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un coin qui auroit été pouffé de l’orient à l’occident, de manie»
qu’elle va en s’élargiffant d’un côté & en diminuant,de l’autre,,
depuis le bas de la montagne, jufqu’à peu près la moitié de la
hauteur. Du cote du midi elle ell recouverte d’une pierre rouge
oucfpcce de grais-parferai de grains de mica, femblable à celle
.que l ’on trouve dans les mines de Herren grunJ, §. I de la première
Seéhon, & qui lèrt comme de chapeau à ladite pierre à
chaux.
Toutes lies mines qui font corripriles dans cette montagne font
.divifées, eti plufieurs -diûri& ( i ) , On diftingue- dans celle de-
<Fiirjlen haâ le filon principal, d’avec un autre filon ou veine que
ï on exploite actuellement dans le mur de ce premier, à i ootoifês-
au-deffous de la galerie d écoulement,. & qui a fa pente dans un
fens contraire ^ de maniéré qu’ils s’éloignent Fun de l’autre. Arrivé
à une plus grande profondeur > on fera une galerie de traverfe
pour rejoindre le filon principal, dont la direftion eff: entre 9 &
**) xo heures de la bouffole des mineurs (*)..
î> 4>tom.li, Ou trouve encore dans cette montagne une quantité de veines &
filons qui n’ont aucune marche ni pente réglée (2)3lesunsprefqu?.
horifontaux & d’autres prefque droits | dont la pente eft entière- .
ment oppofee. Dans 1 endroit ou ris changent leur inclinaifbn, on:
voit des parties de rocher qui ont un côté uni, que les mineurs,
nomment le mur, fte auquel ils attribuent ces changemens ; il fout
que cette montagne ait éprouvé des fecouffes ou tremblemens de
terre bien confidérahiè's ; mais leur direftion la plus commune eft
de 8 à 1 2 heures. C é ft toujours dans la pierre à chaux que l’on
trouve ces veines; car. dès qu’on rencontre de l ’ardoife ou de la
pierre rouge, ils fè coupent & ceffent de produire..,,
§. IL Le rocher qui accompagne le minerai e f t , comme nous
( 0 Ou esp compte plus de. trente.
(2) Ce qui fe rapporte avec ce que dit M. Hençfcel dans fa Pyritorogie , que tes
ne font jamais bien réglés dans la pierre à chaux, & avec nos obfer valions, dans les
mines d Annabcrg de la baffe Autriche, §. I , Seft. Il du VIe Mémoire , tome II..
l’avons d it, une pierre à chaux, mais de différentes couleurs, de
la blanche, de la brune & de la rouge, mêlée de. quelques parti- Efpece des
cules de quartz & de fpath blanc , dans laquelle fe trouve du
fahl-ert? ou mine de cuivre fauve tenant argent. On en voit auffi
qui eft veinée en verd & en bleu, & d’autre qui contient de la-
pyrite jaune, par co'nfëquent cuivreufe, ee-qui eft contre le fen-!
timent ou plutôt contré ce que rapporte M. Henckel3page 239
de fa Pyrïtologie, qu’il n’a jamais v u , lu, ni entendu dire qu’il fe
trouvât de la pyrite cuivreufe dans la pierre-à chaux, le gÿps ou
l’albâtre ; ileft vrai qu’on en trouvetrès-rarement 8t toujours fort
-près de fardoife.
§. III. Ces minés font dëfferviés par une galerie profonde pour
l ’écoulement des eaux, dont l’embouchure eft prife au bas de la
montagne, qui eft maçonnée à pierres féches, & qui a en longueur
485 toifcs, jufqu’au puits principal de la mine de Fürficri baâ qui
communique avec toutes les autres. Cette galerie eft non-feulement
utilé à Fééoulement des eau.t, mais entore au tranfport des
matières ; mais pour élever ces-premières d!e là profondeur ââuelle
de 100 toiles au-deffous, on y a établi deux machines hydrau- Machines,
liques à 50 toifes de hauteur luné” de l’autre , dans Fintérieur de
la mine, qui font, quant à leur conftru&ion, femblables à nombre
d’autres, dont on a fart mention dans plufieurs Mémoires de
ce Recueil ; & indépendamment de celles-ci il y a une machine
à moulettes agiffant par l’eau, pour élever les matières jufqu’à la
galerie d’écoulement, lefquelles font enfuite tranfpôrtées hors de
la mirie dans (tes chariots oüchiens.
Cetté machiné différé de celles qui font repréfenréeà fur leS
pl. X I , fig. 3,4, 5 ; & X X V , tome I I , en ce qu’il y a à l’arbre de
la roue une »anivelle double placée en angle droit, à laquelle il y a
dèüx rangs de tirans, qui par le moyen dé balanciers font Conduits
dans une petite galerie jufqu’à un puits, fiir lequel eft un autre arbre
horifontal autour duquel s’enveloppe la corde, & qui ërf mis en'
mouvement par les tirans qui y eorrefpondent ; d’où il réfulte
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