phonte, après s’être rendu maître delà Meffénie, la
Sivii'a en 5 parties, & choifit pour fa demeure la ville
de Stcnyclaros, lituée au milieu du pays.
Stenyclerus étoit encore le nom d’une plaine duPe-
loponnèfe , dans la Meffénie, fur le chemin d’Itho-
me à Mégalopolis d’Arcadie. Quand vous avez paffe,
dit Paufanias, l. IV. c. xxxiij. les rivières de Leuca-
fie & d’Amphife, vous entrez dans la plaine de Src-
nyclere , ainfi dite du nom d’un héros des Meffemens.
Vis-à-vis étoit autrefois Oechalie : mais du tems de
Paufanias c’étoit un bois de cyprès, nommé le bois
Carnüfius. ( D . J.') • rr
STEP, (Géog. mod. ) plaine de l’empire ruliien,
■ aux environs d’Aftracan , à l’orient du Volga. Cette
vafle plaine, mais inculte & fanshabitans,produit
une grande quantité de fel entaffe comme des couches
de criftal d’ efpace en efpace.
STEPHANE, (Gèog. anc.) c’eft un des noms que
Pline l. V. c. xx x j. donne à l’île de Samos, ainfi que
le nom de la ville de Prénefte , dans le Latium. Le
même auteur, IV. c.viij. donne encore ce nom à
une montagne de la i hefialie,dans la Phthiotide.^Enfin
, c’eft le nom d’une ville de la Phocide, & d’une
ville de l’Afie mineure dans la Paphlagonie, fur la
côte du Pont-Euxin. {D . J. ) f
STÉPHANEPHORE , f. m. (Antiquité afiatique.)
; on nommoit dans l’antiquité fiépkane-
phons, certains prêtres ou pontifes particuliers, d’un
ordre diftingué, qui portoient une couronne de laurier
& quelquefois une couronne d’or, dans les cérémonies,
publiques. Ce facerdoce etoit établi dans
plufieurs villes d’Afie, à Smyrne , à Sardes, à Ma-
gnéfie du Méandre, à T arfe, & ailleurs. O n voit par
les monumens que cette dignité étoit annuelle &
éponyme dans quelques villes. LesJléphanopkores anciennement
confacrés au miniftere des dieux, s’attachèrent
enfuite au culte meme des empereurs. Nous
liions dans une infcription que Tibere- Qaude de Sardes
, avoit étéJléph-anephore, CYPATHroi. Aie. ^A.1.
CTE<DANHe>aP0r ; mais nous ignorons s’il étoit pontife
des dieux ou des empereurs.
On nommoit aufli (tephanephore le pretre qui etoit
à la tête des femmes clans la célébration des thefmo-
phories. Mais on nommoit par excellence Jlephano-
phoreïe premier pontife de Pallas, comme celui d Hercule
portoit le nom de Dadouque. Potter , ArchaoL
■ grec. tom. I. p. 206". (Z). / .)
STÉPHANITES , f. m. ( Anùq. greq. ) mçavhat ;
les Grecs nommoient Jléphanijles tous les jeux & les
exercices dont le prix confiftoit dans une fimple guirlande.
Potter. Archceol. greq. tom. I. p. 4-$i.
STEPNEY , ( Géogr. mod. ) village d’Angleterre,
dans la province de Middleiex , à 1 orient de Londres.
C ’eft un village agréable , brillant, plus peuplé
que beaucoup déplacés qu’on nomme villes en
France. Il y a trois paroiffes à Stepney , une épifco-
copale, une presbytérienne, & une de Quakers.
W Ë m
STERCORAIRE, ch aire, (Hijl. des papes.) c eft
aintî qu’on nommoit à Rome, au rapport de M. Len-
fant, une chaire qui étoit autrefois devant le portique
de la bafilique, fur laquelle on faifoitaffeoir le
pape le jour de fa confécration. Le choeur de mu tique
lui chantoit alors ces paroles du pfeaume 113. félon
l’hébreu, & le /12. félon la Vulgate, v. 6. &/uiv.
h II tire de la poufliere celui qui eft da ns l’indigence
» & il éleve le pauvre de fon aviliffement pour le
» placer avec les princes de fon peuple » : c’étoit pour
înfinuer au pape, dit le cardinal Rafpon, la vertu de
l’humilité, qui doit être la compagne de fa grandeur.
Cet utage fut aboli par LéonX. qui n’étoit pas né pour
ces fortes de minuties. (D . J .)
STERCORANITES, f. m. pl. { Hift. eccléf.) nom
<jue quelques écrivains ont donné à ceux qui penfoient
que les fymboles euchariftiques étaient fujets
à la digeftion & à toutes fes fuites de même que les
autres nourritures corporelles.
Ce mot eft dérivé du latin jlercus, excrément.
On ne convient pas généralement d'e l’exigence
de cette erreur. Le président Manguin l’attribue à,
A malaire, auteur du neuvième fiecle ; & le cardinal
Humbert, dans fa réponfe à Nicetas Peftoratus ,
l’appelle nettementfiercoranijlc, parce que celui-ci
prétendoit que la perception de l’hoftie rompoit le.
jeûne. Enfin Alger attribue la même erreur aux
Grecs. . r >
Mais ces accufations ne paroiffent pas fondées
car i ° . Amalaire propofe à la vérité la queftion , li
les efpeces euchariftiques fe confirment comme les
alimens ordinaires , mais il ne la décidé pas.^ Nicetas
prétend aufli que l’Euchariftie rompt le jeûne, foit
qu’il refte dans les efpeces quelque vertu nutritive ,
foit parce qu’après avoir reçu l’Euchariftie, on peut
prendre d’autres alimens ; mais il ne paroît pas avoir
admis la conféquence que lui impute le cardinal Humbert.
Il ne paroit pas non plus que les autres grecs
foient tombes dans cette erreur, $. Jean Dainafcene
les en diiculpe.
Mais foit que le ftercoranifme ait exifté ou non }
les proteftans n’en peuvent tirer aucun avantage con?
tre la préfence réelle , que cette erreur fuppofe plutôt
qu’elle ne l’ébranle. Voye^ M. Wuitafs , traité de
VEuchar. première partie, quejl. ij. art. i.fecl. i.p . 41Ç*
& fuiv.
STERCULIUS, (Mythol.) furnom donné à Satur-
nejparce qu’il fut le premier qui apprit aux hommes
à fumer les terres pour les rendre fertiles. (Z>. J. )
STER E Â , ( Gcog.anc.) municipe de l’Attique,
dans la tribu Pandionide, lèlon Lucien.
STÉRÉOBATÈ, (Archit.) voy^SouB ASSEMEnt.'
( D .J.) W ÊÊÊÊ , I STÊRÉOGRAPHIE , f. f: eft l’art de deffiner U
; forme ou la figure des folides fur un plan. Voye^So-,
• LIDE.
Ce mot eft formé du grec <rrtpioc,folide, & ypâq>a J e
décris. La Jléréographie eft une branche de la Perfpec-
I t ive , ou plutôt c’eft la perfpeftive même des corps
folides ; c’eft pourquoi on en peut voir les réglés aux
mots Persp ec t iv e, 6* Scénographie. Voye^auJJi
Stéréographique , «S*Pro jec t io n . (O )
STÉRÉOGRAPHIQUE , adj, ( Perfpecl. ) pro-
jediori^Jléréographique de la fphere , eft celle dans laquelle
on fuppofe que l’oeil eft placé fur la furface de
la fphere. Voye[ Pro jec t io n .
La proje&ion jléréographique eft la projeélion des
çerdes de la fphere , fur le plan de quelque grand
cercle , l’oeil étant placé au pôle de ce cercle. Cette
projeâion a deux avantages; i ° . les projetions de
tous les cercles de la fphere, y font des cercles, 011
des lignes droites, ce qui rend ces projetions faciles
à tracer. %°. Les degres des cercles de la fphere, qui
font égaux , font à la vérité inégaux dans la projection
, mais ils ne font pas à beaucoup près fi inégaux
que dans la projetion orthographique ; c’eft ce qui
tait qu’on fe fert par préférence de cette projetion
pour les mapemondes , ou cartes qui repréfentent le
globe terreftre en entier.
Voici la méthode & la pratique de cette projection
, dans tous les cas principaux , c’eft-à-djre fur
les plans du méridien, de l’équateur, & de l ’horifoi?.
ProjeHion jléréographique fur le plan du méridien ÿ
foit ZQ N E ( P l. de perfpect. fig. 22. ) le méridien ;
Z &c N les pôles,1 comme aufli l,e zénith & l.e nadir ;
E Q l’équinotial ou l’équateur; Z N le çolure des
équinoxes, & le premier cercle vertical; Z iSN f
Z 3 0 N , Z 46N , &c. font les cercles horaires ou méridiens.
Pour décrire ces cercles, trouvez.d’abord les
points iS t 30 , 4 5 , <fo, &c. dans l’équinotial >
pour cela il ne faudra que trouver les tangentes dés'
moitiés des angles de 15 degrés, de 30 , de 45 , &c.
dans le grand cercle Z E N Q , & les porter depuis T ,
jufqu’aux points /3 , 30 1 ,4 6 , &c. ou bien , ce qui
abrégera encore Topération, on divifera le grand demi
cercle EN Q en 180 degrés , en commençant au
point N , 90 de chaque côté ; enfuite par le point Z ,
& par les points de 16 , de 3.0, de 46 degrés, &c.
on tirera des lignes droites qui couperont la ligne Y 2 ,
aux points 1 6 ,3 0 , 46 , &c. Ces points étant trouvés
, il ne s’agira plus que de décrire par ces points,
& parles points Z &cN, des arcs de cercle Z i 5Ü ,
Z 30N , Z 46N', &c. qui repréfenteront les méridiens
; ce qu’on exécutera facilement par les méthodes
connues de géométrie, pour tracer un cercle par
trois points donnés. Si on ne veut pas fe fervir de
ces méthodes pour décrire ces cercles, on pourra en
employer d’autres qui feront encore plus fimples :
par exemple, pour tracer le méridien Z 16 N , on tirera
du point Z au point 16 , une ligne droite , &
fur cette ligne droite, on élevera au point Zune perpendiculaire
qui ira couper la ligne Y E , prolongée
en quelque point ; la diltance entre ce point de rencontre
& le point / i , fera le diamètre du cercle
Z 1 6 N , dont on trouvera par conféquent le centre ,
en divifant cette diftance en deux parties égales. On
peut aufli avoir les centres d ’une autre maniéré : par
exemple, pour avoir le centre du cercle Z4SIC, on
tirera par le point Y & par le point de 46 degrés du
quart de cercle NÇ>, une ligne droite ou diamètre ,
qu’on prolongera jufqu’au quart de cercle Z E ; en-
uiite par le point Z , & par les points d’interfe&ions
de ce diamètre, avec les deux quarts de cercle.IVQ,
Z E , on tirera deux lignes droites qui iront couper
la ligne Q Y E , prolongée , s’il eft néceffaire, en
deux points, & la diftance de ces points donnera le
diamètre ; de-là, il eft facile de conclure , par les
principes de la Géométrie, que le diamètre du cercle
Z 46N , eft égal à la moitié de la fomme de la tangente
de la moitié de 45 degrés, & de la tangente
eu complément de cette moitié au quart de cercle ;
que la diftance du point Tau centre du cercle Z 46N ,
eft égale à la tangente du complément de 45 degrés,
c’eft-à-dire à la cotangente de 45 degrés , & que la
diftance du point 46 à ce même centre, eft égale à la
fécantedu complément de 45 degrés, c’ell-à-dire à la
cofécante de 45 degrés,& ainfi des autres ; ce qui fournit
encore de nouvelles méthodes pour déterminer
les centres des projetions des différens méridiens ;
car pour déterminer par exemple le méridieh Z 46N,
il n’y a qu’à prendre depuis le point 46 , vers E , une
ligne égale à la cofécante de 45 degrés , ou à la demi
lomme des tangentes de la moitié de 45 degrés,
& du complément de cette moitié ; ou bien on prendra
depuis le point T vers E , une ligne égale à la
cotangente de 45 degrés.
Dans cette même projetion les arcs de cercle «5,
S3 , & rs , r s , font les tropiques feptentrional &
méridional, qui fe projetteront aufli par des arcs de
cercle. Pour tracer ces cercles, par exemple S3,
S3 , on prendra d’abord fur le demi-cercle F22 , les
a r c s £ s 5 iQ s 3 d e z 3 degrés & demi, enfuite par
le point E , & par le point S3 qui en eft le plus éloigné,
on tirera une ligne droite qui coupera la ligne
Z N en un point, & par ce point, & les deux points
S3 y on décrira un arc de cercle qui repréfentera le
tropique du cancer. On peut aufli s’y prendre de la
maniéré fuivante pour décrire le tropique S3 o S3 }
on portera de y vers o une ligne yo , égale à la tangente
de la moitié de 23 degrés 3 o',& du point 0 vers
le point Z y on portera une ligne égale à la cofécante
<le 23 30' , en prenant pour finus total le rayon dû
tropique. On pourra décrire par une méthode fem-
blable tous les autres cercles paralelles à Féquateur.
Dans éette proje&ion $3 , fs eft l’écliptique, el*
le eft représentée par une ligne droite & on la divi*
lera en degrés,comme on a divifé la projeftion E z de
1 equateur.,- on nommera ces degrés par les fignes du
zodiaque , en comptant 30 pour chaque fume.
Ptojcclion ftiréographique fur h plan de l'équinoclial
ou équateur: foit SC {fig. z3 . ) le méridien & le cO-
lure des folftices; EM le colure équinoflial, & le
cercle horaire de 6 heures ; P le pôle feptentrional ;
ffi, S , 1e tropique feptentrional; E<sN la moitié
feptentrionale de l’écliptique. Pour en trouver le
centre, on divifera d’abord la ligne P C en degrés
, comme on a divifé dans lafig. zz. la ligne YQ ;
on prendra enfuite.Ia portion P s , de 66 degrés &.
demi, & on portera depuis s vers S , une ligne
égale à la féçante de 13 degrés & demi, enfuite d’un
rayon égal à cette fécante, on décrira un cercle qui
paffe par le point 53 • ou bien on portera depuis le
point? ; vers S , une ligne égale à la tangente de 23
degrés & demi, & de l’extrémité de cette ligne, comme
centre , on décrira un arc de cercle qui paffe par
lespoints -V, E . Le pôle a de l’écliptique cil à l’in-
terfeflion du cercle polaire & du méridien, parce
que c’eft le lieu par pii: doivent paffer tous les cercles
d W nSitude i & È Z N fera l’horifon du lieu , par
exemple de Paris.. Pour la décrire, prenez depuis P
jufqu’à Z la tangente de la demidatitude ; alors la
tangente delà colatitude , prife depuis ? jufqu’à O
pji fa fécante depuis Z jufqu’à O , donne le centre du
cercle qui doit repréfenter l’horilon , & fon pôle qui
repréfente.lé zénith , fera éloigné du pôle P d’une
quantité égale à la tangente de la demi colatitude.
Tracer, tous les autres cercles dans cette, projection
: i». pour les cercles de longitude qui doivent
tous paffer par a , & par les différens degrés de l’écliptique
; prenez la tangente de 66 degrés 30 minu-
tés , depuis a vers * fur le méridien , ce qui donnera
un point par lequel une perpendiculaire étant tirée
au méridien, elle contiendra les centres de tous les
cercles de longitude , 8c les diftances de ces centres
au rayon P C . feront les tangentes des degrés de leurs
diftances au méridien SPC. z°. On décrit tous les
paralelles de déclinaifon, en prenant les tangentes
dé leurs demi diftances.au p ô le ? , & décrivant du
point P 8e de ces demi diftances,, comme rayons,
dés cerclés concentriques. 3®. Tous les cerclés azi-
înuthaux ou verticaux doivent paffer par le, zénith h :
puis donc que le zénith de Paris eft éloigné de ? dé
prenez-en la cofécantê, ( ou la fécante de
48 degrés 30 minutes ) depuis h vers C , 8c cela donnera
le point eft lécentre de l’azimuth oriental
8c occidental, e’eft-à-dire EhM. 40. Les cercles
4é hauteur, ou almicantarats , font des cercles plus
petits, dont les pôles ne font point dans le plan de la
projeflion ;^ainu le cercle Oe e f t jg f cercle de hauteur
, élevé de 50 degrés au-deffus de l’horifon. 5".
Tous les cercles horaires font des lignes droites tirées
du centre? à l’extrémité dugrandcerclci/V.V'A'.
ProjecEon fUriogmphiqm fur U plan de l'harifoii.
D ’abord décrivez un cercle qui repréfente Phorifon ;
partagez-le en quatre parties jrir. deux diamètres :
Z Çfig- X 4’ ) fera le zénith du lieu ; i z £ i-z fera le
méridien ; ff jîgjfera le premier vertical ou azimuth
d’orient 8c d’occident ; faites Z P égal à la tangente
de la moitié de 41 »: 10 ; ? fera le pôle du monde :
faites qÆ = à la tangente de la moitié de 48°. 30'. Sc
vous aurez le cercle équinoftial S a 6. 7. .
Dans cette projeétion, les almicantarats font tous
parallèles au cercle de projeélion , 8c les azimutaux
font fous des lignes droites qui paffent par Z , centre
du cercle de projeflion. Les parallèles de déclinaifon
font tous de petits cercles parallèles au cercle équi-
noflial ; 8c on trouve leurs interfeftions avec Iemé-
ridien, en prenant la tangente de leurs demi-diftan