
T abi.es à la*
ver.
Comment fe
fait le iay âge.
allemande, d’environ 2 pieds de profondeur, conftruite en pierres
dans la majeure partie ; il n’y a que la partie fupérieure qui foit
en bois formée avec une planche inclinée. C ’eft fur cette planche
que l’ouvrier met 'quelques pellées de minérai , dans lequel il
forme de petites rainures pour y attirer le courant d’eau qui
l’entraîne peu à peu , & celui-ci fe dépofe dans le fond de la
caiffe ; dans le même tems un autre ouvrier placé derrière le premier
, agite le minérai avec une efpece de balai fait avec de longues
plumes fixées à l’extrémité d’un bâton, en le promenant fur
toute la furface, & dirigeant le mouvement du haut en bas, afin
que le plus pefant puiffe fe précipiter , & que le plus léger foit
entraîné. Quoique cette méthode de laver foit exécutée avec
beaucoup de foins & de précautions , elle m’a paru cependant
moins avantageufe que celle de Hongrie , dont nous avons rendu
compte , où un feul ouvrier fuffit au lieu de deux.
Quand la caiffe eft pleine, on en divife le contenu en 3 parties
pour être relavées 2 ou 3 fois fuivant leur qualité. Quant au
dernier lavage du fchlick nommé Icaving , il fe fait fur d’autres
tables telles que pelles qui font ufitées en Allemagne, mais moins
longues & beaucoup plus larges. A chacune de leur extrémité eft
un axé ou tourillon , au moyen duquel on les fait tourner à volonté
, par conféquent elles ont un côté plus pefant ; on les maintient
dans une pofition horifontale avec un morceau de bois que
l’on met par-deffous, au-deffus eft une planche inclinée fixe fur
laquelle on jette le minérai; mais entre cette planche & la table il
y en a une autre mobile qui tient à la première par deux courroies
qui fervent de charnières , de maniéré que quand la table eft de
niveau, cette planche en forme elle-même une beaucoup plus
inclinée, fur laquelle l’eau fait des cafcades en chariant le minérai.
Pour laver celui-ci on le met fur la planche fixe, d’où il eft
auffi-tôt entraîné fur la table, pendant qu’un jeune garçon l’agite
avec un petit rateau de bois ; le plus pefant refte dans le haut--
Quand le lavage eft fini, il ôte le morcpau de bois qui la foutenoit,
> - elle
elle tourne & s’arrête dans une pofition verticale, alors l’eau &
le minérai tombent dans une caiffe deftinée à les recevoir ; & pour
que la féparation du bon avec le mauvais s’en faffe mieux, on a
fixé à peu près au tiers de la table un morceau de bois qui fert à
le retenir ; ce qui tombe dans le bas eft reçu en dehors de cette
caiffe dans de grands creux où il fe précipite, & où on le recueille
pour le laver de nouveau.
§, II. Comme le minérai d’étain eft fouvent uni avec de la pyrite
fulphureufe & arfénicale , quelquefois aufli avec du minérai de
cuivre, on ne peut en faire la féparation que par le grillage qui
a lieu après le pilage & le lavage; on y procédé dans un fourneau
de réverbere, en introduifant le minérai par un trou pratiqué- dans
la partie fupérieure de la voûte. Après l’avoir étendu fur le fo l, Grillage du
on donne un feu doux, & on l’y laiffe jufqu’à ce qu’il ne fume £
plus, ayant foin de le remuer toutes.les demi-heures : ce grillage
eft de 6 ,8 , 10 jufqua i z heures, fuivant la qualité du minérai
que l’on lave de nouveau après cette opération pour en feparer le
fer & le cuivre, qui étant devenus plus légers font facilement entraînés
par l’eau : fi ce minérai tient affez de cuivre pour en prof-
fiter, il eft reçu au bas de la table & mis à part pour être vendu
aux fonderies où on les traite.
Par la facilité à féparer le minérai d’étain d’avec le rocher par
le lavage, ce qui eft dû à fa pefanteur, on ne néglige aucuns
morceaux qui en contiennent, même les plus pauvres dans lefquels
on n’en foupçonneroit point.
Le plus riche eft pilé féparément & avec plus de précautions.
K. n i. Ce triage fe fait au marteau pour les plus gros morceaux, Triage & h-
° •. 1 -i .1 , , -r vage-du mi-
& le médiocre eft paffe au travad du crible ; çelui qui a été cnoiii nèrai de cuî-
eft enfuite concaffé à coups de malle pour le mettre en état d être vre'
vendu, & mis en tas à l’effet de reoonnoître la quantité que chaque
entrepreneur a fourni ; mais on n en fait point pour le lei-
gneur ni pour les intéreffés, par la raifo.n que ce minerai eft
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