
première; elles font néanmoins exploitées par le même bergjlag,
mais les revenus rentrent dans la caiffe générale , de maniéré que
les bénéfices font répartis à proportion de l’intérêt d’un chacun.
§. II. Ces mines font dirigées par un capitaine des mines, un
maître, un fifoal, deux jurés, un infpefteur & un maître des
machines, un dit des forêts, & un pour le droit de la couronne,
& nombre d’autres fubalternes, dont il y a fept maîtres mineurs.
Tous font officiers de la couronne; leurs appointemens
montent à 33,000 liv. thaler(liber münqe ou cens d’argent ; ce
qui équivaut à environ q.o à 45000 liv. argent de France, fuivant
le taux du change.
Cette fomme eft payée par la couronné ; partie eft affignée fur
le produit du comptoir d’état, & partie fur la caiffe de la chambre
& fur celle du college des mines ; le furplus eft pris fur le
C )v m bénéfice du magafin du bergjlag (#) , fur les revenus de l’encan
§. 4 fuyant. Qu ventes certaines portions de minérais, & fur le bénéfice de
la fabrique d'Afvejlad. Ces trois dernieres cailles font fondées
pour le progrès & le foutien des mines, comme il fera expliqué
par la fuite ; mais le paiement des fonds qui y font verfés ne fe
fait que fur un ordre de la chambre, ou fur celui du college des
mines.
Pour l’adminiftration & la police des mines de Fahlun, on y
a établi deux confeils qui fe tiennent une fois chaque femaine ;
Je premier fous le nom de 'grûfveting s’affemble le mardi ; il ne
traite que les affaires qui concernent les travaux intérieurs ; il eft
composé du capitaine des mines, du maître des mines & de vingt-
quatre çonfeillers choifîs par le bergjlag. S’il en meurt un de
çeux c i, ce dernier s’affemble & nomme trois fujets qui font
propofés au fécond confeil pour en élire un ; mais celui-ci n’a
droit de féance qu’après avoir été approuvé du gouverneur de la
province,
Le fécond confeil nommé bergfret fe tient le famedi ; il concerne
& traite de l’économie & police du bergjlag ; tous ceux du
premier confeil y affilient, à l’exception du maître des.mines qui
y eft remplacé par le bourguemeftre.
Indépendamment de ces deux confeils, il fe fait quelquefois
une affemblée de tous les bergs mânn, c’eft-à-dire, de ceux qui
compofent le bergjlag ; on la nomme Jamman komjl, mais elle
n’a lieu que lorfqu’elle eft requife par les confeils, quand on a
befoin de l’avis des intéreffés pour les néceffités des mines, & les
avances qu’il faut faire.
§. III. La ville de Fahlun dans la province de Dalécarlie, doit
fon origine & fon aggrandiffement à l’exploitation des mines de
cuivre qui lui font voifines. Quoique celles-ci foient fort anciennes,
_ce n’eft cependant que depuis 1624, que ladite ville a été
fondée, n’y ayant eu auparavant que quelques habitations ifolées
pour les ouvriers; ces mines étoient alors exploitées comme elles
le font aujourd’h u i, par la compagnie du berg(lag qui faifoit un
corps Téparé avec la ville ; celle-ci néanmoins avoit la liberté de
s’y intéreffer.
Pour la concordance des intérêts réciproques, le roi fentit la
néceffité de les réunir ; réunion qui s’effeâua eh 1720, & qui fub-
fifte encore ; mais comme depuis quelques années il régné entre
eux de la méfintelligence, occafionnée par la prétention de la
villé pour le droit de préféance dans l’affemblée du confeil,
quoique l’ancienneté dût le donner au bergjlag, chacun de ces
Corps a demandé une féparation.
A la follicitation du college des mines, le roi s’eft vu obligé de
donner au premier officier qui avoit le titre de maître des mines,
celui de capitaine, afin que la préféance ne lui fût plus difputéS
par le bourguemeftre & les magiftrats. La jaloufiedes uns & des
autres adonné lieu à un procès de longue durée très-difpendieux,
& à des divifions continuelles qui ne pouvoient être terminées
que par une féparation; ce qui a déterminé à nommer une com-
miffîon de députés du college des mines, & de la chambre du