
& de champ les uns fur les autres. Pour fermer le four on bouS
che exaftement la porte avec plufieurs rangs de briques que l’on
crépit en dehors. On fait un grand feu de tourbes dans les quatre
foyers, & on l’entretient, à ce que l’on nous a d it, fans difcon-
tinuation pendant 40 heures, tems qu’il faut pour les cuire; on
le laiflè enfuite refroidir, & on en retire les tuiles & carreaux
3 jours après; fa contenue eft de 1$ à 16 milliers. Elles fortent
alors du fourneau comme les tuiles ordinaires; mais lorfqu’on
veut leur donner une couleur d’un gris de fer , cela fe fait par la
fumigation de la maniéré fuivante.
Comment Quand on juge que les unes ou les autres font affez cuites &
«n leur don- qU’ej[es font encore toutes rouges, on introduit dans chaque foyer
ne une cou*- 1 ° /
leur gfifs, une quantité de petityfagots de bois de verne ou ne verg, que l’ori
nomme plus communément anne verd, avec fes feuilles, & l’on
en bouche très-exaâement les 8 ouvertures avec des briques , de
la terre & des planches pour les foutenir. Quant à la partie fupé-
rieure, c ’eft-à-dire, la voûte du fourneau , on met un carreau fur
chacun de fes trous, & l’on en couvre toute la furface avec 4 à
5 pouces de fable, fur lequel on jette beaucoup d’eau, afin que la
fumée renfermée dans le four ne puiffe s’échapper par aucun en*-,
droit. C’eft â cette fumée qu’eft due la couleur grife que prennent
les tuiles & les carreaux, non-feulement à leur furface, mais encore
daijs leur intérieur,
On laiffe ainfi le fourneau fermé pendant 8 jours ; après tout ce
tems on ôte tout le fable qui eft par- deffus, & l’on ouvre les fou-
piraux & la porte ; on débouche auffi toutes les ouvertures des
foyers, & l ’on retire de deffus le bois des fagots que l’on y avoit
introduit, qui eft pour lors converti en très-bon charbon. Ce n’eft
encore qu’au bout de 48 heures après, que le four eft affez froid
pour pouvoir en fortir les tuiles & les carreaux qu’il renfermoit,
6 le charger de nouveau,
A l’égard des tuiles vprniffées, çela fe pratique comme par-tout
ailleurs.
TREIZIEME
S u r la jurifprudence des mines de S a x e , & des different
états de 1'Impératrice-Reine de Hongrie.
Par M M . Ja r s & D u h am e l , année 1 7 5 9 .
On a divile ce Mémoire en cinq Parties.
La première, contiendra tout ce qui sobferve en Saxe-.
La fécondé, ce qui fe pratique dans la Boheme.
La troifem: , ce qui s exécute en Hongrie.
La quatrième, ce qui regarde les mines de fer de la Styrie & de ta
Carinthie.
La cinquième, ce qui s ohferre dans le Tirol (1).
P R E M I E R E P A R T I E .
S e c t i o n P r e m i e r e .
Contenant ce qui s obferve en Saxe. .
T i t s différens confeils établis en Saxe, & qui ne connoiffent
que de ce qui a rapport aux mines, foit pour l’adminiftration de la
police, foit eu égard à la jurifdiûion , font:
§. I. Le grand confeil établi â Drefde que l’on nomme auffi le
college des mines, duquel dépendent généralement toutes les mines
de la Saxe ; l’électeur en eft le chef. Tous les arrêts & ordonnances
fe rendent en fon nom ; fon premier miniftre en eft le fécond mem-
(1) Après le détail de tout ce qui s’exécute chez l’étranger, on en fait la comparai-
fon avec les anciens réglemens & ordonnances de France ; ce qui a occafionné des observations
& des réflexions , lesquelles ont déterminé à propofer ce qu’on croit convenable
pour mettre les mines de France en valeur ; ce qui formera la fixieme partie.
Tome 111. C c c
Jurisprudence.
Collège des
mines.