
Remarque.
elle eft encore trop pefante, il y mêle une quantité d’urine pro—
portionnée au degré de pefanteur, & on l’agite fortement pendant
un quart d heure , après quoi 1 on prend encore de cette eau aux
deux extrémités du refervoir pour la pefer de nouveau-; ordinairement
elle eft au point que l’on defire, mais fi elle étoit
encore trop pefante, on y ajouteroit un peu plus de l’urine. O »
ceffe de 1 agiter, & on la faille dans ces caiffes pendant 5 jours oiï
elle depofe des cryftaux d alun autour de leurs parois, que Tons
raffemble pour les laver avec de l’eau douce ; celle qui relie dans*
les caiffes après la cryftallifation eft celle que l’on nomme eau /nere*
Les cryftaux font enfuite mis dans une chaudière deftinée uniquement
à la purification de 1 alun, & auxquels on ajoute une--
quanti té fuffifante d’eau douce pour les dilfoudre à l’eau bouillante,,
apres quoi on fait couler cette eau dans de grands tonneaux, o ii
l’alun fe eryftallife prefque tout en une feule maffe. Il refte-
dans le milieu un peu d eau mere, que l’on recueille pour la
mettre dans la citerne de l’eau du lavage. Lorfque la cryftallifation
eft achevée j on ôte les cercles & les douves des tonneaux pour-
avoir la maffe d a lu a , & lacaffer en morceaux
Le dépôt qui fe fait dans le fond du réfervoif ofi Ion met les.
eaux au fortir des chaudières „ & celui qui feramaffe dans celles--
c i, eft. lave avec de leau douce, pour- etre vendu à un entrepreneur
de verreries qui a trouvé le fecret d’en faire des bouteilles ,,
& a obtenu en confequenee un privilège pour en fabriquer pendant
14 ans à l’exclufîon de tout autre».
f- VHI. Il réfulte d’après les obfervations qui' viennent d etre
détaillées, & les précautions qu’il eft néeeffaire de prendre dans;
le procédé de l’a lu n q u e c’eft le vitriol, le plus difficile à obtenir,,
& que l’entreprife d’un pareil établiffement doit être dirigée par
un chymifte entendu dans le travail en grand. Le poids de l’eau;
eft effentiel ; c eft pourquoi il me paroit qu’un pefe-liqueur feroit
plus convenable qu’un poids & des balances»
§• IX . La fabrique d’alun que l’on voit à Shields à 8 milles de-
Neucaftle, doit fon établiffement aux eaux alumineufes de Whitby
que l’on y tranfporte, & qui font reçues dans de grands réfer-
voirs placés au bord de la rivierè. On procédé de la même maniéré
à leur évaporation pour en retirer l’alun.
S É C ? t Ô N1 I L
Mine & fabrique d'alun de Schwemfal en Sa xe.
§. I. Toutes les mines d’alun des états de la Saxe ont été concédées
à la chambre des mines de Drefde, qui a feule le privilège de les
faire exploiter. Elle a affermé ce privilège pour une fourme de 7000
fixdaïers, ou environ 27 à 28000 livres que les entrepreneurs lui
paient annuellement.
§. IL La mine d’alun de Schwemfal, diftante de 8 lieüe’s de
Leipfig, eft- fituée au bord de la ri viere de la- Molda, dans une
plaine dont le terrain eft très-fablonneüx. Le minéral y eft par
Couches-, dont on en diftingue deux qui s’étendent fur une lleüe'
d’arrondiffement, & très-faciles à exploiter, puifqu’elles fe trouvent
près de la furface de la terre, & quelles font prefque horifontales.
Pouf parvenir à la première couche, on en traverfe plufieurs
d’un fable jaune & blanc, qui peuvent avoir enfemble 10 pieds
d’épaiffeur, de forte’ que le minérai n’a d’autre toit que le fable
même,, que l’on enleve entièrement pour mettre la couche d’alura
i découvert. Gelle-ci eft de 10 à 12 pieds d’épaiffeur ; elle s’exploite
avec le pie & des coins de bois que l-’on chaffe dans la partie
fupérieure- pour l’abattre : on voit deux exploition s femblables
à 100 toifes l’une de l’autre. Au-deffouS de cette couche fl y en a
une de deux pieds d’un-fable blanc & très-fin,. & après celle-ci
eft la fécondé de minérai d’alun de même efpeceque la précédente,
mais qui n’a que 6 à 8 pieds d’épaiflèur ; elle s’exploite comme la
première»
§. III. Le minérai nyeft point en rOC coiriffie celui de 'Whitby ;
il confifte en une terre durcie, mais très-friable, dont les morceaux
fe détachent en furfaces quarrées,comme la plupart des charbons
Êfpecfe dW
minérai,'