
mais fi pendant le tems de fa geftion , il y en a des fix qui parviennent à donner du
profit, elles peuvent lui refter , à moins qu’il n’y ait des plaintes de la part des inté-
reffés ou des.autres fupérieurs. On ne doit pas permettre aifément qu un maître des
journées ait la dire&ion de deux mines voifines, qui, à càufe de leur proximité,
font quelquefois dans le cas de difficulté , fur tout quand elles produifentbeaucoup,
6c cela pour éviter nombre d’inconvéniens ; car devant foutenir les droits de fa
compagnie, il ne pourroit être de deux partis contraires fans partialité. Outre ces 6 mines
que le maître des journées peut conduire , il peut avoir encore des galeries royales
fous fa direétion , & il eft nommé à cet emploi par le premier conleil qui fe tient a
Drefde, dont le premier miniftre du roi eft le chef. Un maître des journées ne peut
point avoir plus de fept atteliers à conduire, tant galeries royales que mines des
particuliers. Avant de prendre pofleffion de fon emploi il doit donner caution ; lavoir j
pour les mines qui donnent aujleâthe ou verlag , il donne la fomme de ©25 liv. oc
pour celles qui fe bâtiffent d’elles-mêmes 8c qui font dans le cas de iuouj/e, celle
de 156 liv.; mais fi par la fuite les mines qui donnent du tfibùjje viennent à donner
du bénéfice, les maîtres des journées font obligés d’augmenter leur caution de 156,1.
Ces cautions peuvent fe donner en meubles , immeubles , or ou argent comptant ;
celles qui concernent les galeries royales , font depuis 150 jufqu’à 2,00 liv. en argent
comptant, entre les mains du tréforier de Drefde qui leur en paie l’intérêt a 4 pour
cent* ils doivent être très-exafts dans leur reddition de compte , pour logent
quils’ reçoivent du tréforier; ordonner le plus avantageufement qu’il eft potable,
les chofes néceffaires pour la mine , acheter les matières au meilleur prix, 8c repré-
fenter les quittances 8c les faâures,des marchandifes qu’ils ont achetées , fur lefque.les
ils ne doivent s?attendre à aucun^profit ; ils ne favoriferont perfonne au préjudice de
la compagnie, 8c ne feront aucun achat fans l’ordre du maître des montagnes. Leurs
parens ne pourront être employés fous eux, 8c n’auront point de familiarité avec eux,
ce qui les rendroit fufpeûs ; ils veilleront à ce que les maîtres mineurs oblervent
examinent ce qui leur eft prefcrit par les ordonnances & réglemens ; ils leur délivreront
eux - mêmes la poudre , le fer , l’acier , 8cc. ils payeront les ouvriers avec
les mêmes monnoies qu’ils reçoivent du tréforier ou de leu^ compagnie , lans la
leur faire valoir plus qu’il n’eft porté par les ordonnances ; ils n emploieront a leur
fervice ni à tout autre ouvrage » aucun ouvrier de la mine ; ils ne prêteront a d autres
mines ni argent, ni outils , ni autre matière , fans la connoiffance dit maître des
montagnes. Leurs regiftres feront rangés félon l’ordre de leur impreffion ; mais s il
ne le fui vent pas , qu’il y ait des raturés 8c qu’ils foient malpropres , ils les récriront
de nouveau, 8c payeront pour amende leurs gages d’une femaine ; s ils font des
erreurs dans le calcul, foit à profit ou à perte , 8c que l’erreur pafle 12 lois, Us
paveront o fols d’amende pour chacune. Les regiftres doivent être donnes au plus tard
après la troifieme ou quatrième femaine du quartier expiré : les maîtres des journées
les liront eux-mêmes en rendant les comptes , c’eft-à*dire ,les principaux artic.es : ils
ne doivent conduire perfonne dans les mines , à l’infçu du maître des montagnes, a
moins que ce ne foit un intérefle. Ils ne voyageront pas fans en avoir 1 aveq du çonieil.
Les ouvriers non mineurs pourront faire double pofte dans les 24 heures, par
exemple , lorfqn il eft néceffaire de faire tirer du minerai par le trénil, 8c lorfqu on
veut l’abattre 8c faire de gros trous, les cafleurs peuvent auffi en faire. Le maître
des journées , en l’enregiftrant, doit fpécifier en quel genre de travail il a été tait,
& le faire attefter par le juré, fans quoi il eft condamné à payer une amende » double
du prix auquel fe monte ladite journée ; 8c s’il en enregiftre des doubles qui n aient
point été remplies , il eft démis de fon emploi 8c condamné à des peines corporelles
8c même plus rigoureufes. Us ne fixeront ni n’augmenteront point leurs gages
ni ceux d’aucun ouvrier, fans le confenteinent du confeil 8c l’approbation du plus
grand nombre des intéreffés ; ils ne feront aucun commerce de fer, acier, cordes,
chanvre, ni d’aucun outil en général, 8c vifiteront leurs mines au moins une fois
tous les 15 jours : ils ne payeront aucun ouvrier avec du bled ou autre mgrchan-
gife ;ils repréfenteront leurs regiftres aux intérefl&s lorfqu’ils le requerront. A la hn
de la feptieme femaine du quartier fuivant, ils remettront la fomme qa’on a décidé
nue chaque mine qui eft dans le cas d'ausbeûtfie ou verlag, donnerait pouf fa boite
des pauvres mineurs pour le dernier quartier. Cette femme eft ordinairement réglée
C°Si” ne mme donne 31 écus d’ausMthe ou verlàg par aftion, la compagnie eft obligée
de donner trois euldtn à la boîte des pauvres mineurs.
Les écus valem 3 liv. 15 fols , argent de France , & \emlden 3 liv. 6 fols ; amft une
mine qui donne 11 liv. 5 fols par aftion de bénéfice, oblige la compagnie , avant la
répartition , de donner pour le tout 9 liv. 18 fols à la boire. .
Les maîtres des journées doivent fpécifier fur chaque regiftre ce qui leur refte en
argent comptant, & quels font les débiteurs de leurs compagnies.
Le manque de paiement de la part des intéreffés dans le cas de ÿlbüfi, caufant
beaucoup de dommages aux mines , les maîtres des journées mettront trnaftement
en retard fur leur regiftre ceux qui fe trouveront dans ce cas , fans fe laiffer amufer
par leurs belles paroles qu’ils feront leur poflible pour payer Je quartier fuivant,
ils mettront également en retard ceux qui n’en auront payé qu une partie, a moins
qu’ils ne payaffent de quinzaine en quinzaine. S il fe trouvoit lin trop grand nombre
d’aftionnafres qui n’enflent pas payé leur contingent du Mùjfe, le maître des journées
en avertit le maître des montagnes, afin de faire fufpendre le travail de la
mine : pendant ce chaumage les maîtres dés journées & mineurs doivent retirer leur
paie s’il y a de l’argent à cet effet, faute de quoi on leur en tient compte, lorfqu on
la reprend avant qu’elle foit totalement abandonnée , & qu elle foit tombée dans le
cas de nouvelle mine. Le premier mercredi de la deuxieme femaine du quartier
fuivant, le confeil des mines décide les réparations a payer j j f S f i f
donner : ce même jour le maître des montagnes fait afficher ce 1# dans 1 tjjg ÿ l j
de la ville à ce deftiné : quatre femaines après le maître des journées envoie un bille
à chaque aaionnaire pour lui fignifier la fomme qu.l doit Æ f j P f ?
n’y ratisfi.it dans le courant de fix femaines , .1 eft mis en retard. St les maîtres des
journées ne font pas exaa S à fignifier lefdits billets a chacun des abonnâmes , &
qu’ils les enregiftrent, comme s’ils.avoient été payés, ils en font refponfables & paient
eux-mêmes le p g p Ils peuvent avoir leur recours contre eux en fa.fantfa.fir 1 argent
qu’ils auraient à recevoir fi la mine venoit à donner du bénéfice dans
lorfqu’ils ont avancé de l’argent pour quelquun des tntereffes , ils peuvent prendre
leur fureté de la maniéré fuivante avec l’approbation du confeil. Us font écrire leur
nom fur leur regiftre à côté de celui de l’aftionnaire J enforte que cet iniereffe ne peur
plus vendre fes aétions fans leur confentement, Jufqu a, ce qu il ait rembourfe ce qu il
b avancé pour lui ; ce qui fera pratiqué pour toute autre perfonne qu. fera des avances
pour un des intéreffés. Un maître des journées qui aura reçu fa part du ^bùjjc
fans l’enregiftrer, & l’aura laiffé en retard, fera d abord prive de fon emploi .condamné
au rembourfement des aftions qui auraient pu retomber a la maffe, faute
d’avoir enregiftre ce que les aftionnaires atiroient paye de leur contingent, avaùt les
fix femaines échues après le retard. La même punmon a beu , s il fait payer a quelqu’un
une fomme quelconque pour le çûMÿt d’une mine, tandis què cetre P^fo" c
n’eft point enregiftrée , & par confèquent ne peut être confidéree Comme mréreffee.
Si le |ÉW t fixé n’eft point rentré dans le tems de la reddition des comptes, le maître
des journées peut faire autant de dettes pour fa mine qu il a befoin d argent pour
fon entretien, 8t pour le paiement des ouvriers ; & fi les dettes n ont pas été rem-
bourfées le quartier fuivant, il doit en avertir le maître des montagnes , afin de faire
abandonner la mine, ft les intéreffés ne veulent plus donner leur quotte-part, & faire
vendre ce qui y appartient pour payer les dettes. Si le maure d« journées emploie à fes
propres affaires l’argent qu’il a reçu pour la mure, & qu ainfi il le diffipe, fes A o n -
naires fe pourvoiront fur fes cautions ou fur fes biens, ft elles ne font pas fuffilan.es, fi
les intéreffés veulent le tenir quitte, il ne reliera pas pour cela impuni, le confeil des mines
le condamne fuivant l’exigence des cas , même corporellement, comme a un certain
tcmstfe prifon , ou en le faifant fouetter par la ville & mettre au carcan, etc. St une
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