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SQPÉR-HAMPT où SOEDER-HAMN
mod. H c’ effi-t-dire Tondu f i i g nouvelle petite ville,
de Suède dans -l'Helfingiÿ', fur la cote du golte de
Bothnie affez près I I W H Ü
Linlhai Ôii ÿ fait désarmes A feu. Les boiagêois les
vendent aux habitans de lavBothnié,, Si-eeUxCcrauïl
Lapons qiù Viennent en acheter. Ils tirent a i S g
cette Ville de la poudre■’ des^afes Scdpplon* »
™ t o 'd ÉR-TELGE^dû SODER-TALGE, oufimpU-
rnent TELGEB H H H ville de Süede ;;d4nji la-
■ Siidermahie, à fembduCluife-d’un des cjnauX par où
le lac Maler communique avec la mer Baltique., fie
à quatre milles au ftid-oueft de Stockholm. Longu.
1 7 .12 . lut. 5q. z i ■ (D..J-). .... . ,
SODOME, W f f i g m & f ie r - '.y yillq capitale
de la Péntap'olè ; elle fut conlumee, dit 1 teln uie ,
par le feu dit ciel,,avec trois dutres villes TOlfineS,
Gomorre , Zeboïm & Adàtriâ, r a m B H
plongées dans le crimé. Les prophètes parlent Iqu-
vent dêda ruiné'de Sbllàihe & de
tout ils marquent que ce feront des liens ne'.erts
arides, inhabités, couverts d’épines J en un-mot,
- une terré d é ïè ly dîi l’ o.n ne pourra planter» ni le-
mer: dèjcnum «U
'màurnum. D m xxixïfiX;Sophon. n?«.JAmOf
,V'stfkbon liv. X-r. m û t aiiffi-des ruinesde S*OA
ma & de fon circuit de 60 & < }« , qu,oit;;yoyoit. -auf
bord de la mer Morth ; cependant l’on' ne peut re-
voquer en doute , que la ville n’ait ete rétablie dans
la fuite foit au même endroit où elle etoit autrefois,
fur le bord méridional de la mer Morte, ioit vis-à-
vis de- ce lieu-là. Les nofices font mention expre.ie
de Sodome, ville épifcopale, fituee entre Tnamar &
Engaddi. Etienne le géographe met aufli Engaddi
près de Sodome. On trouye dans les memes notices
un Severe, évêque de Sodome, parmi ceux de l Arabie
, qui fouferivirent au premier concile de Nicee.
^ SODOMIE, f. f. ( Gram. & Jurifprud.ffiü- le crime
de ceux qui commettent des impuretés contraires
même à l'ordre de la nature1; ce crime a pris don
nom-dé la ville de Sodome qui petit par le leu du
ciel à caufe de t e défordre abominable qui ytetoit
familier. . .
La jullicédivinè a-prononoe la peiné de mort contre
ceux qui fe fouillent de crime mono monalur ;
L é v iti^ e v 'é^ vV .r '-' .: “ - ' 1 ' ’ -.
La même peine eft prononcée par 1 anthéntique ,
ut non luxurientur. "
La loi cum vlr au code de adult. veut que ceux qui
font convaincus de ce crime foiënt brûles vifs.
Cette peine a été adoptée dans notre jurisprudence
: il y en à eu encore un exemple en execution
d’un arrêt du < Juin 1750, contre deux particuliers
qui furent brûlés vifs en place de Grève,
Les femmes, les mineurs, font punis comme les
autres coupables.
Cependant quelques auteurs, tels que Menochius,
prétendent que pour les mineurs, on doit adoucir la
peine, fur-tout fi le mineur eft au-deffous de l’age de
puberté.: ‘
Les eccléfiaftiques, les religieux, devant 1 exemple
de la çhâfteté, dont ils ont fait un voeu particulier
, doivent être jugés avec la plus grande léverite,
lorfqu’ils fe trouvent coupables de ce crime; le moindre
lôupçon fuffit pour les faire deftituer de toute
fonftion ou jemploi qui ait rapport à l’éducation de la
, jeuneffe. Voyé^ du Perray. :; " J '
On comprend fous le terme de fodomie, cette ef-
pece de luxure que les Canoniftes appellent mollities,
& les Latins mafiupratio , qui eft le crime que l’on
commet fur loi-même ; celui-ci lorfqu’il eft décou-
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vert ( ce qui eft fort rare au for extérieur ) eft
puni' des galeres ou du banniffement, félon que le
lcandale a été plus ou; moins grand.
On punit aulü'de lamême peiné ceux qui appren*
nent à la jeuneffe à commettre dé telles impuretés ;
ils fubiffent dé plus Pèxpofition au carcan avec un
écriteau portant ces mots , corrupteur de la jeuneffe*
V'ôye^ les novelles ffy. & 141. du Perray^, des moyens
can. ch. viij. Menochius de arbitr. caf. 3 2 5 .n% 5. M.
de Vouglans , en fes infiit. au Droit criminel, page
-S'toxffd )
■ SODORE, (Géog: 1nod.) autrefois ville d’Ecoffe*
aujourd’hui village dans la petite.île d’Iona, une des
Weefternes. L’évêque de CerfeSy fiifFragant de l’archevêque
de Glafcow, réfide encore dans uiivillage*
(D . J. j ■■ - - - • v '— •; - '
• SOE , î l e , ou SOA , ( Géogr. mod, ) é’ e ft une des
plus petites îles Hébrides de l’occident d’Ecoffe, Sc
voiûne de celle de Kildan ; elle abonde en pâturages
& en oifeaux de mer, qui viennent y pondre
leurs oeufs. (D . J.')
SOEN, SOUN ok TSSONN , f. m. (Marine*) nom
qu’on donne à la Ghiné, aux prinéipaux & aux-plu s
ordinaires vaiffeaux marchands ou de guerre. Ces
bâtimens font larges en arriéré, & dimirîùent infen-
fiblement de largeur-jufqu’à la proue. Ils n’ont point
du quilles, & font plats par-deffoüs-; ils 'Ont une préceinte
feule de chaque côté, deux mâts fans hunes
avec deux gros cordages,qui font- comme.deux étais;
l’un à l’avant, l’autre à l’arriere. ‘Leurs voiles font
d’écorces de rofeaux , fi bien entrelacées enfemblé
avec des feuilles de bambouc, que le moindre vent
ne fauroit paffer à-travers ; elles font attachées à une
épavre vers le haut du mât, qui lés 'traVerfe pour les
foutenir , & on les hifle par le moyen d’une poulie
qui1 eft attachée au haut de chaque mât. Au lieu d’écoutes
& de bras, il y â divers petits cordages qui
font amarrés à un plus gros, & qui eîi font l’office.
Il y a dans le fond de cale plufieurs chambres qui
n’ont point de Communication ; -dés citernes pour
conferver l’eau ; des galeries des deux côtés ; un pont
•fixe courant devant-arriere , & un pie àu-deffus, un
pont volant de planches, qui s’ôtfe & fe remet,
iur lequel on fe promené. La chambre du capitaine
s’élève à la hauteur d’un homme , au-defliis du pont
volant ; & le château commence un peu plus bas que
le pont fixe, & s’élève bien haut au-deffus des deux
ponts. Le deffus de ce château eft une efpece de demi
pont, où les premiers officiers fe tiennent, & autour
duquel font fufpéndus leurs boucliers & leurs
rondacbes ; les piques font rangées autour du vaif-
feau & paroiffent en-dehors.
Sur le grand mât s’élève une girouette ou pyramide
, fur laquelle on attache des pièces d’étoffes, fri-
fées & peintes de figures grotelques;; & au-deffous
pend une queue, dont les poils ou fils fervent à faire
connoître d’où vient le vent. Le bâton de pavillon
eft à-peu-près comme le mât. Il y a une poulie vers
\ le haut pour hiffer & amener les pavillons qui font
fufpéndus de travers à ce mâtereau ; la gaule d’enfei-
gne eft placée dans l’endroit où nous plaçons le mât
d’artimon. .
Le gouvernail fe démonte aifément, & on le retire
à bord quand on veut ; enfin, lés ancres font de
bois ; elles n’ont ni jare , ni pattes, mais feulement
en-bas deux longs morceaux de bois pointus, & malgré
cela, elles enfoncent & tiennent auffi-bien que
les ancres de fer. Les plus grands founs.de charge
-portent quatorze cens tonneaux : mais le port de
ceux qu’on équipe en guerre , n’eft que de deux cens
-tonneaux. Ils ont vingt à trente legeres pièces, de canons
, qui tournent fur un pivot ; leur équipage eft
très-confidérable, car un Joun de dix canons porte
deux cens hommes.'-
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SOEST, {Géog. mod.') ville d’Allemagne, dans la
’SVeftphalié, au comté de la Marck, à quatre lieues
au fud-oueft de Lippftad, Elle paffe pour une des
plus grandes & des plus riches de la Weftphalie; elle
a été impériale , & appartient préfentement au rôi
de Pruffe. Ses habitans font en partie calviniftes, en
partie catholiques ; le pays de fes environs eft très-
fertile. Long. aS. 48. lut. Si. 42.
Afftlman , théologien modéré , naquit à Soejl. Il
a mis au jour un traité de ferendis Imreticis, non au-
ferendis. Ce titre tient un peu du jeu de mots, mais
l’ouvrage1 part d’un efprit tolérant & raifonnable.
Gropper (Jean) controverfifte dufeizieme fiecle ,
naquit à Soefi en 1501 , & mourut à Rome en 1558,
ayant refufé trois ans auparavant le chapeau de cardinal.
Son principal ouvrage eft intitulé, ln f itutio
fidei catholicoe. Il avoit une idée fi folle de la pureté,
qu’ayant trouvé une fervante qui faifoit fon lit, il la
chaffa , & fit jetterle lit par la fenêtre; j’imagine
que cette fervante étoit huguenotte. {D. J.)
SOEUR, f. f. ( Gram. & Jurifprud. ) eft une per-
fonne du fexe féminin qui eft iffue de mêmes pere &
mere , ou de même pere-ou de même mere qu’une
autre perfonne, mâle ou femelle dont on parle ; car
la qualité de foeur peut être relative à deux foeurs, ou
à une foeur &c un frere.
La foeur germaine eft celle qui eft iffue de même
pere 6c mere que fon frere ou fa foeur. On appelle
foeur confanguine , celle qui eft iffue de même pere
feulement 'ffoeur utérine eft celle qui eft née de même
mere, mais non pas de même pere. Voye{ Frere.
V )
ScEUR , {Critiq. facrée.) ce mot dans le ftyle des
Hébreux, outre l’acception qui lui eft commune à
toutes les lan c e s , a celle de lignifier une proche
parente , foit coufine-germaine ouniece. Dans l’Evangile
de S. Matth. xiij SG. les foeurs de Jefus-Chrill,
font fes confines-: ce mot fe dit au figuré de la ref-
femblance des inclinations .des peuples & des villes,
ainfi le prophète appelle Jérufaiem, foeur de Sodome
& de Samarie, parce qu’elle a imité leur idolâtrie ,
Ezéchiel , xvj. 4G. il s’emploie pour un terme de
careffe ; vous avez bleffé mon coeur, ma tendreJ'oeury
dit l’époiix à l’époufe, dans le Cantiq.iv, §.. Jefus-
Chriû tient pour fes plus proches parens , pour mere
, foeurs 6c freres, tous, ceux qui fuivront les préceptes
; c ’eft fa bonté*qui forme ces noeuds figuratifs.
(D. )'
SOFA , 1. m. {terme de relation. ) efpece d’eftrade
qui eft d’ufage en Orient, & qui eft élevée d’un
demi-pié au-deffus du niveau de la chambre d’honneur
, où l’on reçoit les perfonnes les plus remarquables.
Chez les Turcs, tout le plancher eft couvert
d’un tapis de pié, Sc du côté des fenêtres, ils élevent
une eftrade, qu’ils appellent fofa. Il y a fur cette
eftrade de petits matelas, de deux à trois piés de larr
g e , couverts d’un petit tapis précieux. Les Turcs
s ’affeyent fur ce tapis comme les T ailleurs qui travaillent
en France, les jambes croilées ; Sc ils s’appuient
contre la muraille fur de grands carreaux de velours ,
de latin , Sc d’autre étoffe convenable à la failon.
Pour prendre leur repas, on étend fur le tapis de.
l’eftrade un cuir qui fert de nappe ;• on met fur ce
cuir une table de bois faite comme un plateau rond,
& on la couvre de plats. Duloir. ,( D. ƒ .) .
SOFALA ou ZOFALA, ( Géogr. mod. ) royaume
d Afrique-, dans la Cafrerie , fur la côte de la mer
d Ethiopie, vers le Zanquébar. M. Danville renferme
ce royaume entre les.états\de.Monomotapa au
nord, la mer.de Mofambique à l’orient, le royaume
de Sabia au midi , Sc celui de Manica au couchant. '
La nviGte-de-Tandanculo coule aanord de ce pays,
Sc une autre riviere qu?oji nomme Sofala, le trar
verle d oq.ent en occident.JLe roi de, Sofala fe 110m-
Tome X K
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me Quiteve. Ses fujets font negres pour la plupart.
Ils ne fe couvrent que depuis la ceinture jufqu’aux
genoux , d’une pagne de coton ; quelques - uns par-
|l|ent arabe, Sc font mahométans ; les autres ne profitent
aucune religion. Le pays ne manque pas d’é-
léphans , de lions Sc d’animaux fauvages ; mais vers
l’embouchure du Cuama , c’eft un pays fertile Sc
aflez peuplé. Il fe trouve même de riches mines d’or
à quelque diftance de la capitale du royaume, qui
porte le meme nom de Sofala , Sc que plufieurs la-
vans prennent pour l’ophir de Salomon. Cette capitale
eft fituée fur le bord de la mer, un peu au nord
de l’embouchure de la riviere Sofala. Les Portugais
s’emparèrent de cette ville vers 1508, Sc y bâtirent
une tortereffe qui leur eft d’une grande importance,
pour leur affurer le commerce qu’ils font avec les
Cafres. Latit. mérid. de cette fortereffe, 20. 20.
{D .j;)< > . \ J
SOfTE , ou plutôt SOFIAH ou SOPHIE , {Géogr.
mod.) ville de la Turquie européenne , capitale de
la Bulgarie , que les Turcs appellent SifLih Vïlajeti,
le paysde*S’<yù*/z, à caufe de la capitale. Elle eft fituée
fur la riviere de Bojana, dans une vafte plaine, à 96
lieues de Conftantinoplé. Elle eft fans murailles , au
pié du mont Hæmus , & d’a.illeurs auffi mal-bâtie
que les autres villes de Turquie. L’air qu’on y refpire,
eft fi mauvais, que fans la réfidence du beglierbey ,
elle ne fe maintiendroit pas telle qu’elle eft aujour-
d hui. Les Juifs y ont quelques fynagogues, Sc y
font du commerce , parce »que c’eft un grand pai-
fage pour aller de Conftantinoplé en Hongrie.
L’on croit que Soffe eft l’ancienne Sardica, rebâtie
par Juftinien. Les Bulgares venus des pays fep-
tentrionâux, ayant occupé la Moefie , fatiguèrent
long-tems les empereurs grecs de ce côté-là, où la
Moefie confinoit à laThrace ; enfin ayant été fubju-
gués par les Grecs, la plûpart le firent chrétiens, Sc
la ville de Sardique ou Sophie , devint un archevêché
, lequel a été difputé entre les papes Sc les patriarches
de Conftantinoplé, julqu’à ce que le turc
ait décidé leur querelle. Long. 41. 28. latit 42 10 H WÊM SOFI, f. m. {Science étymolog. ) ce mot- fi unifie
proprement en arabe,-un homme vêtu de laine • car
J'of ou y«/, veut dire de la laine. C’eft pourquoi on
donne ce titre chez les Mahométans, à. celui qui vit
retiré du monde , Sc qui par une efpece de proîeffion
religieufeeft groffierement habillé. Ainfi f>Ji défi^ne
un religieux mahométan, qui porte aufli le nom de
dervis en turc Sc en perfan , & que les Arabes appellent
fakir. Shah-Ilinaël, roi de Perle, eft le premier
qui prit de fes ancêtres le furnom de fqfi; Sc
de-là vient que plufieurs de nos hiftoriens & de nos
voyageurs, donnent aux rois de Perle le nom de
foji ou de grand-J'ohi. ( D . J. )
SOFITE ou SOFFITE, f. m. ( Menuifi) nom général
qu’on donne à tout plafond ou lambris de me-
nuiferie, qu’on nomme à Üantique, fermé par des
poutres croifées ou des corniches volantes, dont les
compartimens , par renfoncemens quarrés, font
ornés de rofes par compartimens, enrichis de fculp-
ture , de peinture Sc de dorure, comme on en voit
aux bafiliques Sc au palais d’Italie. Dans l’ordre dorique
, on orne fes fofites avec des gouttes au nombre
de dix-huit , faites en forme de -clochettes difpofées
en trois rangs , Sc mifes au droit des gouttes, qui
font au bas des triglyphes.
On appelle aufli jojite, le deffous du plancher. Ce
■ mot vient de l’Italien fbfito , qui fignifie J'oupente ,
galetas , plancher de grenier.
Sofi.ee de corniche, rond. C ’eft un fofite contourné en
rond d’arc, dont les naiffances font pofées fur l’architrave
, comme au temple de Mars, à la place des
prêtres, à Rome. Daviler.. ( D . J, )
L 1 ij