
Produit di)
minerai.
Rôtijffage du
fchlick d’é.-
tain.
Nouveau lavage
du mir
lierai.
Fonte du
'fchlick d’Ur
Ce qui a été entraîné par l ’eau dans le canal, & qui s’eft dépofé
au fond eft lavé encore plufieurs fois for ces mêmes tables, où
cette opération fe fait très-vîte par la quantité d’eau que l’on y
emploie, & par leur grande inclinaifon ; d’où il arrive que cette
eau entraîne beaucoup de minérais, qui fe dépofe dans des réfer-
voirs que chaque propriétaire de bocard a pratiqué le long du
cours du ruiffeau, & dont il profite en le lavant de nouveau dans
les tems de féchereffe, où il n’y a pas allez d’eau pour faire mouvoir
les pilons,
§. V. Les minérais font fi pauvres que les 10,800 quintaux du
grillage ci-deffus, ne produifent que de 72 à 80 quintaux de
fch lick , & le quintal de ce fchlick au moins 50 livrés d’étain. Le
bois que l’on emploie dans' le traitement de ces matières, doit
être compté prefque pour rien ; les principaux frais font ceux
des laveries qui font d’une petite conféquence, puifque les premiers
enfans laveurs ne gagnent que 30 fols par femaine, d’autres
22 fols 6 den. & les plus jeunes feulement 17 fols 6 den.
§. VI, C ’eft en raifon de la pyrite cuivreufe & arfénicale contenues
dans le fchlick d’étain, qu’il eft grillé avant d’être fondu
pour en obtenir plus facilement le métal, & avec moins de frais
de fonte. Le fourneau qui fert à cette opération eft le même que
celui qui eft ufité à Marienberg , avec cette feule différence que
celui-ci n’a point de chauffe ; for 14 à 15 quintaux de fchlick
que l’on étend bien for le fol du fourneau , on fe contente de le
recouvrir d’une quantité foffifante de bois de corde refendu, que
l’on renouvelle pendant environ 20 heures que dure ce grillage,
ayant foin de le remuer très-fouvent. Après ce tems on laiffe
encore le minérai 2 ou 3 jours dans le fourneau pour le refroidir.
Après ce grillage le fchlick d’étain eft lavé de nouveau dans
des fchlem graben, où l ’eau entraîne le reliant des parties terreufes,
& la majeure partie du cuivréqui y étoit uni, & qui y eft en trop
petite quantité pour mériter d’être ramaffé,
§. VII, Les fourneaux qui fervent à fondre les minérais d’étain,
fie different de ceux de Marienberg que dans quelques proportions ;
ceux-ci n’ont que 6 pieds de hauteur, un pied 8 pouces de pro- Voye^ j3 pi_
fondeur, 9 pouces de largeur fur le devant & 11 pouces for le
derrière. La forme ou tuyere inclinée d’environ x 8 degrés, eft
placée de 6 pouces plus élevée que le trou de l’oeil.
Leur préparation & la conduite de la fonte font auffi les
mêmes ; il n’y a de différence que dans la durée de cette derniere
qu’il eft néceffaire d’arrêter toutes les 24 heures pour réparer la
pierre de fol ou fpund, qui fe trouve brûlée & rongée par les
matières cuivreufes & arfénicales contenues dans le minérai : il
eft polfible auffi que l’efpece de la pierre dont elle eft formée ne
foit pas auffi réfraêtaire que celle de Platten.
Pour féparer entièrement l’étain de ces matières étrangères,
on procédé à une opération particulière que nous nommerons
raffinage.
Lorfque le baffin de l’avant-foyer eft plein, on le perce & on
fait couler l’étain dans celui de réception que l’on a formé en
quarré-long dans une pierre de grès; on l’y laiffe refroidir pour
le retirer en une feule piece, & quand on en a 14 ou 15 quintaux,
on le raffine de la maniéré foivante.
§ . VIII. Le foyer ou efpece de fourneau où l’on raffine l’étain, Raffinage de
repréfente un encaiffement formé avec de groffes pierres placées etaia'
de champ de 6 pieds de longueur, 2 pieds de largeur & 2 pieds
& demi de hauteur, dont le fol eft fait avec une pierre creufée
for le devant & par conféquent inclinée. Quand on veut procéder
à ce raffinage, l’on fait chauffer ce fourneau & un autre'
femblable conftruit à côté de ce premier, mais dont le baffin eft
plus grand ; Iorfqu’il eft chaud on y arrange environ 8 bûches de
bois de corde , de maniéré qu’elles fe croifent en travers du fourneau
, & par-deffus les 14 ou 15 quintaux en pièces ou culots
d’étain provenans de la fonte ci-deffus.
On allume le bois, l’étain coule bientôt dans le baffin creufé
dans la pierre de fo l, tk à mefure qu’il coule on y met de la