
une longue, au fond de laquelle eft une groffe toile où s’arrête le
plus pefant ; on le lave dans des trogs ou fébilles pour en avoir
IV' *M"émIe ^or en nature ’ comme cela fe pratique à Schemnitz (*)■ .
du tome II", Ce qui eft lavé fur les tables en contient fi peu qu’il coûterait
eâ- 2 ’ ^'7‘ plus qu’il ne v au t, fi on cherchoit à le féparer dans le premier
lavage, il faudrait d’ailleurs qu’il fût pilé plus fin ; d’un autre côté
on perdrait plus de cuivre. A chaque bocard il y a un laveur pour
l’or ; ils en retirent entr’eux environ 1 5 à 20 lots pendant tout
l’été.
^naturelle" §• Une partie de Herren grund eft bâtie fur d’anciens-
déblais des mines, qui par la filtration des eaux des pluies & de
celles d’une fontaine au milieu dudit village à l’ufage des habitans,
chargent ces eaux d’une couleur verte que l’on ramalfe comme
il fuit.
L ’excédent des eaux de la fontaine qui fe répand à côté du
baffin, filtre à travers les décombres & vient fe rendre dans une
galerie au deffous, où l’on a placé des tuyaux pour la recevoir,.
& qui la conduifent au - dehors dans 19 caiffes de 12 pieds en
quarré, fur une toile de profondeur, où elle dépofe un limon
d’un très-beau ve rd , qui s’attache contre les parois & dans leur
fond. A leur extrémité eft un bâtiment où il y a encore d’autres
caiffes, dans lefquelles l’eau paffe à la fortie des premières., mais
où elles ne dépofent que très-peu ; elles fervent à la fin de chaque
année pour y mettre le dépôt que L’on a ramaffé dans les autres,,
& que l’on y laiffe le tems néceffaire pour qu’il s’y précipite , on
en décante l’eau qui eft par-deffus en la faifant couler, & on
enleve ce dépôt pour le faire fécher fur un plancher à cet ufage.
Dès qu’il a pris de la confiffance, on l’en retire avec des palettes
de bois de la largeur de la main , pour le mettre fur des planches
où il achevé de fe fécher ; lorfqu’il eft bien fec on le met dans des
tonneaux pour l’envoyer à Vienne, où l’on dit que cette couleur
fe vend environ 40 fols la livre ; de ce travail on en retire environ.
40 quintaux année commune.
Cette couleur n’eft due fans doute qu’à des minérais de cuivre
renfermés dans les décombres, qui ont été décompofés par l’humidité
de l’air, & ont formé une chaux ou rouille de ce métal
qui eft entraînée par les eaux de la fontaine & par celle des pluies ;
ce qui le prouve, c’eft que cette eau ne tient aucune matière .en
diffolution : nous l’avons effayée avec les alkalis fixes & volatils
fans que nous ayons apperçu le moindre précipité ; & fi le cuivre
y étoit en diffolution, il ne pourrait fe précipiter de lui-même
comme il le fait. Cette eau eft très-claire ; cependant fi l’on en
met dans une bouteille ou dans un verre, on apperçoit dans le
fond, quelques heures après, de très-petites particules-vertes di-
vifées à l’infini.
§. V . A une profondeur de do & de 80 toifes, au-deffous d’une
galerie fupérieure d’écoulement, on a placé dans la mine de distance
en diftance , plufieurs caiffes dans des efpaces de 12 à ï J
toifes de longueur, fur 3 & 4 pieds de large, où feraffemblent
les eaux vitrioliques. On mettoit du vieux fer dans ces caiffes pour
faire précipiter le cuivre que ces eaux tiennent en diffolution ; on
retiroit de cette façon environ 20 quintaux de cuivre par an; mais
fur la propofition que fit un Hollandois , il y a quelques années,
de retirer de ces eaux une couleur verte, meilleure que celle qui
eft décrite dans l’article précédent,, la reine l’accepta & s’engagea
de faire tous les frais de letabliffement, même de lui donner la
moitié du profit.
§. VI. Cet établiffement confifte en un bâtiment qui renferme
plufieurs chambres voûtées ; on a mis dans la plus grande huit
chaudières de cuivre, où les eaux de cément font conduites par des
tuyaux, & diftrihuées dans chacune d’elles à l’aide de robinets;
indépendamment de ces chaudières, il y a quatre caiffes également
de cuivre dont chacune eft placée entre deux, de maniéré
quelles y communiquent toutes par leur partie fupérieure. L’eau
qui en coule continuellement fért à remplacer ce qui s’évapore
des deux chaudières ; cette évaporation tient un mois, jufqu’à ce
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Coutetrr vérité
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