
fur une plaque de fer, & frappé deflfus pour que le laiton fe raf-
femblât en un feul cu lo t, nous les laiffâmes refroidir; les ayant
caffe, nous trouvâmes que le n°. i«'* avoit produit tant en grenailles
qu’en un culot 511 livres de laiton, le n°. 2 ,482 livres,
le n°. 3, 529, & le n°. 4, 482. Les nos. 1 & 3 contenoient du
très-beau laiton, foit par fa couleur, foit par fa malléabilité, d’où
il faut conclure que le cuivre &-la blende à parties égales font la
meilleure proportion, & que le cuivre ne peut pas s’unir à une
plus grande quantité de zinc, que celle que l’on voit par le' procédé;
mais cependant comme les blendes different dans leur
qualité, il eft bon d’en faire plufieurs effais dans des proportions
différentes, telles que dans l’exemple fuivant : 3 livres de cuivre,
une livre & demi de charbon, & 3 livres trois quarts de blende,
qui ont augmenté à raifon de 20 à 21 pour cent : ce même laiton
a été fondu avec le mélange fuivant ; 2 livres de cuivre , 2 livres
de laiton, 3 livres & demie de blende, & uneiivre trois quarts de
charbon, lefquels ont augmenté de 10 onces un quart ; ce qui
fait 16 pour cent fur le total, & 3 2 pour cent fur le cuivre.
S e c t i o n X I V .
Procédé du vernis avec lequel on donne la couleur dor aux ouvrages
en cuivre jaune (1) , à Birmingham en Angleterre.
§. I. Pour la couleur pâle, prenez une once de gumboge, autant
de féedlac & une demi-once defpanish ornetto (2) ; pulvérifez-les
dans un mortier bien propre, vous mettrez enfuite le tout enfemble
dans une bouteille de grès avec une pinte d’efprit-de-vin, vous
le remuerez bien pendant une demi-heure, & le mettrez devant
le feu pour le laiffer fermenter; vous le pafferez au travers d’une
flanelle neuve & le laifferez repofer.
(1 ) On le nomme goldlacker.
g (») O» »voit remis à M. Jars de ce vernis , il avoit même acheté à Londres ces*
drogues dont on ne trouve pas les noms dans le diftionnaire ; le feul moyen de Jes
connoître , feroit d’en faire acheter en Angleterre.
Si l’on veut avoir une couleur plus foncée, on ajoutera une once
de fpanish ornetto.
§. II. On fait un grand ufage dans les fabriques de Birmingham
de ces vernis, fur-tout de ce dernier pour les ouvrages en cuivre
jaune, comme ornemens de commodes & autres meubles, fer- '
rures, bras de cheminées, boucles de rideaux, boutons, &c. La
maniéré de l’appliquer eft on ne peut pas plus fimple.
On a fur un petit fourneau une piece de fer coulé de 2 pouces
d’épaiffeur, fous laquelle on fait un peu de feu ; on y met la piece
de laiton qui y refte tout au plus 2 minutes, ce qui dépend entièrement
de fon épaiffeur & de la chaleur de la platine, qui ne doit
pas empêcher de la prendre à la main : on remet un autre morceau
de laiton & on retire le premier pour l’enduire de vernis,
ce qui fe fait avec un pinceau plat ; on en met de cette maniéré
deux couches & ainfi de fuite. Les boucles de rideaux fe ver-,
niffent très-pomptement, en les enfilant environ deux douzaines
fur une baguette de fer, & en les faifant chauffer fur la platine ;
alors tenant ladite baguette d’une main, & de l’autre un large pinceau,
on leur donne le vernis en les faifant tourner ; on y applique
également deux couches ; ce font des enfans de 1 o à 12 ans qui
font cette manoeuvre. Comme ces ouvrages font communs &
de vil prix , le poli qu’on leur donne auparavant n’eft point parfait
; ceux dont les fürfaces font rondes le font avec la machine à
broffes (#) , mais ceux dont les fürfaces font plattes font polis à la ^
main ou au tour avec de la pierre pourrie , & des morceaux de I x >% 4,5»
vieux chapeau. Toutes ces manutentions fe font extrêmement 6Sc7,tom’1-
v îte , parce que tout y eft féparé par attelier, & chaque ouvrier
n’a que le même ouvrage à. faire.
S e c t i o n XV .
Fabrique de laiton de Gojlard dans le bas Hartr.
§. I. Quoique cette fabrique foit très-voifine des mines de
Rammelsberg, on n’y emploie point les cuivres de leur produit ;
les parties de plomb & de zinc qu’il tient encore nuiraient à la