
vient fur les bords de fa partie fupérieure, une ou deux planches
de champ ; j’ai aulfi éprouvé de faire conftruire par-deffus une
efpece de toit pour le mettre à labri des pluies, mais l’un & l’autre
moyen ont été inutiles, comparaifon faite avec un grillage fem-
blable où l’on ne les avoit pas employés.
Le dernier des grillages qui ont été faits l’automne dernier de
cinq mille quintaux , a rendu 50 quintaux de foufre brut, mais
on ne doit pas compter fur cette quantité : le minérai peut être
plus ou moins fulphureux ; le produit ne doit être pris que fur la
totalité de plufieurs grillages, dont le réfultat eft de 3 o à 40 quintaux
par chacun d’eux.
A préfent fi l’on compare les frais de cette méthode avec ceux
de l’ancienne, on trouvera un bénéfice de 669 liv. fur 5000 quintaux
de minérai, ou de 2 f. 9 d. par quintal.
Pour griller 400 quintaux de minerais en fuivant le procédé
ordinaire , on confomme 300 fagots à 10 liv. . . 30 liv.
Et il en coûte 1 o 1. au moins pour 12 à 13 journées
d’ouvriers . . ..............................................10
Total -, . . 40
Si 400 quintaux coûtent 4 0 1. cinq mille coûteront. . jo o
Mais ces 5 000 quintaux grillés par la nouvelle méthode
ne coûtent, foit en bois& en journées d’ouvriers
que . . . . . . , . . . . 191
Donc il y a un bénéfice en différence de . . 309
Auquel il faut ajouter le produit moyen de 30'quintaux
de foufre à raifon de 12 liv. . . . . 3 60
Total en bénéfice . . . . 669
Mais l’objet le plus fpécieux e ft , comme je l’ai déjà d it, de pouvoir
fondre le minérai après le premier feu, fans qu’il foit befoin de
lui en faire fubir d’autres : ce fait eft prouvé par le réfulat de la fonte
de 7000 quintaux provenans des premiers effais , qui ont produit à
raifon de 3 pour cent, a i milliers de cuivre.
Un autre avantage non moins important eft de fondre ces mines
pauvres avec unébonne partie de charbon de terre défoufré, que
les entrepreneurs retirent depuis peu de Sainte-Foi l’Argentiere,
qui revient à meilleur compte que celui de Rive de-Gier ; l’on ne
doit pas oublier non plus 1 avantage que 1 on trouve a pieparer
pendant l’hiver 12 à 15 mille quintaux de minérai-, pour occuper
les fourneaux de fonte pendant le courant de l’é té , où ordinairement
il ne refte plus de bonne mine a fondre.
Cinq ou fix grillages- montes fuivant le nouveau procédé ,
peuvent être conduits par un feul ouvrier , & feulement par intervalle
quand le befoin l’exige.
Lorfque je fis mes premiers effais, je commençai d abord par
un grillage de 3000 quintaux, un fécond de 2000, & un troifieme
de 3000. Le" premier réuffit très-bien; il nen fut pas de meme
du fecond, dont le feu fut pouffé fi vivement que la majeure
partie du foufre fut brûlée, & que l’on n en retira prefque point,
ce qui provenoit d’un trop grand courant d’a ir, qui y étoit
amené par des canaux ou foupiraux en croix, que l’on avoit imaginé
de pratiquer dans l’épaiffeur de la bafe pour regler le feu,
mais inutilement ; on les a fupprime depuis : la couverture, d ailleurs
n’étoit pas affez épaiffe. Le troifieme, quoique conftruit de
même, eut un meilleur fort, par la précaution que Ion prit de
boucher exactement la fortie de çes^ foupiraux.
Du premier & du dernier on eut un produit, avec le peu que
l ’on retira du fecond dans le commencement, de 50 quintaux de
foufre, & le'minérai grillé fut fondu comme il a été dit.
Du fuccès des premiers & derniers effais, il en a refulte qu il
feroit procédé l’hiver prochain à une nouvelle épreuve fur les
minérais de la fécondé efpece dénommes par mine blanche, de la
réuffite de laquelle je fuis perfuadé d’avance par la quantité de
foufre qu’ils contiennent (1). Il n’en a pas été de même de leffai
( 1) Cette épreuve a été faite avec fuccès, & l’on grille aujourd’hui par cette méthode
tous les minérais médiocres 6c pauvres, que l’on fépare de la mine jaune dans le triage.
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