
fiîon a ete réduite a 5 pieds 2 pouces 3 lignes ; de forte qu un con»
ceffionnairene peut pas exploiter un filon au delà de cette nicfurev
Le filon de la mine de Stief mutter, profonde de 14 toifes, eft
exploitée en ftrojfe ou ouvrage en écbellon,fur une longeurde
20 toifes : il contient dans la largeur cde 2 à 2 toifes & demie ,
4 veines de- 2 à 3 pouces d’épaiffeur, en minérai- d’étain cryftallifé,
ou ywiter mele avec du quartz ; du wolfram (efpece de mine de
fer) & Beaucoup de pyrite arfénicale 1 le tout dans le fchifte ou
ardoife dont eft compofée la montagne.
Cette mine fe boife en kafte, c’eft-à-dire, en plaçant des étais
fur la largeur de l’excavation faite pour extraire toutes les veines.
Ces étais font à l’ordinaire enchaffés d’un côté dans une mortaife
faite dans le rocher ferme, & de l’autre appuyés contre des mori
ceaux de bois épais de 2 à 3 pouces. On les' met à une diftance de
2 pieds les uns des autres , & par-deffus & en travers d’autres
pièces de bois plus petites fur lesquelles on charge le marrein ; on
ne fépare les kaftes l’une de l’autre que d’un pied, & cela eft fi
bien arrangé quelles ne forment qu’un maffif fur toute la profondeur
de la mine.
Comme le rocher de ces filons eft de la plus grande dureté, on
eft obligé d’y faire des bûchers, que l’on allume pendant l’hiver
pour le calciner & l’attendrir.
La mme de Chrift befcherûng du même diftrifr, eft exploitée
a 40 toifes de profondeur par un feul puits perpendiculaire ; on
travailloit alors fur une ftrojfe de 3 2 toifes de longueur, & 3 toifes
de largeur, pour en extraire y petites veines orientales toutes également
parallèles. Elles produifent de la mine d’étain cryftallifée
ywiter, des cryftaux d etain mêlé à du quartz & à de la pyrite
arfenicale ; elles ont aufli la même inclinaifon que celles de la
mine de S tie f mutter. A l’extrémité de la ftrojfe du côté de l’occident
, on y a rencontré un filon méridional qui fur une longueur
de plufieurs toifes a produit de l’argent vierge, de la mine d-’argent
rouge & de la mine d’argent vitreufe , & conftamment pendant
l’intervalle qu’il a traverfé les filons d’étain.
§. II. La maniéré dont font conftruites les kaftes dans cette
•mine, fur une largeur de trois toifes, nous a parue de la plus
grande folidité & mériter attention (*) ; par cette méthode elles
peuvent foutenir un plus grand fardeau , & par cette raifon on r
11e les conftruit que de 2 toifes en 2 toifes. S’il arrive que le rocher
fur lequel appuient les deux principales pièces de bois, ne foit pas
folide, & que par conféquent la preffion eft plus forte ; il faut
dans ce cas que l’angle foit plus obtus, que lorfque la preffion ne
vient que d’en haut par la charge des pierres : fi le filon eft incliné
, la piece de bois du côté du toit doit être plus courte que
celle placée fur le mur, & en proportion à l’inclinaifon, afin que
la plus grande preffion fe faffe au point où fe réunifient les deux
pièces, c’eft-à-dire, au fommet de l’angle obtus.
Cette mine appartenoit alors au maître des montagnes ou
bergmeifter, qui faifoit tous les frais de l’exploitation.
§. III. Le travail du bocard , celui des laveries & la maniéré Lavage &
de griller les mines d’étain, font les mêmes qu’à Marienberg-, ces mines V i-2
opérations ne different qu’en ce que les minérais étant unis aune tain'
plus grande quantité de pyfite arfénicale , il eft indifpenfable de
les griller deux fois, c’eft-à-dire , une fois après chaque lavage. Le
plus gros minérai que l’on retire des fchlem graben, ou caiffes
allemandes, ainfi que celui qui fort des tables après la calcination, eft
pilé de nouveau, mais avec une addition d’un fixieme enpierres ordinaires,
dans la vue de les réduire à une plus grande fineffe& d’en
tirer tout le parti poffible. On conçoit facilement que dans la première
opération, une bonne partie du minérai n’ayant pas été pilée
affez fin, elle n’a pu comme l’autre être attaquée par le feu dans celle
du grillage, & que par conféquent ayant une pefanteur fpécifique
moins confidérable que celle du minérai d’étain pur, elle a été
entraînée hors des tables. On conçoit auffi l’inconvénient qu’il y .
.auroit à piler ce minérai prefque en poudre ; il refteroit fufpendu