
fujet a être change ; les barres de fer font par leur extrémité éloi*
gnées de ce troifieme fond de % à 3 pouces.
A 1 aide d une tremie placée à côté de chaque cu v e , on y introduit
de 1 argille; alors on y fait arriver une quantité d’eau
fuffifante, que 1 on y laiffe pendant i z heures pour la bien dér
tremper ; on fait enfuite agir la machine, & dans le même tems
on amene dans la cuve un courant d’eau qui entre d’un côté &
s échappé de 1 autre dans la partie fupérieure ; cette argille eft
tellement agitée, quelle fe met dans la plus grande divifion , &
que toutes les parties terreufes font entraînées ; opération que l’on
continue pendant 9 heures de fuite, après lequel tems on l’arrête
pour laiffer detremper encore 1 z heures ce qui eft relié dans la cuve»
On agite de nouveau pendant une heure jufqu a ce que 1 eau en
forte claire ; pour lors on ouvre la petite porte qui eft au bas de la
cuve pour faire couler l’eau ; ce qu’elle entraîne eft reçu dans un
crible, dont les trous font affez grands pour y faire paffer des
fèves. Le minerai qui en provient tient depuis 9 jufqu’à 12 pour
cent en cuivre ; ce qui a refte fur le crible eft trié pour en féparer
tout le rocher; celui-ci eft le plus pur, il eft riche de 18 pour
cent, & le quintal du cuivre de 8 à 9 lots d’argent.
Ce lavage fini on remet dans les cuves de la nouvelle argille,;’
& l’on procédé comme il a été dit.
Par le refultat des expériences qui ont été faites fur le déchet
dés laveries, il a été reconnu que 16 à 20 quintaux d’argille, telle
quelle a ete extraite de la mine, nen rendoit qu’un en minerai
lavé.
§. IV . La fonte de ces minerais ayant beaucoup de rapport avec
celles qui font déjà décrites dans plufieurs Mémoires de ce Recueil,
nous nous difpenferons de les détailler; il nous fuffîra d’en donner
la dénomination & le précis.
Le premier procédé eft celui de la fonte crue du minérai dans un
fourneau courbe, avec addition de fcorie & d’une efpece de pierre
à chaux blanche & grainée, que l’on a auparavant fait calciner
fur un lit de bois. Les roattes qui en proviennent font très-rkhes;
on leur donne onze feux de grillage, elles font fondues de nouveau
pour en obtenir du cuivre & des mattes plus riches ; ces
dernieres font grillées 7 fois, & font fendues avec les débris de la
liquation, du reffuage & du raffinage. Les premiers cuivres noirs
dont le quintal tient 8 à 9 lots d’argent, font refondus de nouveau
dans un fourneau à rafraîchir, avec du plomb , des cendres de
coupelles & de la litharge, & enfuite liquéfiés. A l’égard des
autres cuivres produits des mattes riches, ils ne font pas affez
riches en argent pour mériter les frais de la liquation ; tous ces
cuivres fon raffinés fur le petit foyer, & forment un objet annuel
de 200 quintaux, celui de l’argent eft d’environ 100 marcs.
S e c t i o n V I I.
a*
Mines de calamine dans le comte de Derby en Angleterre,
année 1765..
§. I. Dans les environs de TVirks worth & de B o n fa ll, on
extrait quantité de pierre calaminaire, qui fe trouve en filons fort
étroits à î ou 4 toifes de profondeur, fouvent mêlée à du minérai
de plomb qui en altéré la qualité, & auffi à une argille jaunâtre.
On en diftingue plufieurs efpeces, de la brune, de la jaune
.& d’autre prefque blanche ; la meilleure qualité eft remplie de
petites cavités reffemblantes à celles de l’intérieur d’une ruche.
Comme tous ces filons font dans des communes, & abandonnées
à des ouvriers qui les travaillent pour leur compte, ceux-ci
la vendent à une compagnie, qui la leur paie jufqu’à une guinée
demie la tonne , fuivant qu’elle eft plus ou moins bien triée.
. §. II. La calamine triée de nouveau, & réduite en morceaux
de la groffeur d’une noix, eft grillée dans un fourneau de réverbère
pendant 4 à 5 heures, & en quantité de 10 à 12 quintaux :
pn en fépare enfuite les gros morceaux, & le furplus eft paffé au
crible, dont le produit eft lavé dans, des caiffes allemandes,
placées à la fuite les unes des autres par gradation. On faitfécher
Mij
Grillage?