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A Ebedecz, les ruisseaux, en roulant sur les niasses de conglomérats
, en arrachent une grande quantité de fer oxydulé
titanifère , qu’ils déposent dans difïérens points. Les paysans le
récoltent pour le vendre dans les petites villes, où on 1 emploie
comme poudre à mettre sur l’écriture : on e n transporte même
jusqu’à Vienne.*
11 paraît qu’âutour de K is Talpocsany, il existe quelques collines
calcaires, et que, plus loin, les conglomérats trachytiques
sont recouverts par des dépôts de sables, dans lesquels on a
. trouvé des matières charbonneuses * ; peut-être ces sables sont-
ils de même nature que ceux que nous verrons plus tard en divers
lieux, et d’abord sur la route de Kremnitz, à Saint-Kerest,
chapitre V I , dans lesquels se trouvent des dépôts de ligmtes-
PorphjK iiro- L e porphyre molaire, que M. Reichetzer a désigné sous le
nom de blasigerporphyr ( porphyre bpursoufflé **), forme, à-
la gauche de la vallée de Königsberg, des montagnes très-élevées,
assez continues, qui se prolongent dm sud-est au nord-
ouest, depuis la rivière de Gran jusqu’à Pila, et qui s étendent-
du sud au nord, depuis Königsberg jusqu’à Zsarnocza. C’est
une roche extrêmement celluleuse, de couleur rouge de brique
* ou grisâtre, dont la pâte, en général difficile à fondre, est quelquefois
entièrementsiliceuse. On ytrouve disséminés une grande
quantité de cristaux de quârz, de feldspath lamelleux, plus ou
Globulesradi&. moins nacré, et quelquefois tout-à-fait vitreux. On y observe
en outre une très-grande quantité de petits globules blanchâtres,
jaunâtres ou grisâtres, entassés les uns sur les autres,
tantôt compactes, tantôt -striés du centre à la circonférence ; ce
* Ungrisches Magazin, tom. Ht, pag. i 33.
** AnlcUaug zur Geugnoäie, pag. i i 4.
ENVIRONS D E K.OENIGSBERG. 2 3 5
centre est ordinairement occupé par un petit cristal de quarz->
ou par une petite cellule tapissée de petits mamelons siliceux.
Tous ces, globules sont quelquefois si petits, qu’on ne peut les
distinguer qu’avec la loupe ; ils sont souvent tellement agglomérés
entre eux, défigurés par les pores et les cellules dé la roche,
qu’on ne pourrait les reconnaître dans certaines parties, si
l’on n’était guidé par"la série des passages.
Ces roches offrent un grand nombre de variations dans leur Variation dit
texture ; tantôt elles présentent de grandes cellules irrégulières, ^ ~
tantôt de petites cellules très-étroites et très-allongées, paral-
lèlèsles unes aux autres, et qui donnent à la masse tous les caractères
d’une ponce pierreuse et terne; ailleurs, la roche est tout-
à-fait compacte. On trouve çà et là, dans les grandes cellules,
une substance blanche, douce au toucher, qu’on a quelquefois
nommée lithomarge, et que de Born regardait comme des cris- luhomargt.
taux de feldspath altérés ; c’est par cette altération qu’il expliquait
la formation des cellules. Mais il suffit d’examiner quelques
échantillons de ces roches, pour voir que les nombreuses
cellules-dont elles sont criblées sont tout-à-fait indépendantes
de ces petits nids terreux. On voit aussi dans les masses une
grande quantité de veines irrégulières, qui se croisent dans touS Wma âej>sps.
les sens, d’un véritable jaspe, tantôt rouge, tantôt verdâtre,
et qu’on a, dans ce cas, désigné sous le nom deplasm adeKönigsberg.
M. Reichetzer dit qu’on a trouvé de Yhyalite dans
ces roches, mais je n’en ai jamais vu; et, d’après tout ce que je
connais, je soupçonne fortement que tout ce qu’on a indiqué .
sous ce nom, n’est que du quarz, dont j’ai trouvé quelquefois
les fissures de la roche tapissées, et dont les cristaux, extrêmement
serrés les uns contre les autres, forment souvent des croù_
„tes mamelonnées. On prétend aussi qu’un maître mineur de