
mica, & quelquefois à du fpath fufible de couleur verdâtre-»
Pour traiter avantageufement partie de ces minerais , il a fallu
néceffairement les foumettre.au travail des bocards & des laveries,
pour en faire la féparation. Tous ces procédés font déjà connus
& décrits dans plüfieurs de ces Mémoires.
; §. III. Les fourneaux où l’on traite les minérais different de
ceux de Fahlun, en ce que ceux-ci ont 8 pieds de hauteur, & un
baffin d’avant-foyer qui n’eft deftiné que pour les fcories : un
autre de réception qui ne communique point avec lui, mais feulement
avec celui qui eft intérieur. A côté des fourneaux eft un
efcalier à l’aide duquel fe fait le chargement.
Une fonte commencée fe continue 15 à 20 jours de fuite fans
interruption ; on fond dans ces fourneaux le minérai crud , feulement
caffé en petits morceaux avec un quart environ deJchlick.,
auxquels on ajoute de la pierre calcaire un peu calcinée ;, & des
fcories provenant de la fonte du cuivre noir. On nous a affuré,que
l ’on pouvoit fondre en 24 heures 18 fchipfundsde minérai, dont on
en retire 3 en matte, & pour lefquels il fe confomme 10 ftygars
de charbon. La percée ne fe fait que toutes les 28 heures : pendant
le cours de cette fonte, il fe ramafïê au fond du baffin intérieur
une malle de 8 à 1 2 quintaux ; ce qui peut être du à la pierre
à chaux, foit parce quelle abforbe lé foufre, foit auffi qu’elle ne
trouve pas des matières avec lefquelles elle puiffe fe combiner de
façon à lui donner de la fluidité:
On grille les mattes en petite quantité, puifque chaque grillage
n’eft compofé que de 1 2 fchipfunds ; on leur donne 1 2 à 13 feux.
Le fourneau deftiné à les fondre n’eft élevé que de 3 pieds ;
latuyere avance dans l’intérieur au-deffus du baffin , comme au
raffinage <£jtri cuivre, de maniéré que le vent des fouftlets paraît
frapper fu r la matière; c’eft fans doute par cette raifon qu’on
n’obtient point'ou très-rarement de la matte riche. Dans 36 heures
on fond allez de mattes pour produire 10 fchipfunds de cuivre;
c’eft après ce tems ordinairement qu’on ceffe la fonte, que l’on
pourrait néanmoins continuer encore 36 heures, mais dans ce cas
le fourneau fouffre beaucoup.
L ’expérience a démontré que le minérai l’un dans l’autre ren-
doit 3 & demi pour cent, & lefch lick 5 & demi ; mais fi l’on calcule
fur le mélange total 4 un huitième , voici les quantités &
produits defdites épreuves.
4134 fchipfunds minérai & fch lick , mêlés & fondus enfemble,
en ont produit en matte 852 fchipfunds ; & ce s 8 5 2 , 172 , 16 Iif-
punds & 11 livres de cuivre noir, d’où il réfulte que le produit de
la matte eft de 20 pour cent.
Le produit annuel de ces mines eft d’environ 200 fchipfunds de
cuivre; elles occupent 200 ouvriers.
S e c t i o n X.
Fabriques de laiton & de dés à coudre.
§. I. Lart de faire du cuivre jaune ou laiton eft trop bien
décrit dans les cahiers des arts & métiers, publiés ■ par l ’académie
royale des fciences, pour entrer dans aucun détail à cet égard ,
nous nous arrêterons feulement à quelques obfervations particulières.
Parmi les manufactures de laiton qu’il y a ert Suede , celle de
Norkioping dans l’Oftrogothie, eft la plus confidérable; on y | §
briqueannuellemêntdepuis 800 jufqu’à 1000 fchipfunds de laiton.
Elle renferme quatre fonderies, dans chacune defquelles il y a
4 fourneaux à 8 creufets chaque, que l’on retire toutes les 12 heures
pour couler en tables, chaque table eft de 540 livres poids de
Suede.
On tire la calamine de la Siléfie, de la Pologne , de la
Hongrie, & quelquefois auffi du duché de Limbourg.
Les bandes de laiton deftinées pour la tirefilerie ne font point
forgées au martinet comme dans d’autres fabriques, mais elles
font paffées au laminoir à fix reprifes différentes,& à chaque fois
recuites dans un fourneau de reverbere ; elles font redreffées avec