
grünsteîn, ce que l’on peut facilement expliquer d’après la
nature des montagnes environnantes.
D E L A M O N T A G N E D E S Z IT N A E T D E S M O N T A G N E S Q U I FO RM E N T
L A L IM IT E O R IE N T A L E D U B A S S IN DE S CH EM N IT Z .
L e Szitna, qui s’élève isolement vers le sud de Schemnitz,
ne peut manquer d’attirer encore l’attention du géologue, surtout
lorsque, après les premières courses de reconnaissance generale,
il a découvert que toute cette partie de la contrée présente
une espèce de formation très-differente de celle qu’on
observe dans les.hautes montagnes qui, avec le Paradeisberg,
constituent le bord occidental du bassin,
Nous suivrons, pour arriver au Szitna, la route la plus ordinaire
par laquelle on se dirige d’abord au village de Illia , pour
côtoyer ensuite les pentes de la montagne et venir aboutir au sommet
par sa partie septentrionale. En sortant de Schemnitz, on côtoie
les petits escarpemens de grünsteîn porphyrique solide, et
de couleur fonce'e, que nous avons de'jà de'crits page 353. On arrive
ensuite sur les collines terreuses, où se présentent, comme
nous l’avons d it, quelques affleuremens de nature charbon-
neuse, et, en moins de vingt minutes, on atteint la fonderie. Sablesargilo- . . ■ D ■ ■ ■
siiiceu,: Imme'diatement après, on commence à remonter sur des collines
de même genre, où l’on trouve encore un affleurement
charbonneux d’autant plus clair, que la route est coupée au
milieu. On poursuit ces sables jusque vers Illia; mais, sur les
Traciyte blanc hauteurs, se trouvent des trachytes dont la masse generale est
d’un blanc grisâtre, ayee quelques passages au brun et au verdâtre
; ces roches, la plupart poreuses, sont remplies de cristaux
de mica et d’amphibole très-brillans, et tous deux de couleur
noire. Elles se prolongent dans les montagnes qui bordent
le ruisseau qui descend de Illia à Antal, et-se lient avec les trachytes
brunâtres qu’on trouve au-dessus du Bleyhütte. Le pla- 'p * "“'r • s i j l demi vilreiK
teau que l’on parcourt, avant d’arriver à Illia, en présente des t0,ilé-
blocs plus ou moins nombreux dans les différens points ; mais,
parmi ces blocs, on trouve des:variétés de couleur noire foncée,
d’un éclat demi-vitreux, que nulle part je n’ai pu voir en
place dans cette partie de la contrée. Elles passent par degrés au
noir mat; elles sont remplies de cristaux de feldspath vitreux,
qui leur donnent la structure porphyrique. La décomposition
qui a lieu à la surface fait voir, du reste, que la pâte même est
presque uniquement formée de très-petits cristaux de feldspath
accumulés les uns sur les autres ; aussi, quoique de couleur
noire, cette pâte se fond-elle au chalumeau en émail blanc,
mêlé seulement de quelques petits points noirs. M. Esmarck a
déjà cité ces blocs de roche noire, qu’il a désignée sous le nom
de basalte; mais il me paraît évident, d’après les caractères minéralogiques
, que ces roches sont de même nature que celles
dont nous parlerons plus tard, qui font évidemment partie du
terrain trachytique, et diffèrent en cela considérablement des
véritables basaltes, dont elles n’ont d’ailleurs aucun des caractères
généraux. Nous les désignerons sous le nom de trachy te
demi-vitreux.
Arrivé au village de Illia, on commence à rencontrer, en se Ik-Jkgo
dirigeant vers le Szitna, des collines composées de débris pon-
ceux, parmi lesquels se trouvent quelquefois des fragmens de
trachyte de diverses sortes. Ces conglomérats, dont les matériaux
sont altérés, décomposés de toutes les manières, présentent
exactement les mêmes caractères que ceux que nous