durée, & que les premiers paffent par 7 , 8, t a , 12 & quelquefois
jufqu’à 18 fontes différentes avant d’en obtenir le cuivre raffiné.
Il n’y a pas de Métallurgifte un peu intelligent, qui ayant fondu
ces minérais une feule fois au réverbere, ne trouvât le moyen de
diriger les autres fontes, qu’il abrégera fans doute en faifant fubir
au minérai un plus grand nombre de feux de grillage.
D ’une de ces fontes on retire une matière très-blanche & très<-
eaflànte que l’on nomme métal, ce qui eft dû fans doute à la
pyrite arfénicale contenue dans le minérai; ce métal eft mêlé
avec du cuivre & une autre matière dont on m’a fait myftere,
pour en faire une compofition particulière, que l’on vend, à ce
que je penfe, pour faire des fonnettes & des timbres de pendules.:
Fonte de* §• VII. Pour retirer le cuivre noir de ces mattes, on en prend
21 quintaux de celles qui font les plus riches, pour les fondre
dans un de ces fourneaux ; après 24 heures d’Un feu violent , on en
retire le cuivre qui eft toujours recouvert d’un peu de matte riche,,
que l’on en fépare aifément à coups de marteau.-
Raffinage du § . VIII. Le raffinage du cuivre fe fait auffi dans.un fourneau de-
réverbere, mais dont la conftruûion eft un peu différente ; celui*
ci n’a point de voûte au-defibus de fon fo l , ce font des briques-
de champ qui forment le premier rang, que l’on recouvre de
fcories concaffées, fur lefquelles on forme le fol avec du fable
bien battu. On répand fur toute la furface des fcories pilées ; on
chauffe enfuite le fourneau, jufqu’â ce que les fcories aient formé
un vernis, après quoi on y introduit 24 à 25 quintaux de cuivre
noir que l’on y laiffe environ 12 heures à un feu violent. Lorf-
qu’il eft fondu, & mis à un certain point qui eft toujours le même
pour le même tems, on le puife avec une cuiller, & on le verfe
dans des moules de fer coulé ; il eft fondu de nouveau dans le-
même fourneau pour le réduire en ce qu’on nomme cuivre -, pour
le laiton ou cuivre raffiné ; cette opération exige encore 12 heures
plus ou moins.
Quand le cuivre approche du point de raffinage, on ouvre la
porte qui eft au-deifous de la cheminée, pour remuer & retirer
les fcories qui couvrent la furface du bain., ce que l ’on facilite en
y jettant du charbon de bois concaffé qui s’y attache, & on les
retire plus aifément ; alors le raffineur muni d’une petite cuiller
de fer fixée à un long manche, puife environ une demi-livre de
cuivre qu’il trempe aüffi-tôt dans l’eau ; il le bat un peu, le cafte
& le coupe pour en connoître le grain, & s’il eft à fon point de
raffinage ; s’il ne l’a pas encore acquis, il répand de nouveau fur
la furface du bain plufieurs pellées de charbon de bois , qu il
regarde comme abfolument néceffaire à la fin de l’opération; il
met du charbon de terre dans la chauffe encore pendant demi-
heure ou 3 quarts d’heures plus ou moins , & prend de tems en
tems une nouvelle épreuve. Lorfqu’il eft raffiné on procédé comme
auparavant pour bien nétoyer la furface ; alors il prépare avec
fon aide deux cuillers enduites d’argille, qu’il fait chauffer & avec
lefquelles il puife par la porte du fourneau, le cuivre pour le
verfer dans des moules de fer coulé d’un quarré-iong ,de la contenue
d’environ 150 livres (o n en a 16 à cet ufage ) ; ce qui fe
répété jufqu'à ce qu’il ne refte plus de cuivre. Chacune des cuillerées
qui ont fervi à remplir les moules fe fépare facilement ; &
ce qu’il y a de très-avantageux, c’eft que chacune de ces plaques
paffée au laminoir, forme une planche fans avoir befoin d être
refondue ; on retireroit encore plus d’avantage de ce fourneau
fi on y adaptoit des foufflets.
S e c t i o n XI I I .
Machines à feu d'une nouvelle conflruSion , qui dans le meme
tems quelles élevent les eaux des mines, fervent à fondre du
minérai.
§. L L ’entrepreneur de ces machines a obtenu :Ufl privilège de
.14 ans, pendant lequel tems il eft défendu à tout autre de les
-exécuter fans fon confentement. Cette nouvelle conftruétion a
fait beaucoup de bruit en Angleterre, & certainement plus quelle
ne mérite , comme on en jugera par, la defcription fui.vante.
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