
payés avec des pièces d’un florin, demi-florin , quart de florin^,
fur lefquelles il y a un petit agio à gagner dans le commerce ;
elles font fabriquées avec de- l’argent fin , au titre de 1 5 lots
16 grains ou 11 deniers 22 grains. Il y a toujours 18 florins dans
un marc fin & brut ; mais pour payer les bénéfices des mines, on
fabrique une monnoie uniquement pour cet ufagp; ce font des
pièces de deux florins, auxquels on ajoute par marc 3 2 grains de
cuivre, dont le prince fait préfent aux compagnies, ce qui augmente
la valeur defdites efpeces; car d’ùn marc fin on ne fait également
que 18 florins, tandis qu’un marc brutd’efpece n’a que 8 pièces-
de deux florins : ils font par conféquent au titre de 14 lots 4, grains»
ou 1 o deniers-16 grains.
On fabrique, aufll les monnoies d’alliage fuivantes, mais rare*
ment : favoir, les pièces de deux bons gros mariengros, qui font
au titre.de 8 lots ou 6 dènierstle marc en contient 74 un.quart ,
& le marc fin en.produit 152 & demi..
Les pièces d’un.bon.gros, au titre.de.8 lots ou 6 deniers,il y en-
a 150 au marc brut, & 300 au fin».
Les pièces d’un mariengros, au titre-de 5 lots 14 grains Ou
4 deniers. 8 grains,.il y en.a 16.Z.&C demi, au marc.brut, &
450 au fin.
Les pièces de 4 pfenings nommées manier, au titre d eq jo ts
ou 3 deniers, 234 dans le.marc brut, 8C936 au marc fin.-
On monnoyoit anciennement d’autres efpeces , mais on ne fait-
plus aujourd’hui que des pfenings, dont il y en a 8 dans un ma-»
riengros & 12 dans un bon gros;,ils font.en cuivre.pur &c à peu
près de la grOlfeur de nos liards-
Les 23 ou 24 mille-marcs que les mines de Claûfthal produis-
fènt, font monnoyés en efpeces dans cette monnoie. -
M o n n o i e d e Z e l l e r f e l d . .
§. II. Tout 1 argent du produit des. mines-du département de la
Communion-, même celui du haut Hartz.eft Zellerfelfe,
pour y être réduit en efpeces : on. y a confervé une ancienne
méthode de les fabriquer. L ’argent étant fondu dans un creufet efl:
verfé fur une fangle de fil ( efpece de coutil ),. fixée par les deux
extrémités à une efpece d’arc que l’on peut tendre à volonté, à
l ’aide d’une vis & écrou ; par la tenfiom & la façon dont elle efl;
attachée, elle forme un petit rebord de chaque côté. On en a de
plus ou moins larges, fuivant la monnoie que l’on veut battre ; mais
on n’y coule des lingots que depuis la plus petite piece jufqu’aux
pièces d’un florin ; celles de 2 le font dans du fable.. On a attention
en général que tous ces lingots foierit de. beaucoup plus étroits-,
par conféquent plus épais que ne doivent être les pièces pun ouvrier
tient cette efpece d’arc au-deffus d’un cuveau plein d’eau, il
y trempe la fangle, pendant qu’un autre, y verfe l’argent- lorfqu’elle
efl: encore mouillée. Ce premier l’agite un peu avant que ce métal
foit figé , afin qu’il fè répande partout également- ; il le trempe en-
fuite dans l’eau , & le fait tomber au fond du cuveau, fans quoi
il brûleroit la fangje;. on verfe de nouveau & on- continue de lai
même maniere.-
Ces lingots font applatis à coups de marteaux, & rendus égaux
fut leur, furface, enfuite rougis au feu pour en ouvrir les- pores ;.
aufli-tôt après on les coupe avec des cifailles fixées d’un, côté à'
une grofle piece de boise-l’ouvrier a une balance devant-lui poutr
gefer chaque.morceau , qui; doit avoir uns peu- plus que le poids
de la monnoie que-l’on veut fabriquer. L ’habitude, fait qu’il, a les
coup-d’oeil affez.jufte que ce travaiL va affez, vite. Ce font
autant, de morceaux quadrangulaires ;,il. les remet à un autre ouvrier
qui. achevé de les ajufter pour le poids-, en coupant L’extrémité
des.angles. Il- les pefe un à-un, en prend.enfuite 1-8 qui doivent
pefer enfemble un marc, il.en met enfuite fur une balance:
plus forte 180 qui-ont le poids de 10 marcs. Nous fuppofons ici«
des pièces d’un florin, chacune. Ces. morceaux paffent enfuite aux;
batteurs qui font affis & rangés fur une même ligne,.ayant chacun
devant eux une enclume large & plate un marteau-de;