
longue pour que le tirant ait tout fon jeu ; ces tirans ont des
crochets à chaque toife, placés de façon que quand l’un ell le
plus élevé 8c l’autre le plus bas, ceux-ci fe trouvent à la même
hauteur.
(*) F%. î : La tonne ou feau eft une efpece de traîneau (* ), qui eft fait de
façon qu’il glilîè en montant fur des pièces de bois placées fur le
mur du filon. A ce feau font fixés deux anneaux à une diftance
égale à celle des crochets des tirans, lefquels font mobiles 8c
peuvent être rapprochés du feau, mais qu’un reffort en tient
éloigné.
Quand le feau eft rempli, on l’accroche à un des crochets d’un
tirant, qui l’éleve jufqu’à ce qu’il rencontre le crochet de l’autre
qui eft defcendu autant qu’il pouvoit le faire, pendant que le pre-
. mier a parcouru la même diftance en montant ; alors le crochet du
tirant qui defcend preffe contre l’anneau qui fe ferme, mais il n’eft
pas plutôt paffé que le reffort le force à fe rouvrir, & à fe fàifir
du crochet du fécond tirant; c’eft l’inftant oîi le premier eft allé à
fa plus grande hauteur : en defeendant il quitte le feau tandis que
l’autre l’éleve encore d’une toife, & ainfi de fuite jufqu’à ce qu’il
foit arrivé au haut du puits. Il faut obferver que le feau eft limité
de chaque côté par deux plateaux, pour l’empêcher de varier 8c
pour le guider à mefure qu’il monte, ce qui forme une efpece
d’encaiffemerit.
Pour defcendre les féaux dans le puits, on fe fert d’un treuil
fur lequel s’enveloppent deux chaînes de fer, & à une des extré-«
mités duquel eft une petite roue preffée par un levier. Ayant
accroché le feau à la chaine, on le laiffe aller de lui-même, mais
en le foutenant par le moyen du levier, afin qu’il ne puiffe
caufer aucun dommage par la trop grande vîteffe qu’il açquéreroit
à mefure qu’il avance en profondeur.
Cette machine feroit certainement plus avantageufe dans un
puits perpendiculaire, mais nous ne penfons pas qu’elle pût avoir
lieu dans de grands travaux ou il y auroit beaucoup de matière
à
à élever, 8c fur-tout dans des puits très-profonds ; elle eft d’ailleurs
fujette à trop de réparations, objet effentiel à éviter autant
qu’il eft poflible, dans l ’exploitation des mines.
§. III. Le minéral le plus pur 8c en gros morceaux eft mis â Triage & la-
part pour être fondu, le menu pour le travail du crible, 8c le plus °
pauvre, pilé 8c lavé dans des caiffes’ allemandes 8c enftute fur des * * , te
r , , r , -1 ; leIX' Mém. tables avec des toiles (*;. Sea.l.g.7,8
§, I V . Le minérai trié ainfi que celui qui a été lavé, eft fondu & 9,tomelI.
crud dans un petit fourneau à lunettes ou hongrois, fans leur des
donner aucun feu de grillage, ce qui eft dû à la grande quantité
de fpath avec lequel ils font unis, qui les rend tres-fufibles. Ce
fourneau a 5 pieds de hauteur, fur 3 pieds de profondeur, 8c en
largeur 16 pouces fur le devant, 8c 21 pouces du cote de la tuyere
qui n’eft élevée que de 4 à 5 pouces, du niveau des bafîins de
l ’avant-foyer.
De la première fonte ôn obtient une matte dont le quintal tient
environ zo livres de cuivre ; de celle-ci on en compofe des grillages
de 100 quintaux, 8c on lui donne cinq feux ; elle eft fondue
enfuite dans le même fourneau pour en avoir une autre plus riche,'
à laquelle on donne onze feux de grillage; alors on en retire
dans la fonte fuivante prefque tout le cuivre, que l’on raffine
fur le petit foyer ordinaire,
S e c t i o n I V.
Mine de Cuivre de Lauterberg, dans le Hart^, année 1766.
■ §. I. La ville de Lauterberg diftante de deux lieues 8c demie de Hiftoriqu*
■ celle de Saint-Andréasberg, n’eft point comprife dans le nombre
de villes franches des mines, quoiqu’une partie des habitans
jôuiffe des mêmes privilèges.
Les mines de ce diftrift font auffi anciennes que celles de Saint-
Andréasberg, puifqu’on en fait remonter l’époque au feizieme
fiecle, fans néanmoins défigner l’année. L’auteur des chroniques
du Hartz affure que fuivant un manufcrit trouvé à Claûfthal,
Tome I I I . L