
communautés ; bien entendu qu’on doit dédommager les particuliers,
en fe conformant toujours aux ordonnances des mines.
§. X ïX . Afin que les habitans d’autres lieux aient plus d’envie
de travailler aux mines & d’y demeurer, nous les exemptons par
celle-ci, dit l’empereur Rodolphe II, pour le préfent &c à l’avenir,
de tous droits & impôts.
§. X X. Quoiqu’un particulier ait peu d’aâions dans une mine (
il doit être auffi bien admis à dire fon fentiment, qu’un autre qui
a beaucoup d’aâions, parce que, difent les ordonnances, le pauvre
fait autant d’efforts ou de dépenfes qu’un fiche proportiôn-
nellement.
§. XXI. S’il arrivoit que par guerre ou pour quelqu’autre raifon ,
on fût obligé d’abandonner une mine, on peut- dans la fuite rentrer
dans fes anciens droits.
§. XXII. Les eaux falées & mines de fel gemme appartiennent
toutes aux fouverains; il eft défendu au maître des- mines de les
louer;
§. XXIII. Pour épargner lé bois, le maître des mines ne doit
pas concéder des mines de fer, d’alun, de vitriol & de foufre ,fans
la connoifiance du confeilfupérieur des-mines.
§. X XIV. Il y a un réglement fur les-mines de1 fer en Bohême,
à l’mftar de celui de Saxe- rendu en l’année 16 14 , par lequel le
maître des mines & les jurés~font chargés de veiller à l’exploitation
, & fur- tout au triage du minéral.
§. X X V . II y a peine de mort contre quiconque dérange la
borne d’une concefiion, ou détruit la marque faite dans la miné
pour la faire ailleurs.
S e ç t 1 o n I L
Fonderie de Joachimjlhal en Bohême.
$; I. C e f t à l’imitation de lâ Saxe', que'la reine'de Hongrie a
fait conftruire àjoachimfthalutie fonderieimpérialë, OÙ toutes lès
compagnies qui exploitent dès inities , font obligées de "livrer leurè
minerais d’argent fuivant la taxe qui en a été faite. Il n’y a qu’un
feul particulier, qui depuis quelques années a obtenu la permiffion
de bâtir une fonderie, où il traite toutes les mines d’argent qui
proviennent de fes mines..
§. II. Il n’y a point à Joachimfthal de confeil particulier pour
les affaires des fonderies; ceft la maîtrife des mines qui en connoît ;
le direéleur des fonderies y aflifte.
§. III. Il n’en eft pas des fonderies des métaux imparfaits,
comme de celles pour le fin; car dans les différens diftriâs de la
Bohême où il y en a , elles appartiennnent à d’anciennes compagnies
; les nouvelles s’arrangent avec elles pour y venir fondre.
Lorfqu’il y a des difficultés, c’eft le confeil des mines qui en décide.
T R O I S I E M E P A R T I E .
S E C T I O K P R E M I E R E ,
Contenant ce qui s'exécute en Hongrie.
§. I. Le grand confeil des mines réfide à Vienne, il eftcom-
pofë d’un préfident qui en eft le chef & de différens confeillers,
à peu près comme celui de Drefde.
$. II. Il y a deux eonfeils à Sehemnitz en Hongrie , un qui fe
tient deux fois la femaine dans la chambre des mines de la y ille ,
& l’autre feulement une fois au IVindfehacht, village bâti par
les officiers & ouvriers des mines. Le premier confeil eft compofé
du premier comte de la chambre, du fécond comte de la chambre
& de trois confeillers de mines ; il fe tient le lundi & le
vendredi, jours que la pofte arrive de Vienne. On y ouvre les-
dépêches, & l’on voit ce que le grand confeil ordonne; on répond
aux demandes qu’on a faites, afin de prendre des réfolutioris en
conféquence ; on y traite des fonderies dont un des confeillers-
eft- l’adminiftrateur, & auffi de l’économie des terres & biens qui
appartiennent à la chambre des mines. Un des confeillers a l’infî-
peêtion fur ees biens ,jde même que furies bois & les forêts; le