
O PI-XIV,
Manière de
foi nier le
fouméau.
Comment on:
le chauffe,
Conduite du
fe croifent alternativement en angle droit. Nous obferverons que
lorfqu’on met les briques dans le fourneau , on étend une.longue
toile fur celles qui font déjà rangées, c’eftà-clire, fous les pieds
des ouvriers qui les placent, c’eft afin de retenir le fable qui fe
détache des briques à mefure qu’ils les reçoivent, & l’empêcher
de tomber entre les rangs intérieurs ; il en réfulteroit un grand
inconvénient, celui de boucher l’intervalle qui naturellement refte
entre chaque brique, d’interrompre par-là le paffage de la
flamme, & par conféquent donner une chaleur très-inégale dans
les différentesparties du fourneau.
On achevé de le remplir de la même maniéré jufqu’à la ligne
ponftuée ƒ g de la coupe ( * ) . 11 y en a alors 4j rangs ,
en ÿ comprenant deux de celles qui font déjà cuites, que Ion
met par-deflùs, dont un de champ comme les autres, & le fupé-
. rieur à plat fur leur lit. Nous avons vu de ces fourneaux où l’on en
mettoit 3 & 4 rangs.
On obferve aufli de ranger tout autour des briques cuites dans
la partie qui excede les murs, que l’on crépit avec de la terre à
briques, & contre laquelle on met du fable. On bouche enfuite
la porte du fourneau avec un ou même deux rangs de ces briques,
pofées aufli de champ fur toute la hauteur ; entre cette efpece de
mur & les briques intérieures, on laiffe un intervalle de 8 a 1 o pouces
que l’on remplit de fable r il fert ici à concentrer la chaleur
de façon quelle nepuiffe pas s’échapper par leurs jointures; lorf-
qu’il eft achevé jufqu’au centre de la porte, on met des plateaux
droits contre fa furface extérieure, & une efpece de bois en arc-
boutant pour fervir d’étais.
, Le fourneau étant rempli comme il vient d’être d it , on introduit
dans les foyers une quantité fuffifante de tourbes, que l’on
allume par les fix trous d’un des côtés du four , après avoir auparavant
bouché les fix autres qui leur font oppofés, avec des
portes maçonnées en briques, & jointes enfemble fur leur champ.
On. continue à chauffer par ces fix premiers trous pendant
2 4 heures, en obfervant dans les commencemens de ménager la
chaleur, comme cela fe fait par tout. Environ toutes les 2 heures J
on remet de nouvelles tourbes dans les foyers ; 1 habitude fait
que le cuifeur les jette très-adroitement par ces petites embouchures
, & aufli avant qu’il le juge néceffaire. Lorfqu il a chauffe
d’un côté, il en bouche exactement les ouvertures, & ouvre celles
qui leur font oppofées pour en faire de même pendant 2 4 heures,
ce qu’il répété alternativement 3 3 4 femaines de fuite, tems ne-
ceffaire pour cuire les grandes briques : il y a pourtant de ces
fourneaux où le feu ( à ce que l’on aflùre ) doit etre entretenu
pendant 5 à 6 femaines, ce qui dépend de leur grandeur & dù
tems qu’il fait. On nous a dit près de Moor que 15 ou 20 jours
fuffifoient pour les petites briques.
Après qu’on a ceffé de chauffer, il faut encore 3 femaines pour
les laiffer refroidir avant que de les retirer du fourneau. Il arrive
ordinairement que la maffe de briques s affaiffe dans diffeiens endroits,
ce qui provient fans doute de là diminution de volume
qu’elles éprouvent en cuifant, & de ce que quelques-unes ont
fondu enfemble pour avoir fouffert trop de chaleur.
La dualité des briques que l’on retire de ces fourneaux, diffère o n retire
en raifon du degré de cuiffon qu elles ont acquis : par exemple , de
celles qui occupent le tiers du milieu de leur hauteur, font les
plus eftimées ; elles font noires , très-fonores , compares & point
déformées ; elles préfentent dans leur caffùre le coup d’ôeil d’une
matière vitrifiée. Les briques de cette efpece, & des dimenfions
citées ci-deffus, font employées communément à conftruire les
citernes & les caves ; elles fe vendent 22 a 2 4 florins le millier ,
ce qui fait environ 4 7 liv. 10 fols a 3 2 liv. de France, tandis qu il #
y en a d’autres provenantes de la même cuite qui ont des valeurs
bien inférieures; car le prix en diminue jufqu’a 3 florins le millier.
Quant aux prix de celles qui fe fabriquent près de Moor , le
plus haut eft de 7 , & le plus bas de 2 florins le millier.
Tous les ouvriers en général font a forfait fuivant le genre de
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