
i’efpece de ceux que les Allemands nomment ft&ckwerck, & que
Ion reconnoît en Angleterre fous le nom de pipe worck. On en
trouve l’explication dans le huitième Mémoire, Se£t. I , tome H,
& dans le feptieme, Seft. III & VI de ce volume.
Les couches de pierres à chaux varient confxdérablement dans
leur inclination, qui approche communément de l’horifontale,
mais qui devient prefque perpendiculaire dans les endroits où eft
le minerai ; celui-ci s y trouve fouvent dans des cavités de fpath
fufible recouvert de pyrite : on en voit des morceaux finguliers
qui forment des eryftaux tranfparens ; il eft de l’efpece que l’on
nomme pyrite jaune très-riche en cuivre & d’un grain très-ferré^
qui au lavage fe fépare facilement du fpath , & dans la fonte eft
très-fluide. On procédé au triage & au lavage de même que pour
XV'^ém.'t *es mfoérais de plomb (*), mais avec plus de précaution , parce
Sea.l, §.vi,, que ce premier eft beaucoup plus léger.
Des' rebuts du triage & des laveries qui font encore très-riches,
& dont il y a des tas immenfes, on fe propofe d’en tirer parti par
le travail du bocard.
§. II. Rien de plus aife & de moins difpendieux que l’exploitation
de ces mines : le rocher s’y foutient pour ainfi dire de lui-
même ; car il eft très-rare que l’on foit dans le cas d’y employer
des étais ; d’ailleurs les eaux y font très-peu abondantes quoique
au deffous du niveau de la rivière, elles en font élevées avec des
pompes à bras d’hommes. Tous les ouvrages fe donnent à prix-
fait pour chaque tonne de minérai extrait, trié & lavé; c’eft dans
cet état qu’il eft livré & vendu aux compagnies des fonderies,
dont ôn compte plufîeurs dans differentes provinces : une des
principales eft celle de Deuby, à 8 milles ou 4 lieues de la ville
de Derby, dans laquelle fe traitent partie des minérais de cuivre
de Middléton Tyas, & partie de ceux à'ESon. Cette compagnie
fait exploiter dans le même endroit quantité de mines de charbon,
qu’elle confomme en partie pour la fonte des minérais.
Grillage & § . III. Pour le grillage & la fonte, on fe fert du même fourneau
de réverbère ou cûpols, & au feu de charbon de terre. Pour cette fonte des ml
première opération dont la durée eft de 12 heures, & qui n’a lieu
qu une feule fois, on met dans le fourneau une demi - tonne
de minérai ou 10 quintaux 50 livres, que l’on a foin de remuer
de tems à autre pour faciliter l’évaporation du foutre. On procédé
a la fécondé de même cpikMiddléton Tyas, foit pour l’accommo-
dage du fourneau, & pour le mélange des minérais avec le menu
charbon & des fcories ; avec cette différence que l’on n’en met
ici que trois quintaux à la fois de ce premier, foit pour en retirer
les fcories, pour la percée que l’on fait également de quatre en
quatre heures, & pour couler la matière dans des lingotieres de
fable ; mais comme les minérais ne font pas de la même efpece ,
ton n obtient par cette première fonte qu’une matte très-chargée de s*
foufre, que l’on remet dans le même fourneau & que l’on tient en
fufion pendant 24 heures pour en avoir une autre plus riche, qui
eft fondue de nouveau & dont on obtient du cuivre noir. Le
myftere que les Anglois font de tous leurs procédés;, me fait
douter de la vérité de ceux que je viens de décrire ; j ’y fuis d’autant
plus fondé , que je tiens d’un particulier de Londres très-
mftruit des travaux des fonderies où l’on traite des pyrites, que
le minerai etoit fondu 1 o à 12 fois au fourneau de réverbère,
avant que d’en retirer le cuivre noir. Quoi qu’il en fo it , je fuis
très-perfuadé que toutes ces fontes pourroient être de beaucoup
abrégées, fi l’on donnoit .au minérai plus de feu de grillage, fur-
tout à celui qui eft en gros morceaux ; opération qui fe feroit en
très-grande quantité & en plein air, en fuivant la méthode des
Allemands que l’on trouve décrite dans plufieurs Mémoires de
ce Recueil ; je fuis de même très-convaincu que l’on peut y appliquer
avantageufement le charbon de terre crud, ou privé de
fon bitume & de fon foufre.
§. IV. Le raffinage du cuivre fe fait également dans un fourneau Ra.ffinag* eu
de reverbere fans foufflets, mais dont le fol n’eft point formé avec
des pierres. On n’y opéré que fur 10 quintaux à la fois, & pour