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par an dans la caiffe des pauvres mineurs du département de Frey.
berg. Il y a 2 ans que le capital de cette caiffe montoit à 31646 livres
i l fols 3 deniers; il étoit placé à 5 pour cent. Les revenus
de cette caiffe fervent à payer les pauvres mineurs qui font malades,
à faire des penfions aux pauvres eftropiés, & aux veuves de
ceux qui ont long-tems travaillé dans les mines, ou qui y périffent
par quelque accident.
Mines de § . XXIII. Les mines de charbon de terre n’ont point encore
charbon de ^ mjfes fu r [e même pied que les autres ; il n’y a point de maître
des mines dans le département de Zwickau où elles font en
plus grand nombre. Le particulier peut exploiter le charbon qui
fe trouve dans fon terrain ; mais on lui fixe la quantité de celui
qu’il peut vendre, & au même prix que les autres. Il y a une galerie
d’écoulement qui a été faite, & eft entretenue par toutes les
compagnies qui exploitent aux environs, & auxquelles elle peut
être de quelqu’utilité.
§, XXIV. L’arrangement pour les mines de charbon n’eft point
du tout approuvé, & les principaux officiers des mines ont affuré
en 1758 , qu’on eft dans l’intention de faire des réglemens particuliers
fur cet objet.
§. X X V . Dans toute la Saxe les mines de fer font fujettes aux
mêmes,réglemens que celles des autres métaux, & elles ne peuvent
point être ouvertes ni exploitées fans en obtenir la conceffion
du maître des mines.
S e c t i o n ' .II I.
Etabliffement des fonderies royales en Saxe pour les mines d'argent,
& des autres fonderies pour les mines d’étain.
§. I. Avant l’année 17 10, le roi de Pologne, ainfi que plusieurs
compagnies , avoient des fonderies où chacun apportoit fon
minérai & payoit au propriétaire les dépenfes de la fonte ; mais la
ccmfommation confidérable de bois, qui commençoit à devenir
rare dans le pays, joint aux difficultés de la fonte qu’on ne pou-
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voit furmonter' qu’à grands frais, détermina fa majefte a faire
faire les expériences les plus exaâes dans les fonderies qu onavoit
alors; & par un travail des plus réfléchi, on forma les claffes pour
le paiement des minérais. L ’intérêt du roi a été combiné avec
celui du particulier : l ’un & l ’autre y trouvent leur avantage,
fur-tout le dernier; car fi l’on fait attention aux prix que le roi
paie les minérais, on fera connoître qu’il n’y a aucune efpece qui
n’eût coûté beaucoup plus aux compagnies pour.les frais de fonte ;
il y en a même qu’il ferait impoflible de traiter feuls avec avantage
, quoique l’on doublât les dépenfes ; c’eft ce que l’expérience
a prouvé par la comparaifon qu’on a faite, des regiftres des anciennes
fonderies, avec ceux de l’adminiftration generale des
fonderies royales. On peut voir dans le X IIe Mémoire, tome I I , la
façon dont on livre le minérai aux fonderies, les claffes pour la
taxe des minérais, & le procédé des fontes.
§. II. Dans les mines qui après les avancesrembourfées donnent
un bénéfice net, on prend fur ce bénéfice , qui doit être reparti
aux aftionnaires, la vingtième partie; mais le vingtième de tout
le produit de la mine a déjà été retenu à la fonderie par la taxe
ou tarif des claffes ; d’où il fuit que le roi en retire annuellement
le dixième: c’eft le lèul cas où il fe le foit réfervé.
S-III. Outre les confeils dont on a parlé ci-devant, il y a
encore à Freyberg celui des fonderies, qu’on peut auffi nommer
maîtrife des fonderies. Le premier capitaine & le capitaine des
mines en font les chefs ; mais ils n’y affiftent que dans certains cas
qui l’exigent, ou lorfqu’ils n’ont pas beaucoup d’affaires au confeil
de la furintendance. Après les capitaines des mines font les directeurs
& fous-direfteurs des fonderies, l’effayeur pour le roi, le premier
maître des fonderies & deux affeffeurs. On traite dans ce
confeil de tout ce qui a rapport aux fonderies, même des punitions
& amendes envers ceux qui font contrevenus à leur devoir , &
pour les cas de difpute ; fi cependant il y a effùfion de fang, c eft
le confeil du maître des mines qui en prend connoiffance.
Tome I I I . ’ F f f