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fcuffkts ; il y a peut être auffi un défaut de chaleur dans le fourneau
, auquel on remedieroit en y ajoutant une cheminée ou
plutôt en en conftruifant un femblable à celui des mines du
(•) Voyith Lyonnois dont l’explication eft dans le V ' Mémoire de ce vo~
P1-v - lume (*) ; on épargneroit du plomb qui fcorifie toujours quelques
portions de cuivre, & conféquemment en augmente le déchet,
raffinage*du Lorfqu’on a une fuffifante quantité des fcories du raffinage,
elles font fondues dans un fourneau courbe ; le cuivre noir qui
en provient eft raffiné de même que ks précédens, mais comme
11 eft très-arfénical & de mauvaife qualité , la durée de l’opération
eft de près de 40 heures ; de jo quintaux de ce cuivre, on
en retire feulement 20 à 30 quintaux au plus de cuivre raffiné.
7<jXatÎ0n à On ne foumet à ce travail que les cuivres qui tiennent
6 lots d’argent par quintal & au-deffus ; ceux qui font moins
riches ne peuvent en payer ks frais par la rareté du plomb ; &
comme ks divers procédés de cette fonte ne peuvent être comparés
à ceux de Hettjledt & de Griunenthal, détaillés dans le
XIIIe Mémoire du fécond volume, nous y renvoyons le leâeur.
Après toutes les opérations, le cuivre conferve encore un lot &
demi jufqu’à deux lots d’argent par quintal, ce qui eft trop & qui
prouve que l’on a mal procédé.
Tout le cuivre qui a été raffiné dans cette fonderie eft envoyé
aux martinets de Neuffol pour y être forgé , à l’exception de
celui qui tient 4 à 5 lots d’argent par quintal, que l’on granule
pour fervir aux alliages dans les monnoies de Cremnitz.
S e c t i o n I L
Mines de cuivre de Grâllitz en Bohême.
§• I. Toutes ks mines de ce diftriâ appartiennent au comte de
Noflitz , à qui fa majefté a abandonné les droits régaliens, qui
confident dans le dixième en nature de celles qui donnent du bénéfice,
& feulement le vingtième de celles dont le produit balance
ks frais, comme auffi de celles qui font en ^ûbûffe, c’eft-à-dire ,
qui exigent des avances ; ce qui ne concerne pourtant qué les
mines des métaux imparfaits , car la reine s’eft rëfervé ces droits
pour celles d’or & d’argent.
Ces mines anciennement exploitées par k s prédéceffeurs dit
comte , font affermées à des compagnies de mineurs auxquelles il
fournit k b o is néceffaire au foutien des travaux,& à Fufàge des
fonderies.; au moyen de quoi ceux-ci font obligés de livrer leur
cuivre à un prix fixe pour la fabrique de laiton.
Ces compagnies font au nombre de 1 ï , (font chacune eft com-
pafée de j , 6 , 10 & 12 mineurs qui exploitent une mine, en
élevent le minérai au jour,, le choififfent & le fondent. On diftin-
gue encore d’autres fermiers pour k s bocards, à qui k s compagnies
paient 10 fols par chaque mefure de minérai réduit en
fchlick (1) ; & lorfqu’elles veulent acheter la même mefure de
fchlick pour le fondre avec fes minerais, elks la paient 1 6 ù 8 d.
elles vendent de même: aux fermiers des bocards le minérai trié
dont ils ont befoin, que ceux-ci achètent de celles des compagnies
qui le leur donnent au plus bas prix ; il arrive même fouventque
ce prix eft trop haut Si d’autrefois trop ae-deffous ; mais en vcâci
à peu près la valeur. Le quintal de 140 livres de minerais provenant
des décombres, fe vènd depuis 5: jufqu’à 1 o fols, & celui du
minérai trié, extrait de la mine, de 1 3 à 15. ; en général il eft très-
pauvre & ne rend qu’environ 2 pour cent.
Ces mines font exploitées fur un filon feptentrional, depuis
un pied; jufqu’à une toile de largeur,. inclinant à l’occident
de 30 à 3 f degrés ; il produit une pyrite cuivreufe mêlée avec de
Jabknde, qui fe trouve quelquefois dans du quartz, mais communément
dans un fchifte ou efpece d’ardoife, dont toute la
montagne eftcompofée; on a obfervé que ce filon netoit bon
que jufqu’à une moyenne profondeur de 40 à $0 toifes au-deffous
de la galerie d’écoulement.
Par les arrangemens que nous avons rapportés ci-deffus, il erf
Cette mefure pefe 140 livres poids de Prague, ,
B ij
Efpece des
minerais.