faire voir comment le talon du manche eft articule
avec la barre a b qui fert de contre-table 6c d’ame.
Voye^ ks fig. & les P l. de Lutherie,
Une autre fig. reprélente cet instrument vu par
la partie antérieure.
On donne encore le nom de four dîne k. la pètite
plaque d’argent qu’on applique'au chevalet d’un infin
i ment à'Corde pour en éteindre le fort.
SOURDON , f. m. ( Conchyliolog. ) for- les côtes
de Poitou 6c d’Aunis , on nomme Jourdon un coquillage
dont la coquille eft à deux battans 6c fort convexe
; la longueur n’a qii’environ 14 lignes, & fa
largeur 9 ou 10 lignes c’eft ùnèefpece de peigee.
Voy^i Peigne , Conchyl.
La furfaee extérieure de cette coquille eft ornée
dé cannelures affez larges, à côtes arrondies , qui
partent toutes du fominet : la plus grande partie de
ces -cannelures vont en ligne droite à la baie, & les
autres en fe recourbant un peu, vont lé terminer au-
delîtts de la bàfe »' la furfaee intérieure de cette coquille
eft prefque toute polie , c’eft-à-dire , qu’elle
m’eft cannelée que dans une bande d’environ une ligne
de largeur, qui régné tout - autour du bord de
la coquille, qui eft blanche, fur-tout intérieurement,
-car extérieurement elle eft quelquefois d’un blanc
fale. Elle eft'peu épaiffe, dentelée dans fes bords
comme les dents d’une fcie.
L’animal eft aufli de couleur blanchâtre,quelquefois
variée de rouge , de v iole t, de brun 6c de jau-
;ne ; deux mufcles qui fortent de fon corps vers la
charnière -Rattachent fortement à fes deux valves. Il
fe tient dans le fable , mais peu enfoncé ; aufli les
tuyaux dont il fe fert pour attirer & jetter l’eau font-
ils très-courts, car le plus long 6c le plus gros, qui
•eft le plus éloigné du fiommet de la coquille, ne s’étend
guère à plus d’une ligne de fon bord. Ces tuyaux
font non-feulement découpés en- frange , comme
ceux des palourdes autour de leurs ouvertures, mais
ils ont encore quelques efp'eces de poils au-deflous
de cette même ouverture.
Quoique les four don s s’enfoncent peu avant dans
'le fable , ils. en font pourtant couverts entièrement.
O n connoît néanmoins les endroits où ils font lorf-
que la mer a abandonné ce terrein pendant fon reflux
, par les trous qui paroiffent ad-deffus d’eux, 6c
mieux encore par plufteurs petits jets d’eau ; car ils
pouffent l’eau quelquefois à plus de deux pies de
haut.
Ce coquillage exécute fes mouvemens progreflifs
par le moyen d’une plaque ou pié fait en forme de
croiffarit par le bout. Cette partie molle a fort l’air
d’un pié-bot. M. de Réaumur vous expliquera le mé-
chaniime qui facilite la marche du four don, dans les
mémoires de l'acad. des Sciences , année 1710. page
4SS. avec les figures. ( D. J. )
SOURDRE, v. neuf, fortir, jaillir, s’écouler. Il
fe dit des eaux, des ruiffeaux, des fontaines.
Sourdre , ( Marine. ) On fe ,fert de ce terme
pour exprimer la fortie d’un nuage de l’horifon, en
s’avançant vers le zénith.
Sourdre au v en t, (Marine.) c’ eft tenir le vent,
•& avancer au plus près.
SOU RE, ( Géog. mod. ) où Rio di Soute , petite
ville de Portugal dans l’Eftramadure , fur une rivière
de même nom, à cinq lieues de Coïmbre, & à fix de
Leyra. Cette ville n’a qu’une paroiffe, quatre à cinq
cens habîtans, 6c quelques couvens de religieux.
Long. p . p . lat. 40. 5.
SoVRElafGéog. mod.)nom d’une riviere des Pays-
Bas , 6c d’une riviere d’AIface. La premier© eft dans
le Luxembourg, 6c fe joint à la Mofelle entre Trêves
6c Grevemacheren. La fécondé prend fa fource aux
monts de Vofge, arrofe Saverne, 6c fe jette dans le
Mottern.
SoURE, Rio de, ( Geogr. mod.') anciennement An-
eus, riviere de Portugal dans l’Eftramadure. Elle fort
du mont Sierra de Ancaon., 6c fe perd dans le Mon-
dégo. ( D. /. ) ^
SOURICIERE, en-terme de Layetiér, c’eft une boëte
ou un piege où les fouris fe prennent fans pouvoir
en fortir. Il y en a à bafcule, dé natte, 6c à panier.
F6ye{ chacun de ces: termes.
' SOURICIERE A bascule cke^ les Layetiers, eft un
petit coffre quarré fermé de tous côtés , excepté par
un bout, qui eft comme une efpece de trape qui s’élève
par le moyen d’une bafcule dont il eft garni, 6c
qui eft retenue trèsrfoiblement par un crochet qui répond
à l ’appât qu’on a eu foin-de fufpendre dans la
fouriciere j enforte que quand ranimai vient pour y
mordre ,-Ia bafcule tombe & l’enferme.
SOURICIERE A n a t t e , c’eft en Layeterie un petit
coffre fur lequel eft un panier de fil de fer dont l’ouverture
va toujours en diminuant, 6c fe termine par
des pointes qui empêchent l’animal de fortir.
SOURICIERE A panier, c’eft che[ les Layetiers une
fimple planche garnie d’un panier comme là fouriciere
à natte. Voye{ SOURICIERE A n a t te .
SOURIQUOIS, les , ( Géogr. mod. ) peuples de
l’Amérique feptentrionale dans la nouvelle France ,
où ils habitent l’Acadie. Ils vivent de poiffon en é té ,
6c de venaifon en hiver. Ils obéilfent à des chefs qu’ils
nommqit fagamos, 6c n’ont nulle forme de religion. n ■ ■ SOURIS , f. f. ( Hifi. nat. Zoologie. ) mus minor ;
animal quadrupède qui a environ trois pouces 6c demi
de longueur depuis le bout du mufeau jufqu’à la
queue ; qui eft longue de trois pouces un quart. La
fouris ne différé du rât qu’en ce qu’elle eft plus petite,
qu’elle a la queue plus velue , 6c le poil plus court
6c plus doux, de couleur mêlée de jaunâtre 6c de
cendré noirâtre fur le deffus du corps ; le deffous &
lés quatre jambes font de couleur jaunâtre ; avec quelques
teintes de cendré : ces couleurs varient ; 6c il y
a des fouris entièrement blanches. Cesanimaux pro^
duifent dans toutes les faifons, 6c plufieurs fois par
an. Les portées ordinaires font de cinq ou de fix ; en
moins de quinze jours les petits fe difperfent 6c vont
chercher à vivte ; aufli la durée de leur vie eft fort
courte. Tous les oifeaut de nuit, les chats, les fouines
, les belettes * les rats même, leur font la guerre.
L’efpece des fouris eft généralement répandue en Europe
, en A fie, & en Afrique ; on prétend que celles
qui font a&uellement en grand nombre en Amérique,
y ont été apportées de l’Europe. Il paroît «qu’elles
fuient les pays inhabités, & qu’elles fuivent l’homme
par l’appétit naturel qu’elles ontpour le pain, le fromage
, le lard, l’huile, le beurre, 6c les autres ali—
mens que l’homme prépare pour lui-même. Hifi. nat.
gen. & part. tom. H I I . f^oye^ Q uadrupède»
Souris , ( Mat. medf) Les Pharmacologiftes ont
célébré comme médicamenteufes plufieurs parties &
préparations de la fouris, la chair, la peau, le fang ,
la cendre, 6c cela fort arbitrairement, à leur ordinaire.
La feule matière fournie par la fouris, qui a conservé
jufqu’à préfent le titre 6c l’emploi de médicament,
c’eft fa fiente , connue principalement chez les Pharmacologiftes
fous le no’m de mufurda, & encore fous
le nom ridicule d’album nigrum , forgé apparemment
en prenant pour un nom générique celui 6'album
, fpécifié par l’épithete de grcecum dans un des
noms feientifiques ou myftérieux que porte la fiente
de chien, voye[ C hien , Mat. med.
La fiente de fouris eft mife au rang des purgatifs
par la plupart des auteurs de matière médicale, 6c
par quelques-uns , même par Juncker, par exempt,
au nombre des émétiques , mais véritablement des
émétiques hors d’ufage, Ettmuller dit qu’elle lâche
admirablement & doucement le ventre,. C ’eft dans
quelques pays un femede de bonne femme pour purger
les enfans : on leur en donne depuis le poids d’un
grain jufqu’à deux en fubftance dans de la bouillie,
ou celui de cinq ou fix grains broyés avec du lait,
qu’on paffe enfuite à-travers d’un linge. La dofe pour
Jes enfans un peu plus forts, eft de fept à huit grains.
Sept à huit crotins de fouris font un puiffant purgatif,
meme pour les adultes, 6c qui eft fpécialement recommandé
pour ouvrir le ventre dans la paflion iliaque.
Cesufages n’étant point fondés fur des obfer-
vations journalières, peuvent être regardées comme
fufpeéts ; mais on peut employer la fiente de fouris
avec moins de circonfpeétion dans les iiippofitoires
6c les lavemens irritans, où elle paffe pour faire très-
bien. Il eft encore vraiffemblable qu’elle eft réellement
déterfive, réfolutive 6c deflicative dans l’ufage
extérieur. ( b )
Souris d’Amérique , petit animal quadrupède.
Il a environ trois pouces de longueur depuis le bout
du mufeau jufqu’à la queue, qui eft longue de trois
pouces huit lignes. Le mufeau eft un peu pointu ; les
oreilles font grandes 6c larges ; le poil eft d’un bai-
rouge clair. Regn. anim.p. 172.
Souris , f. f. ( terme de Coèjfeufe. ) les coëffeüfes
ont nommé fouris, une fauffe coëffe qu’elles mettent
fous les deux autres lorfqu’on coëffe à trois rangs ; il
n’y a que deux de ces coëffes qui foient complettes 6c
ayent des barbes ; la troifieme n’eft qu’une fauffe
coëffe fans fond, ni barbe ; c’eft celle que les linge-
res 6c coëffeüfes appellent fouris : elle a feulement
quelques plis fur le front comme les autres , & fes
deux bouts viennent fe perdre fur les tempes fous la
fécondé coëffure. {D . J . )
Souris , gris de fouris, ( Maréckallerie. ) poil de
cheval. C ’eft une nuance de poil gris , laquelle eft
de la couleur du poil d’une fouris.
La fouris eft aufli un cartilage qui forme le devant
des nafeaux du cheval, 6c qui l ’aide à s’ébrouer.
Foyei Ebrouer.
Souris , ou Sourire , f. m. ( Phyfiolog. ) c’eft un
ris léger ; il fe fait lorfque dans les mouvemens de
l’ame doux & tranquilles , les coins de la bouche
s’éloignent un peu fans qu’elle s’ouvre, les joues fe
gonflent, & forment dans quelques perfonnes, par
une elpece de duplicature un léger enfoncement entre
la bouche 6c les côtés du vifage, que l’on appelle
la fojfette, qui produit un agrément dans les jolies
perfonnes. Lefouris eft une marque de fatisfaéfion intérieure
, de bienveillance, d’applaudiffement. II eft
vrai que c’eft aufli une façon d’exprimer le mépris ,
l ’infulte & la moquerie ; mais dans un fouris malin on
ferre davantage les levres l’une contre l’autre par un
mouvement de la levre inférieure. Le Jouris d’approbation
& d’intelligence eft un des plus grands charmes
de l’objet aimé, fur-tout quand ce charme vient
d’un contentement qui a fa fource dans le coeur. Enfin
, il y a des fouris d’affurance , d’admiration , de
doute. Le fouris d’Abraham , quand Dieu lui promit
un fils, n’étoit pas un fouris de doute , mais de fa-
tisfa&ion, d’admiration 6c dereconnoiffance.(D. J.)
SOURSOMMEAU ; ( terme de Bahutier. ) c’eft le
ballot qu’on met dans l’entre-bas fur les deux ballots
<jui compofent la fomme. La fomme ordinaire eft
compofée de deux ballots ou de deux paniers, mais
fortlouvent on ajoute le fourfommeau, qui eft un troi-
ueme petit panierou ballot que l’on met fur les deux
autres dans l’autre bas. { D . J . )
> I Géog. mod. ) nom commun à quelques
v . ^s* t • C eft un des noms de la célébré Sufes , capitale
de la Sufiane. Vyyeç Suses.
i° . Sous furnommée Alacfa, eft une ville de Mauritanie
, dans la-partie la plus occidentale de l’Afrique
, furies bords de l’Océan atlantique, au pié du
tnont A tlas, fous le t£-. J30. de loftgltude, & fous le 3 2, de latitude feptentrionale, félon les tables arabi*
ques de Naflïr-Eddin 6c d’Ulùgbegv
3®. Sous ou Souis des Arabes, eft là même vill«
d’Egypte que nous appelions ordinairement Suer.»
voye{ Suez. (D. J. )
SOUSA* Province de > ou Souse , ( Géog. mod, )
province d’Afrique , dans la Barbarie, au royaume
de Tunis. Elle a pris fon nom de fa capitale.
Sousa , ( Géog. mod. ) ville d’Afrique, âu royau»*
me de Tunis , capitale de la province de fon nom ,
fur un rocher , près de la mer» C ’eft la réfidence du
gouverneur de la province, à 25 milles de Tunis, à
l’oppofite de l’île de Pantalafée, 6c plus près de la
Sicile qu’aucune autre ville d’Afrique. Elle a un bon
p o r t , où les corfaires de Tunis fe mettent à l’ancre»
Son terroir rapporte de l’orge, des figues 6c des olives
, & il eft fertile en pâturages» Ce fut dans le voi-
finage de cette place , qui n’eft à-préfent qu’une
bourgade, que le prince Philibert de Savoie fut autrefois
défait, 6c qu’un grand nombre de chevaliers de
Malte périrent. Long, 28. 47. lat. jS . 64, (Z>. / . )
SOUS-AGE, f. m. ( Gram. & Jurifp. ) eft l’âge de
minorité qui eft au-deffous de la majorité , qui eft
appellé dans quelques coutumes 1 *dge par excellence *
comme étant l’âge parfait requis par la loi. Voye£
A ge & A g é , Majeur , Majorité , Mineur , Min
o r it é , Em an c ipat io n ' Bénéfice d’age. (A )
SOUS-AIDE, f. m» {Gram. 6* Jurifp.) eft une aide
ou preftation leigneuriale que les fous-tenans ou fu-
jets médiats , 6c les arriere-vaffaux doivent au fei-
gneur duquel ils tiennent de nu à nu, ç’eft-à-dire immédiatement
, pour payer par lui le aroit de loyaux
& chevels-aides au chef-feigneur du fief chevel duquel
les arriere-fiefs relèvent médiatement. Voye^
Xancienne coutume de Normandie, ch. xxxv. ( A )
SOUS-AILES , f. f. pl. ( Archit. ) bas côtés ou
collatéraux d’une églife.
SOUS-ALLÉE , voyeç A llée,
SOUS-ARBRISSEAU, ou A rbuste , voye{ A rbrisseau.
SOUS-ARGOUSIN, C m. {MarineJ) terme de galère
, c’eft l’aide de l’argoufin.
SOUS-AVOUÉ, f. m. {Nifl. ecclèfé) fécond avoué
d’une églife ou d’un.monaftere. Voyei Avo u é .
SOUS-BACHA, ou SOUS-BACHI, f. m. ( Hifi.
mod.) le fécond après le bacha; officier fubordonné à
celui-ci.
SOUS-BAIL , f. m. { Gram.) ceflion de fon bail à
un autre, ou fécond bail paffé d’un premier tenant à
un fécond. Voye^ Carticle Ba il .
SOUSBANDE, c’eft dans ÛArtillerie, une bande
de fer qui entre fur un affût à mortier. Voye^ Mortier.
{q)
SOUS-BARBE , ( Marine. ) Voye^ P0rté- bos-
soir.
Sous - barbes , ( Marine. ) ce font les plus courtes
étances qui foutiennent le bout de l’étrave quand
elle eft fur le chantier.
Sous-b a r be, {Manege.) on appelle ainfi la partie
du cheval qui porte la gourmette. f*oye{ G o u r m
e t t e .
Soubarbe , en terme d'Eperonnier, eft une partie
de la bride de figure plate , droite d’un côté 6c taillée
en coude de l’autre. Elle régné tout le long du coude,
6c fe termine par un petit bouton nommé rouleau»
Voye{ ROULEAU , & les Planches & figures de P Eps-
ronnier.
Sous-BARQUE,te/w de Riviere, quatrième tour de
planches fervant à la conftruftion d’un bateau fon-
cet ou quatrième bord.
SOUS-BASSEMENT, Soubassement.
SOUS-BASSEMENT, f. m. ( MenUifcrie.) eft la par-;