
néceffairement un frottement beaucoup plus considérable, & cort-
féquemment bien moins de vîteffe & d’avantage jque dans les
autres. -
ge&cribh'aJ IV. Tout le minerai que l’on extrait en petits morceaux eft
des minerais, paffé au travail du crible: on en a fix dont les trous font de différentes
groffeurs , pour en féparer ceux qui doivent être pilés &
lavés ; les plus gros morceaux ne le font point.
Bocards. Les bocards ordinaires de Schwat£ different de nombre d’autres
dont nous avons donné la defcription ; ils font à dix pilons, dm-
fés également dans deux caiffes , dont le fol eft formé avec des
pièces de fer coulé du poids de 6 quintaux chacune. Sur toute
leur longueur des deux côtés, ce font de grandes plaques de cuivre
percées comme un crible, & dont les trous ont environ z lignes
d’ouverture ; l’eau en paffant au travers de ces efpeces de grilles
ou tamis,.entraîne le minéral avec elle dans deux canaux qui
correfpondent en dehors du bâtiment, â douze réferyoirs,en bois
de 6 pieds en quarré fur 3 pieds de profondeur, dans lefquels la
divifion ne fe fait pas bien, quoiqu’ils communiquent de l’un à'
l’autre ; une partie du fin refte avec le gros, ce qui eft autant de\
perdu dans le lavage. Nous n’avons rien vu de mieux j.ufqu’à
préfent que les labyrinthes de Joachimfthal, de Schemnîtz & de
Cremnitz, que l’on fe propofe de conftruire de même à l’avenir.
laveries. §• V . Le minerai qui s’eft dépofé dans les réfervoirs eft lavé fur
des tables de 32 pieds de longueur. & 3 de largeur, auxquelles pu
donne differentes inclinaifons fuivant la groffeur dudit minerai.
On en place ordinairement cinq, à côté l’une: de l’autre, avec un
canal au-deffus qui y diftribue l’eau, dont on dirige la quantité
avec une efpece de pifton ; ce lavage fe fait fur des toiles dont font
couvertes les tables, & l’on y procédé avec le petit rateau & le
bialai, de la même maniéré que nous l’avons décrit plufieurs.. fois.
Yefchlick qui. en provient eft de nouveau relavé jufqu’à deyx
fois pour le rendre affez pur pour la fonte.
Quoique nous donnions la préférence aux laveries de Schemn
itz , nous devons dire néanmoins que celles de Sclrwatz Valent
encore mieux que bien d’autres ; il eft certain que par la longueur
des tables | on rifque beaucoup moins de perdre du minérai.
§. VI. Indépendamment des mines qui font exploitées dans la
montagne de Falck-etifeiti, on en travaille quantité d autres,
qui font éloignées de 15 & 20 lieues de ces premières, & parmi
Jefquelles il y en a une de plomb, où l’on trouve de la calamine
à côté du filon, & notamment les mines de cuivre de Kit7L-pühl
remarquables par leur profondeur de 500 toifes, a laquelle on
ne peut aâuellement arriver, ayant laiffé monter les eaux de 200.
On n’y travaille aujourd’hui qu’à extraire quelque peu de minerai
que les anciens ont laiffé; on eft meme fur le point de les abandonner
: ces mines font les plus profondes qu il y ait en Europe,
du moins nous n’en connoiffons point de femblables.
La plus grande partie des mines du Tirol eft exploitée aux
frais de l’impératrice, & d’autres par des compagnies de particuliers
, qui font même mtereffes. dans quelques-unes de celles de la
reine; elles font divifées en 36 allions, dont elle en a 2.6 & la
Compagnie 10 (#). . H mH
1 ° ‘ qui eft tli:
S e c t i o n V . -*'-ci:ÿ|àprès
dans le XI
D e la. fonte des minerais dans la fonderie impériale de Brixlegg,
à 4 lieues de Schwatz.
§. I. A l’exception des compagnies qui ont leur fonderie pour
traiten, leurs minérais , tout autre particulier qui exploite des
mines, eft obligé de livrer ceux de leur produit dans celle de Brix-
legg, qui font payés d’après leseffais qui en ont été faits de part&
d’autres & fuivant leur richeffe , fans avoir égard à leur qualité,
ce qui eft néanmoins bien effentiel pour les fontes ; mais les arran-
gemens que l’on faits à cet égard nous paroiffent mal entendus.
Quoique Schlutter ait décrit les divers procédés de cette fonderie,
nous ne croyons pas être difpenfés d’en donner le détail, foit pour
les rendre plus intelligibles, foit aulfi relativement à quelques
ehangemens que l ’on y a faits»