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fait l ’hiver dernier de ceux de la mine du Pilon , que les mêmes
entrepreneurs font exploiter à Saint-Bel, qui n’a pas réuffi du tout ;
les minerais de rebut font trop pauvres & trop peu chargés de
foufre.
D ’après tous ces détails , il eft confiant que toutes les fois
que l’on aura à travailler des mines où le foufre abonde, il n’y a
pas à héfiter, toutefois après des épreuves bien faites, d’employer
cette méthode, quand même on feroit obligé de leur donner
d’autres feux de grillage ; j ’ai lieu de croire qu’il en réfulteroit
toujours un avantage; je fuis très-convaincu auffi quelle réuffiroit
très-bien fur de fimples pyrites, pour en extraire feulement une
partie du foufre quelles contiennent, dont la valeur payeroit au-
delà les frais.
Les Hongrois dans une de leurs mines de cuivre emploient une
autre méthode très-ingénieufe, d’extraire le foufre du minérai en
même teins qu’on le grille, par laquelle on en retire certainement
une plus grande quantité, mais avec beaucoup plus de dépenfes.
On opéré fur une quantité double, c’eft-à-dire, fur i o à 12 mille
quintaux, que l’on met dans un grand fourneau muré de quatre
(* ) Voy. la p l. c ô t e s ( * ) .
. IV , fig. 7, 8, -
10 & i i ,
l’explica -
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D escRIPTION d'un grand fourneau a raffiner le cuivre,
conjlruit au mois d'août 175 5 , dans la fonderie des
mines de Cheffiy en Lyonnois, dans lequel on raffine
tout le cuivre provenant defdites mines , & de celles de
Saint-Bel.
A n n é e 1761',
C r n v T O Tff
P T? "F- M TF. R F.-
§. I. A v A N T la conftruclion du fourneau (#) , on rafiinoit le m P1 v >
cuivre des mines de Saint-Bel & de Cheffy fur un petit foyer (**)» P|jy f
mais ayant lu dans le Traité des fonderies de Schlutter, que dans cer- fig. i , 2,3,
taines fonderies des mines d’Allemagne, on raffinoit le cuivre a v e u 4’ u
fuccès dans un grand fourneau, & avec moins de frais que fur lepe--
tit foyer, je penfai que pour diminuer la depenfe de 1 exploitation ,
il conviendroit de fuivre la même méthode. Je vis en même tems
que les cuivres que l ’on traitoit dans ces fourneaux, provenoient
du travail de la liquation, & qu’ils contenoient par conféquentdu
plomb qui aide beaucoup à la fonte, & accéléré la fcorification
des parties hétérogènes, comme fer, zinc, arfénic, &c. lefquelles
font unies ordinairement au cuivre qui n eft pas raffine , & que
l’on ajoutoit jufqu’à deux quintaux de plomb, fur chaque raffinage
de 40 quintaux de cuivre qui n’a pas paffe par le plomb.
Ces confidérations fufpendirent quelques tems la refolution ou
j’étois, de propofer aux intéreffés de ces mines de faire conftruire
un grand fourneau à raffiner, puifque le cuivre de Saint-Bel
provient d’un minérai très-ferrugineux , & celui de Cheffy d un