
de la plus grande partie de la mine verte, qui, comme l’on fak J
eft très-légere.
reve!rbere.de V ’ Le fourneau dont on fe fert pour fondre les minerais
de cuivre eft à réverbéré, & le même que l’on trouve dans le
traité de Schlqtter, planche XLII. Il n’a qu une feule porte placée
au côté oppofé à la chauffe, c’éft-à-dire, fous la cheminée, & l’endroit
de la percée qui eft â peu près dans le milieu-* indépendamment
de la petite ouverture pratiquée à la chauffe pour y mettre
le charlraqde terre. Ce fourneau eft conftruit dans fon entier avec
une efpece de grès tendre qui réfifte au feu ; fon fol eft fait avec
les mêmes pierres dont les joints font bouchés avec de l’argille (i) :
il eft bâti fur un maffif de maçonnerie fans voûte au-deffous ; on
convient à la vérité que le fourneau eft plus long-tems à s’échauffer,
mais que lorfqu’il l’eft une fois il confèrve mieux fa chaleur;
& cé qui lé prouve, c’eft que fon fol réfifte pendant deux mois à
un feu continue fans exiger aucune réparation, & fix mois avant
que de le refaire en entier.
Fonte des §. VI. Le fourneau ayant été chauffé pendant quelques
heures , on y introduit par la porte qui eft au-deffus de la cheminée,
environ 4 à 5 quintaux d’un mélange des différentes efpeces
de minerais, & de la matte d’une précédente percée, avec addition
de charbon de terre concaffé, & des feories de la même
fonte , le tout bien mêlé enfemble ; on remue ce mélange de tems
à autre, & ce n eft qu’après quatre heures du moment qu’il a été
mis dans le fourneau » qu’avec un grand rable de fer on retire les
feories qui nagent fur la furface du bain; mais pour que ces
feories puiffent être facilement tranfportées , on les fait couler
dans des caiffes ou moules de fer d’un quarré-long, montées fur de
petites roues. On recharge auffi-tôt le fourneau d’un femblable
mélange, ce que l’on répété de quatre en quatre heures pendant
douze, après lequel tems on etjleve de nouveau les feories, &
(1 ) Ce qui n’empêche pourtant pas à quelques portions de cuivre de s’y introduire;
on les enleve enluite comme une croûte lorfqu’on répare le fourneau.
bientôt après -on fait la percée pour couler-la matière, dans deux
grandes lingotieres formées dans du fable, qui fe communiquent
de l’une à l’autre; mais comme le cuivre eft le plus pefant, il s’arrête
dans la première, & la matte avec les feories dans la fécondé ;
on bouche auffi-tôt le trou de la percée en dedans avec une pe-
lotte de fable mouillé. Le produit d’une percée eft d’environ un
quintal de cuivre & même quantité de matte riche. Dans les
24 heures cette fonte coafomme de 26 à 30 quintaux de charbon
de terre, que l’on eftime à 15 ou 16 fehelings.
Les feories font pilées & lavées pour en avoir les grenailles de
cuivre quelles retiennent.
Les minérais étant très-peu chargés de foufre, fur-tout le verd
de montagne, qui n’eft autre chofe qu’une efpece de chaux de
cuivre, ôc ce cuivre n’ayant befoin que du phlogiftique pour être
révivifié, il n’eft pas furprenant que l’on obtienne tout de fuite
ce métal dans la première fonte ; ce qui arriverait à peu près de
même dans le fourneau courbe. Ce cuivre eft tranfporté dans le
comté de Derby pour y être raffiné ; on en évalue le déchet
à 10 pour çent»
S E C T I O N I I.
Mines de cuivre aTEfton ; dans ' les Comtés de Derby & de
Stafford.
I. Sur les frontières de ces deux comtés dans les environs
à’Eclon, on compte plufieurs mines de cuivre & de plomb en
.exploitation, mais fur-tout de ces premières, dont les plus confi-
dérahles appartiennent au duc de Devonshire , feigneur & propriétaire
des fonds où elles font fituées. Le rocher de la montagne
eft une pierre à chaux dans laquelle fe trouve le minérai en maffe
ifréguliere d’une très-grande étendue, foit en longueur, foit en
largeur ; elle defeend depuis le fommet de la montagne jufqu’à la
profondeur connue de i r j toifo.perpendiculaires, dont .2.5 fe
trouvent au-delfous de la galerie d’écoulement ; ce filon eft de
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