950 T C H chées aux branches par des pédicules affe l gros.
De l’aiffelle des pédicules, il fort des boutons, de
ïa groffeur, de la figure 6c de la couleur d’une noisette
; ils font couverts d’un petit poil blanc 6c couché
, comme fur le fatin. De ces boutons, il fe forme
des fleurs de la grandeur d’une piece de 24 fols ; ces
fleurs font doubles, rougeâtres comme de petites ro-
fes, 6c foutenues d’un calice : elles font attachées à
la branche immédiatement, & fans pédicules.
Les arbres de la fécondé efpece font fort hauts ; la
feuille en eft arrondie, 6c fes fleurs qui font grandes
6c rouges , mêlées avec les feuilles vertes, font un
fort bel effet.
Les deux autres efpeces en portent aufli, mais plus
petites 6c blanchâtres ; le milieu de cette fleur eft
rempli de quantité de petits filets , qui portent chacun
unfommet jaune & plat, à - peu-près comme
dans les rofes Amples, avec un petit piftil rond au
milieu, foutenant une petite boule verte, laquelle en
grofliffant, forme le péricarpe qui renferme la graine.
(D .J . )
TCHAOUCH , f. m. terme de relation, cavalier
turc , de la maifon du grand-feigneur ; les tchaouch
ont le pas devant les fpahis ; ils portent des piftolets
aux arçons de leurs felles, 6c des turbans d’une figure
plate & ronde. Duloir. (D . J.')
TCHELMINAL, voye{ Chelminàr.
TCHENEDGIR , f. m* terme de relation, officier
de la table du grand-feigneur ; ils font au nombre de
cinquante pour le fervir, 6c leur chef fe nomme Tche-
nedgir-Backi. Duloir. (D. /.)
TCHIAOUSCH-BACHI, f. m. terme de relation >
commandant ou chef des chiaoux ; il garde avec le
capidgi-bachi la porte du divan, quand il eft affem-
ble, 6c ces deux officiers mènent au grand-feigneur
les ambaffadeurs, quand il leur donne audience. D u loir.
(D . ƒ.)
TCHIGITAI, ( Hijl.n a t.) grand animal quadrupède
, femblable à un cheval bai, clair, avec cette
différence, qu’il a une queue de vache & de très-longues
oreilles. Cet animal fe trouve daus le pays des
Tartares monguls , 6c en Sibérie où l’on en rencontre
quelquefois des troupeaux entiers ; il court extrêmement
vite. M. Mefl'erfchmid qui en avoit vû ,
a appellé cet animal un mulet ; en effet, il reffemble
beaucoup à un mulet, mais il a la faculté de fe propager
, ainfi il faudroit l’appeller mulet qui provigne.
Voyez le voyage de Sibérie , de M. Gmeiin.
TCHITCHECLIC, (Géog.mod.) ville du Mogo-
liftan, long, félon M. Petit de la Croix , ///. 3 o. lat.
5o._ (D . J . )
TCHOHAGAR, f.m. terme de relation, porte-manteau
du grand-feigneur ; c’eft le troifieme page de la
cinquième chambre appellé khas-oda , c’eft-à-dire
chambre privée, qui a cet emploi. Duloir. (D . J.')
TCHORBA, terme de relation, c’eft une efpece de
crème de ris, que les Turcs avalent comme un bouillon
; il femble que ce foit la préparation du ris dont
les anciens riourriffoient les malades. (D . J.')
TCHORVADG1, f. m. terme de relation, capitaine
de‘janiffaires ; les tchorvadgis portent dans les céré-
T C H montes des turbans pointus, du fômmet defquels fort
une haute 6c large aigrette, plus grande encore que
neffont les panaches qu’on met en France fur la tete
des mulets. Duloir. (D . /.)
TCHUCHA, 1. m. ( Minéralog. ) efpece de minéral
; c’eft peut-être le cinnabre fi rare de Diofcoride.
Le meilleur vient de la ville de Chienteou, dans la
province de Houguang : on le trouve dans les mines ;
il eft plein de mercure. On affure même que d’une
livre de tchucha , on pourroit tirer un quart de livre
de mercure ; mais le tchucha eft trop cher pour faire
cet effai: les groffes pièces font de grand prix ; lorf-
qu’on le garde, il ne perd rien de 1a vivacité 6c de
la couleur. Il a ion rang parmi les remedes internes *
pour cela on le réduit en une poudre fine ; 6c dans la
lotion, on ne recueille que ce que l’eau agitée élevé
6c foutient. C’eft alors un cordial chinois pour rétablir
les efprits épuifés ; mais je crois qu’il ne produit
guere cet effet. (JD. J .)
TCHUK.OTSh.OI, (Hifî. mod.) peuple de l’Afie
orientale , qui habite les confins de la Sibérie , fur
les bords de l’Océan oriental ; ils font au nord de Korekis
, & de la peninfule de Kamtchatka, qui eft fou-
mife à l’empire de Ruffie; ils font féparésdu pays
des Korekis, par la riviere Anadir, 6c vivent dans
l’indépendance. Ces peuples habitent dans des cabanes
fous terre, à caufe de la rigueur du froid qui régné
dans ce climat; ilsfe nourriffent de poiffon qu’ils
pêchent dans la mer, ou de la chair des rennes, dont
ils ont de grands troupeaux, &: qu’ils emploient aux
mêmes ufages que l’on fait ailleurs des chevaux ; ils
fe font tirer par ces animaux attelés à des traîneaux,
6c voyagent de cette maniéré. Ces peuples, ainfi
que ceux de leur voifinage, n’ont ni idée de Dieu ,
ni culte , ni tems marqué pour faire des facrifices ;
cependant de tems à autre, ils tuent une renne ou
un chien , dont ils fixent la tête 6c la langue au haut
d’un pieu ; ils ne favent point eux-mêmes à qui ils
font ces facrifices , 6c ils n’ont d’autre formule que
de dire ; c e ji pour to i, puijfe-tu nous envoyer quelque
chofe de bon.
Les Tchukotskoi n’ont point une morale plus éclairée
que leur religion. Le vol eft chez eux une chofe
eftimable, pourvu que l’on ne foit point découvert.
Une fille ne peut être mariée à moins qu’elle n’ait fait
preuve de fon favoir faire en ce genre. Le meurtre
n’eft pas non plus regardé comme un grand crime, à
moins que ce ne foit dans fa propre tribu, alors ce
font les parens du mort qui fe vengent fur le meurtrier.
La polygamie eft en ufage parmi eux ; ils font
part de leurs femmes 6c de leurs filles à leurs amis,
6c regardent comme un affront, lorfqu’on refufe leur
politeffe. Les Tchukotskoi font de dangereux voifins
pour les Korekis & pour les fujets de la Ruflie, chea;
qui ils font de fréquentes incurfions.
TCHUPRIKI, (Jbîifi. mod. économie.) c’eft le nom
que les habitans de Kamtschatka donnent à du poiffon,
moitié cuit 6c moitié fumé, dont ils fe nourriffent
, 6c qu’ils font aufli fécher pour le manger comme
du pain. On affiire que le poiffon prépare de cette
maniéré eft affez bon.