
Martinet
pour le cuivre.
entiérerement chaque fois que l’on raffine. On opéré fur 10 à i t
fchipfunds, pour lefquels on confomme 72 tonnes de charbon.
La cendrée de cuivre qui s’élève lorfqu’on détache les rofettes,
eft recueillie dans les cheminées fur des planches de ce métal, &
forme un produit annuel d’environ 6 fchipfunds.
Trois ouvriers font communément fix raffinages dans une fe-
mainer alternativement d’un foyer à l’autre, & font à prix-fait;
on leur donne à peu près la valeur de 8 fols par chaque fohip-
fund, dont la moitié eft pour le maître raffineur, l’autre fe partage
entre les deux aides.
§> II. Le déchet du cuivre dans cette opération eft compté à
ï o pour cent l’un dans l’autre ; voici comment. Le fchipfund de
cuivre noir de 20 lifpunds, poids des mines, eft livré & reçu
fur le même pied à Afveftad qui rend poids pour poids, mais
avec la différence que le fchipfund de cuivre raffiné, ne pefe plus
que 18 lifpunds, poids des mines-, qui en fait cependant 20 de
Stockholm, dont eft compofé celui de cette capitale. Leur différence
eft donc de 1 o pour cent fur lefquels on compte le déchet ;
ainfi un fchipfund, poids des mines ou des métaux, en égale un &
deux lifpunds, quatre livres & quatre neuvièmes, poids de Stockholm.
Les propriétaires des cuivres paient à la fabrique pour droit
de raffinage & autres frais quelconques, 24 éçus de cuivre par
chaque fchipfund de cuivre raffiné ; mais fi celui-ci eft forgé en-
fuite , ils n’en paient que 12 , & 45 pour les frais du martinet.
Quant aux cuivres qui appartiennent à la couronne, elle n’en
tient compte que fur le pied de 9 écus , lorfque le bergjlag en
paie 12.
§. III. Les forges font à peu près conftruités comme celle pour
le fer ; les marteaux au nombre de huit y font également très-
gros , & ont une forte levée pardevant de 2 pieds & demi jufqu’à
3 pieds. Leur poids eft de 3 3 lifpunds; ils font en fer forgé de même
que les enclumes fur lefquelles on a foudé de l’acier; la charpente
qui foutient le bloc de bois où eft affujettie l’enclume , eft faite
de maniéré que lorfque le marteau agit, la totalité foit élaftique.
On prétend qu’on y forge plus facilement des pièces minces, qui
feraient autrement bientôt percées. Cela peut être vrai pour
Afveftad ; car il eft rare de trouver d’autres forges de cuivre dont
les marteaux foient fi forts & aient autant de levée : on dit auffi
que fi toutes les parties qui compofentun martinet étoient folides,
elles feraient plus fujettes à fe caffer ; cependant nous pouvons
dire que dans toutes les fofges & ufines de cuivre & de fer que
nous avons vues en Suede & en Allemagne, on obferve d’y donner
la plus grande folidité, & on n’y apperçoit point cette élaftiçité
que l’on a dans celle-ci.
On n’a point de marteaux à emboutin; on n’y forge que des
planches, pour lefquelles on accorde aux ouvriers un lifpund, une
livre un quart de déchet par chaque fchipfund ; & pour d’autres
ouvrages un lifpund & trois livres.
Indépendamment de ce que paient les propriétaires pour faire
forger leurs cuivres, l’on perçoit encore un autre droit qui eft à la
charge de l’acheteur & de convention. Ce droit eft d’un écu &
demi pour le cuivre forgé, & feulement d’un écu pour la rofette; le
tiers du produit eft deftiné à l’infpefteur de la fabrique, & les deux
autres tiers au bergjlag, qui lui aident à payer fes employés ou
commis.
Il fe forge annuellement dans ces martinets environ 2200 fchip-
fùnds de cuivre , y compris les 1000 fchipfunds du droit de la
ronrie.
La confommation du charbon eft de 18 tonnes par chaque
fchipfund.
S e c t i o n V I I I ,
Mines de cuivre de Nyakopparberg.
§. H Nyakopparberg eft un village de la province de N éricie, Hiflorfque.
qui doit fon origine & fon exiftence aux mines de cuivre, & dont