
pouces de longueur, & pefent environ chacun 4 marcs ; on les
met encore chauds dans l’eau , enfuite fur le feu , tant pour les
fécher, que pour brûler le fuif: on les porte enfuite au directeur
de la monooie qui les pefe & en prend, un effai ; l’effayeur qui efh
préfent en prend auffi un, auquel il procédé auffi-tôt pour recon-
noître fi le titre fe rapporte au calcul, ce qui arrive toujours , mais
ç’eft pour plus de fureté; car fi on fe trompoit dans le calcul, il fau-
droit refondre le tout & ajouter ou de l’or ou de l’alliage pour avoir
ce titre. Les effais fe font fur un denier réel; on remet enfuite ces
lingots aux ouvriers qui les battent pour les applatir & les paffer
au laminoir pour lesrendre très minces; pour s’affurer s’ils font au
point ; on en coupe une pieçe d’un ducat avec l’emporte-piece
& on le pefe; fi elle eft trop pefante,on la lamine une fécondé fois.
Quand toutes les pièces font coupées on les ajufte, c’eft à-dire,
qu’on leur donne le poids néceflaire pour chaque ducat en les limant
un peu : quand les ducats font trop pefans on les met dans
une petite boîte de fer fixée fur une table, dans laquelle y il a un
morceau de fer rond où il y a des dents coupantes formant des
courbes, & qui prennent depuis le centre jufqu’à la circonférence,
& par le moyen d’un petit cylindre où il y a également des dents
qu’on fait defcendre en badiane un lévier qui fait tourner une vis,
on preffe le ducat & on fait agir enfuite une manivelle qui répond
à des roues dentées & une lanterne. On fait tourner le petit morceau
de fer inférieur fur lequel eft placé le ducat, à la furface duquel
il enleve de l’o r , ce qui fe fait très promptement : on ôte le
ducat pour le pefer, on le remet dans la machine, ou on y donne
un coup de lime s’il eft encore trop pefant. Dans les endroits où
on allie les ducats avec l’argent, on fe fert de l’eau-forte, au lieu
de fel & de tartre.
§. IX. L ’argent du départ qu’on a fondu eft envoyé au directeur
de la monnoie qui l’effaie pour en connoître le titre, & être ën
état d’en faire le calcul pour la quantité d’alliage qu’on doit y
mettre ; & comme cet alliage eft de cuivre qui tient de l’argent,
m é t a l l u r g i q u e s . 239
il faut y avoir égard, fans quoi la monnoie fe trouverait trop
riche. Nous allons donner un exemple de calcul pour l’alliage, en
prenant des écus ou pièces de 2 florins qui doivent être, fuivant
le dernier réglement, au titre de 13 lots 6 grains : on a ,,p a r
exemple, 543 marcs d’argent au titre de 15 lots 3 grains 1 den.
& demi, qu’il faut mettre à celui de 13 lots 6 grains pour avoir
des écus. Le cuivre qu’on a pour cet alliage tient 4 lots d argent
par quintal : il faut d’abord connoître le fin réel qui eft dans les
y45 marcs.
i<5 lots . . 345 marcs, au titre de I 3 lots 3 grains I den. & demi.
8 . . . 272 8
1 y lo.<
4 , . .
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13 6
68
42
1 . . . 34 1
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1 . . . ' i 2 0 I
2 • •'. * 1 I 0 0 2
1 y lots 3 g - 1 d .2 5 3 9 IO 3 I 2 argent fin.
I f faut voir à préfent combien il y auroit de fin, en fuppofant
16 lots . 5 4 y marcs fuppofl au titre de 13 lotS j du 6 grains.
8 . . . 27 2 8
4 • • • 136 4
I . • . 34 1
13 lots. 6 grains. I I 5 2 2 2
454 2 2 2 2
11 faut fouftraire cette fomme delà fupérieure.
539 10 3 1 2
454 2 2 2 2
85 8 0 3