoir dépassé la digue de l’étang ,1e chemin descend
très-rapidement à travers le bois; on rencontre alors un grünstein
foncé, à pâte un peu grenue, qui présente une grande
diverses quantité de petits cristaux de feldspath, très-brillans, entassés les
uns sur les autres, et beaucoup de petits cristaux de pyrite.il y a
Fer oxyM. Jes fissures qui sont remplies de petits cristaux de fer oxydulé
octaèdre ; mais il paraît que la même substance se trouve aussi,
E N V IR O N S D E SCH EM N 1TZ , V a llé e d’Eiseu iia çh. 275
dans quelques parties, disséminée dans la masse même de laroche.
Au milieu de ces roches, on trouve des variétés de grünstein très-
compactes, qui ne présentent plus qu’une pâte homogène, de couleur
verte, plus ou moins foncée, dans laquelle on ne distingue
aucuns cristaux de feldspath. Elles se divisent, au moindre choc,
en fragmens anguleux, dont les surfaces sont ocreuses, et présentent
en général tous lés caractères des roches qu’on a souvent
désignées sous le nom de Trapp. Il ne paraît pas qu’elles
fassent une couche particulière.
Plus bas, la vallée se resserre considérablement, et on peut
alors en examiner à la fois les deux pentes. Le ruisseau, au bord
duquel on arrive, est extrêmement bourbeux, et dépose une
très-grande quantité de limon, jaune de'rouille, d’où peut-être
on a tiré la dénomination d’Eisenbach ( le ruisseau de fer ).
Cette matière ocreüse provient vraisemblablement de la décomposition
dés roches, qui est le résultat de celle des pyrites,
dont elles sont remplies. Dans cette partie de la vallée, on trouve
une stratification bien prononcée, où les couches plongent au
nord-est, sous l’angle de 60 degrés, et se distinguent les unes
des autres parles nuances de couleur ou par le degré de finesse.
Il y a des roches qui sont presque blanches, et qui ne présentent
qu’une légère teinte verdâtre ; elles paraissent être uniquement
composées de cristaux de feldspath lamelleux, accumulés
les uns sur les autres, et qui donnent à la masse une cassure
grossièrement saccaroïde, ou plutôt à petites facettes, très-irrégulièrement
entremêlées. Mais, en partant de ces roches felds-
pathiques à peine colorées, on voit la matière verte s’introduire
en quantité de plus en plus grande, et on arrive dans la même
couche, aussi bien que dans des couches différentes, à des parties
d’un vert très-foncé, qui ont souvent l’aspect de certaines
Boches de
feldpsalh.
Passage au
grünstein
compacte.