ment, devient un guide précieux dans les recherches de détail.
Autour de Schemnitz, le premier mode de reconnaissance
générale que nous venons d’indiquer ( l’observation d un point
éleve'), est presque impraticable. Toutes les montagnes sont
couvertes de forêts épaisses ; toutes ont à peu près le,même aspect;
et les petites différences qu’elles présentent réellement, ne
peuvent- être saisies que quand des recherches multipliées ont
déjà fait connaître leurs compositions. Mais la grande extension
et la multiplicité des travaux souterrains, dans certaines parties
de la contrée, les limites dans lesquelles ils sont circonscrits, et
où ik se terminent souvent tout-à-coup,sans qu’on voie la moindre
trace de recherches dans les terrains adjacens, doivent frapper
l’observateur le moins attentif. Il serait absurde desupposer
que ce fût des spéculations administratives qui aient fait établir
les travaux à de grandes distances de la ville, si l’on avait,
espéré quelques avantages dans des points plus rapprochés ; ou
qui les aient fait arrêter brusquement dans un point, si l’on avait
conçu quelque espoir dans la partie voisine. Il est incontestable
que c’est la nature même qui a imposé des lois immuables aux
mineurs , en ordonnant la disposition de ses trésors, et leur
fixant des bornes au-delà desquelles toute recherche était inutile.
Telles sont, à Schemnitz, les premières données qui puissent
fournir quelques idées probables sur la différence de composition
des divers points de la contrée. La presence des . mines
dans une partie, l’absence absolue dans les autres, indiquent
nécessairement des phénomènes géologiques de divers ordres,
et probablement aussi de diverses époques. C’est en étudiant
plus particulièrement ces circonstances qu’on peut parvenir
ensuite à déterminer les phénomènes généraux de la constitution
géologique du pays.
Les travaux dés mines de la contrée de Schemnitz sont renfermés
dans un espace peu considérable, eu égard à la masse
des terrains stériles qui l’entourent. Le bassin au bord duquel
la ville est bâtie, présente beaucoup de travaux anciens c l modernes;
mais aussitôt qu’on le quitte pour se porter vers lest
ou vers le nord, au milieu des montagnes qui le.bordent dans
ces deux directions, on n’en trouve plus aucune trace. Cette
circonstance est d’autant plus frappante, que ces montagnes
sont très-rapprochées du centre de l’administration generale,
et qu’il faut que leur stériüté soit bien -reconnue des mineurs
pour qu’on n’y ait fait aucune tentative. Ce n’est que dans les
montagnes de l’ouest et du sud qu’on peut poursuivre les travaux
jusqu’à une certaine distance, tant sur les pentes tournées
vers le bassin, que sur le revers opposé, dans les vallées qui le
sillonnent. . .
A l’duést, plusieurs exploitations en activité se présentent
sur la pente des montagnes tournées vers Schemnitz; on eu
poursuit les traces jusques au point de partage des eaux, et on
en retrouve d’autres sur le revers opposé. Il y en a plusieurs sur
les flancs de la montagne de S za la s, et on y reconnaît ça et la
des indices de recherches, que la position des lieux a plutôt arrêtées
que la nature du sol. Plus bas, dans la vallée d E isen -
la c h , on rencontre successivement plusieurs exploitations jus-
ques auprès du village. On en voit également dans le bas de la
vallée de H o d ritz, qui est un peu plus au sud, sur le meme
revers , et on les poursuit jusqu’à -peu de-distance de U nier
Heurter, déjàéloigné de plusieurs heures de Schemnitz. Au-dela
de ces différens points, on ne trouve plus aucune trace de r.echer-
ches dans le prolongement des vallées que nous venons e citei.
Au sud, les montagnes qui s’élèvent derrière Schemnitz sont
Limites des
travaux.