
des fcories, il réfulte une perte de beaucoup d’étain qui fe fcorifie.
En fait de méthode connue, celle qui eft ufitée à Goflar pour la
fonte des mines d’argent & plomb de Rammelsberg, fur poudre de
charbon & brafque légère, & que Schlutter a décrit page 241 de
fon Traité des fonderies, publiée par M. Hellot, paroîtroit plus
‘ convenable , & celle où l ’on rifqueroit le moins de perdre de
l’étain ; il eft vrai que les mines de cette efpece exigent tout à
coup une chaleur plus vive que celles de plomb, mais il ne feroit
pas impoflible de difpofer un fourneau qui remplît les deux objets,
Comme l’on n’effaie pas le Jchlick d’étain, on ne fait jamais la
perte qui s’en fait ; d’ailleurs en fuppofant que l’on en fît l’effai,
& que pour cet effai on employât le flux noir, on retirerait bien
moins de métal par çette méthode que par la fonte en grand, à
moins qu’on ne fuivît le procédé de M. Gellert.
Fonte des §• V . Le minérai de cuivre qui a été féparé de ceux d?étain par le
lavage, eft fondu avec le minérai crud, & trié dans un fourneau
courbe fur brafque légère. Les mattes qui proviennent de cette
fonte fubiffent cinq feux de grillage, fur des aires ouvertes bornées
par trois murs, telles quelles fon repréfentées fur la planche XI
du Traité des fonderies de Schlutter,
Le même fourneau fert à fondre les mattes grillées, dont le
produit eft un compofé de cuivre & d’étain, que l’on nomme
fpeis de cloche, qui fe trouve dans le baflin de réception au-deffous
d’une matte de cuivre, malgré toutes les précautions que l ’on
prend au lavage pour la féparation ; ce fpeis eft vendu aux fondeurs
de cloche, à raifon de 45 liv. du quintal, poids de Cologne.
A l’égard de la matte de cuivre, après l’avoir fait griller depuis
14 jufqu’à 17 fois, on la fait fondre dans le même fourneau ; d’où il
réfulte un cuivre noir très-beau, riche en argent, d’environ 8 lots
par quintal, qui eft enfuite envoyé à la fonderie de liquation de,
Grünenthal.
§. VI. Dans le même diftrict & dans la mpntagne de Matersberg,
dç
njinerais
cuivre.
Mines dJé?
tain.
de l ’autre coté du ruiffeau qui fépare celle de JVildsberg, on exploite
plufieurs mines d’étain.
Celle nommée Rosh Taûben, appartient à la communauté de
Marienberg, qui eft obligée d!en entreprendre & fuivre l’exploitation
à fes frais, pour raifon de la françhife des droits que toutes
les villes, autres que celles où il y a bailliage ou intendance
des mines, paient au roi ; mais cette obligation ne s’étend que
jufqu’à la quotité defdits droits.
Le filon que l’on exploite dans cette mine eft oriental ; il renferme
un ocre très-rouge de quelques pouces d’épaiffeur , qui
tient entre fes parties un mélange de kneis & d’étain, & qui
l’enveloppe. Ce minérai reffemble plutôt à une mine de fer qu’à
Vine mine d’étain ; il eft traité comme les précédentes par le bocard
& les laveries, & n’a pas befoin d’être grillé.
Dans la mine de Ober neûe haûs S a x e , le filon produit avec
le minérai d’étain, une matière noire riche en argent, unie à de la
pyrite, de la blende, du quartz & du fpath ; un fluor couleur
d’améthifte, du fchifte, du kneis & de la pierre cornée ; fa pente
eft d’environ 70 degrés du côté du nord.
Il fe trouve dans la même mine un autre filon parallèle qui
«’incline du même côté ; mais comme cdui-ci approche plus de
la perpendiculaire , ils fe font croifés à 12 toifes au-deflbus de la
galerie d’écoulement, au niveau de laquelle le premier avoit été
attaqué , & ont produit au point de réunion quantité de minerais..
On remarque encore la mine de Drey jungen br'ùdern , qui
produit avec le minérai d’étain, de l’argent natif, de la mine d’argent
vitreufe & de la mine d’argent blanche, le tout uni à une
pierre cornée jaune , & les mêmes matières du filon précédent.
Celui-ci n’eft proprement qu’un filon de mine d’argent qui ne
«Joit l’étain qu’il contient, qu’à différentes petite^ veines qui le
traverfent, en même tems qu’elles en .croifent un autre qui lui eft
parallèle, qui n’en eft pas éloigné., & qui ne produit que du mile//
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