
foyer un peu éloigné, & dans lequel coule continuellement la
matière, de forte qu’il n’y a point de trace dans l’intérieur. La
brafque pour cette fonte eft de % parties de charbon fur une d’ar-
gille ; la tuyere placée à 11 pouces au-deffus de ladite brafque que
l ’on bat un peu en pente vers le baffin,
Lorfque le fourneau a ete chauffé, on le charge d’un mélange
de mattes & de fcories, & l’on procédé comme ci - deffus; mais
quand le baffin eft plein de matte on bouche le trou de l’oeil ( i) ,
pour lenlever par pièces ou gâteaux, après en avoir retiré les
fcories ; ce qui étant achevé on ouvre auffi-tôt le trou de l’oeil
pour laiffer couler la matière dans le baffin; ce que l’on répété
de la même manière pendant 24 heures que dyre cette fonte. La
matte qui en provient tient pour lors 50 pour cent en cuivre ; on
la mêle avec des mattes riches delà fonte de cuivre noir, pour la
griller 7 à 8 fois comme il a été dit ci deffus ; mais on n’en’met que
9a i.oquintauxparchaque grillage, méthode d’autant plusraauvaife
par la dépenfe énorme en bois, qu elle eft inutile, & à laquelle on
pourrait facilement remédier, maisqui provient des arrangemens
défeâueux que nous avons rapportés. Le befoin d’argent de la
part de l’ouvrie r,le met dans la néceffité de jouir le plutôtpoffi.
bledu produit defon minerai, & çojiféquemment il n’en prépare
qu’une petite quantité à la fois.
De la font? de ces mattes grillées 7 fois dans le même fourneau
préparé de la même maniéré, on obtient le cuivre noir avec des
■ mattes riches ; ce font celles-ci que l’on ajoute aux premières pour
les griller enfemble ; le cuivre, noir eft erifoite raffiné for Je petit
foyer comme il eft dit dans Schlutter.
S e c t i o n I I I ,
Mines de cuivre & argent de Catherinenherg en Bohême.
J. L Les mines de Saint-Nicolas & de Sainte-Catherine, corn-
(1) On nomme trou de l'ail une petite ouverture que l’on Iaiffe dans le bas de la fermeture
du fourneau, au niveau du baffin de l’avam-foyer.
prifes dans ce diffrict, font exploitées par deux compagnies différentes
, quoique fur le même filon , dont la dircâioti eft entre 12
& 3 heures, par conféquent feptentrional, avec une pente de
65 à 70 degrés du côté du couchant, femblable à celle de la montagne.
Ce filon produit dans la mine de Saint-Nicolas, de la pyrite
jaune affez riche en cuivre & en argentg & de la mine de cuivre
vitrée ; mais dans celle de Sainte-Catherine il ne produit que de
cette derniere, & de la verte enveloppée dans une ocre rouge,
très-fouvent d’une efpece de mine de fe r , que l’on nomme eifen
raum, & quelquefois du fpath que l ’on regarde comme un très-
bon indice. Ce filon eft enrichi par de petites veines orientales
qui le traverfent, & non par d’autres, à l ’exception d’un filon o ccidental
, qui dans fa jon&ion avec le feptentrional y a apporté
beaucoup d’argent natif. Le rocher qui l’accompagne eft un fohifte
qui contient quantité de mica blanc.
§. II. On procédé ici pour le triage & lavage des minérais
comme à Joachimfthal, fur des tables par répetcuffion (* ) , mais
avec moins de précaution & d’attention ; car on n’y effaie point
à chaque fois jufqu’à quel degré de pureté chaque efpece doit
être lavée, & l’on eh rebute beaucoup qui fouvent mériterait les
frais du lavage.
§. III. La'premiere fonte des minérais fe fait dans un haut
fourneau, & celles des mattes du cuivre noir dans un fourneau
courbe ; l’un & l’autre font très-mal conftruits, & confomment
inutilement une très-grande quantité de charbon ; on compofe le
mélange pour la fonte crue de
30 quintaux minérai trié & grillé une fois.
40 quintaux dit provenant du grillage rôti à 2 feux,
5 o quintaux fchlick fin rôti à 2 feux.
165 quintaux de fchlick non grillé,
x 26 quintaux de fcories.
100 quintaux de fpath fofible verd & couleur d’améthyfte.
Produit du
filon.
O ^y.»lap1.
XXI du 2e volume
, fig. 1 7
2 ,3,& le Xl°
Mêm., Sect.
10,§ . 2.
Fonte des
minérais.
Mélange
pour la fonte
prue.