pofées par'bandes alternatives a\i nombre de cinq ou
ifix , qui s’étendent depuis la tête jufqu’à la queue.
Le bec eft oblong Sc relevé en-deffus ; les levresfont
■ épaiffes, charnues, Sc excédent les mâchoires ; l’ouverture
de la bouche eft petite ; les dents des mâchoires
reflemblent à celles d’une fcie. Les nageoires
ont de belles couleurs , telles que le rouge, le bleu
•& le .jaune , difpofés par petits traits : la nageoire de
la queue a une figure arrondie quand elle eft étendue.
Rai ,fynop. meth. pifcium. Voye\ POISSON.
- TANDELET , Cm. ( Jardinage. ) terme de Fleu-
ïi f t e , qui exprime de petites couvertures légères qui
préfervent du hâle les belles fleurs plantées en pleine
terre ; ces ïandelits reviennent à nos bannes de toile
que l’on tend fur les cerceaux de fer pratiqués au-
defliis des belles plate-bandes de fleurs.
TANDEL1NS, f. m. ( Salines. ) ce font des hottes
de fapins qui font étalonnées fur la mefure de deux
vaxels. Mais cet étalonnage n’eft pas juridique. Il n’a
lieu que pour l’intérieur de la faline. Voyeç Vaxels.
TANESIE , f. f. ( Hifl. nat. Bot an. ) tanacetum ;
;genre de plante à fleur , compofée de plufieurs fleurons
profondément découpés, foutenus par un emb
ry o n , Sc renfermés dans un calice écailleux &pref-
que hémifphérique ; l’embryon devient dans la fuite
une femence qui n’a point d’aigrette. Ajoutez aux
•caratteres de ce genre que les fleurs font épaiflés, Sc
qu’elles naiflent par bouquets. Tournefort, infi. rei
■ htrb. Voyez Plante.
Tournefort compte trois efpeces de ce genre de
plante , la commune , celle qui eft à feuilles frifées,
Sc celle que nous nommons la menthe-coq, l ’herbe au
■ coq , le coq des jardins qui èft décrite ailleurs.
La tanefit vulgaire, tanacetum vulgare, luteum, C.
B. P. 1 3 2 .1. R. H. 4C1. en anglois, tke commoh
ytllow-flowtrr'd garden-tan^y, a fa racine vivace ,
longue , divifée en plufieurs fibres qui ferpentent de
côté Sc d’autre. Elle pouffe des tiges à la hauteur de
deux ou trois piés , rondes , rayées , un peu velues,
moëlleufes. Ses feuilles font d’un verd - jaunâtre j
grandes, longues , ailées , dentelées en leurs bords,
d’une odeur forte Sc d’un goût amer. Ses fleurs naiffent
au fommet des tiges par gros bouquets arrondis,
rangés comme en ombelles, compofés chacun de
plufieurs, fleurons évafés Sc dentelés parafé haut,
d’une belle couleur jaune dorée, luifantes, rarement
blanches , foutenues par un calice écailleux. Il fuc-
cede aux fleurs des femences menues Sc ordinairement
oblongues , qui noirciffent en mûriffant. Cette
plante croît par-tout, le long des chemins & des
prés , dans les champs , aux bords des foffés , dans
des lieux humides ; elle fleurit en Juillet Sc Août.
(£ > •/ .)
T anesIE; ( Mat. mèd.') tantjie ordinaire , ou herbe
aux vers ; on emploie en médecine les feuilles , les
fleurs Sc les femences de cette plante.
La tanefie a une odeur forte , defagréable-, qui
porte à la tête, Sc une faveur amere , aromatique ,
un peu âcre. Elle donne dans la diftillation de l’huile
eflentieile ,.mais en petite quantité.
Ses vertus les plus reconnues font les qualités
vermifuges , utérines Sc carminatives. L’infufion des
fleurs , feuilles ou desfommités, foit fleuries , foit
en graines, eft un remede fort ordinaire dans les
affe&ions Vermineufes & venteufes. On donne aufli
les mêmes parties defîëchéés Sc réduites en poudre
dans les memes cas , foit feules , foit mêlées à d’autres
remedes carminatifs Sc vermifuges. ( Voye%. C AR-
MiNATTFS & V e r m i f u g e s . ) La teinture tirée avec
le vin eft aufli d’ufage' dans leS; mêmes maladies , Sc
plus encore dans les fuppreflions. des réglés. L’infufion
de tanefie convient encore très-bien pour faire
prendre dans cette, derniere maladie, par-deffus, des
. bols egimenagogues«
Le fu c , qui eft moins üfité que tous ces autres remedes
, eft encore plus puiflant, Sc doit être regardé
comme untrès^on remede contre les maladies dont
nous venons dè parler. On peut le donner à la dofe
de deux gros jufqu’à demi-once,foit feul,foit étendu
dans quatre onces d’eau diftillée de la même plante.
Cette eau diftillée poflede une partie des vertus de
la tanefie. Elle fournit un excipient approprié des ju-
leps Sc des mixtures vermifuges , Sc des potions em-'
menagogues Sc hyftériques.
La tanefie eft encore mife au rang des meilleurs
fébrifuges, des diaphorétiques-alexipharmaques, Sc
des diurétiques appellés chauds. Cette derniere vertu
a été donnée même pour être portée dans la tanefie
à un allez haut degré , pour que l’ufage de cette feule
plante ait guéri l’hydropifie en évacuant puiflamment
par les urines.
La femence de tanefie eft employée quelquefois
au-lieu de celle de la barbotine ou poudre à vers ;
mais elle eft bien moins efficace que cette-derniere
femence.
On emploie aufli la tanefie extérieurement comme
réfolutive , fortifiante, bonne contre les douleurs &
les enflures des membres, Sc même contre les dar*
trè s , la teigne , &c.
On la fait entrer dans les demi-bains & les fomentations
fortifiantes Sc difeuflives, dans les vins aromatiques
, &c. On croit qu’appliquée fur le ventre ,
elle chaffe & tue les vers, Sc qu’elle peut provoquer
les réglés.
On dit que fon odeur chafle les punaifes & les
puces.
Les feuilles de tanefie entrent dans Peau vuiné-
iaire ; les fleurs dans la poudre contre les vers de la
pharmacopée de Paris ; les feuilles & les fleurs, dans
l’orviétan, &c.
Cette plante a beaucoup d’analogie avec la grande
abfynthe. ( b )
TAN E TU S , ( Gèog. anc. ) aujourd’hui Tant do
bourgade d’Italie, que Polybe , Lib. 111. mim. 40.
donne auxBoïens. Tite-Live, liv. X X X . ch. /cj.fem-
ble aufli la donner à ce peuple, en difant que C. Ser-
vilius & C. Lutatius avoient été pris au village de
Tanetus par les Boïens , qui ad vicum Tanetum à
Boïis capti fuerant. Pline met les Tahetani dans la
huitième région, qui eft la Cefpadane ; Sc Ptolo-
mée, liv. 111. ch. 16. marque Tanetum dans la Gaule
appellée Togata. La tablé de Peutinger, Sc l’itinéraire
d’Antonin, font aufli mention de ce lieu. Il étoit fur.
la route d’Areminum à Dertona , entre Reggio Sc
Parme , à dix milles de la première de ces villes, Sc.
à neuf milles de la féconde. Ce fut dans ce lieu , fui-
vant Paul Diacre , que Narcès défit Buccellinus, général
des troupes de Theudebert, aflifté du fecours
des Goths qui avoient ravagé Milan. ( D . J. )
TANEVOUL , f. ni. ( Hifl. nat. Bot. ) arbre de
l’île de Madagafcar, dont les feuilles croiflent fans
queue autour des branches , auxquelles on croiroit
qu’ elles font collées ; elles font longues & étroites.
TANFANÆ-LUCUS , ( Gèog. <z/zc. ) bois facré
dans la Germanie, au pays des Marfes, entre l-’Ems
Sc la Lippe, félon Tacite, annal, l . ï . c .lj. .avec un
temple fameux , qui fut détruit pafGermanicus. Il
n’eft pas aifé de décider quel lieu, ou quelle déefl’e les
Maries adoroient fous ce nom: ilfalloit pourtant que
fon culte fut célébré, puifque contre l’ufage du pays,
on luiavoit confacré.un temple.
La plûpart des hiftoriens interprètent le nom de
Tanfana, par la déefl’e Tellus, Sc il feroit affez naturel
de,dire que cette déefle Tanfana , étoit l’herthusdes
SuéyftS., Ou la terre mere Sc produftrice^de toutes
choies j, que les Marfes pouvoient adorer, à l’exemple
des.Suéves. .
,On pourroit demander files Marfes avoient effec-à
tivement élevé un temple à la déefle Tanfana, ou fi
Tacite ne donne point le nom de temple à quelque
grotte, ou à quelqu’endroit retiré dans le bois facré ;
mais Tacite lui-même décide en quelque maniéré la
queftion , lorfqu’il dit que Germanicus rafa ou dé-
truifit jufqu’aux fondemen$,le temple de Tanfana. (D.7.)
T A N G , f. m. terme de Commerce ; c’eft une des efpeces
de moufleltnes unies & fines , que les Anglois
rapportent des Indes orientales : elle a feize aunes
de longueur fur trois quarts de largeur. Tang eft aufli
une moufleline brodee à fleurs ; elle eft de même aunage
que l’unie. ( D. J. )
TANGA , f. f. ( Commerce. ) monnoie d’argent,
qui a cours chez les Tartares de la grande Bukharie,
oc qui vaut environ trente fols argent de France. Elle
eft frappée par le kan de ces provinces : d’un côté
eft le nom du pays , l’autre marque l’année de l’hégire
ou de l’ere des mahometans.
TANGAGE, f. m. (Marine. ) c’eft le balancement
du vaifleau dans le fens de fa longueur. Ce balancement
peut provenir de deux caufes : des vagues qui
agitent le vaifleau , Sc du vent fur les voiles, qui le
fait incliner à chaque bouffée: le premier dépend ab-
folum ent de l’agitation de la mer ,S c n’eft pas fufcèp-
libîe d’examen ; & le fécond eft caule par l’inclinai-
fon du mât, Sc peut être fournis à des réglés.
Lorfque le vent agit fur les voiles, le mât incline,
Sc cette inclinaifon eft d’autant plus grande, que ce
mât eft plus long, que l’effort du vent eft plus confi-
dérable , que le vaifleau eft plus ou moins chargé ,
Sc que cette charge’eft différemment diftribuée.
La pouflëe verticale de l’eau, s’oppofe à cette in- !
clinaifon, ou du-moins la foutient d’autant plus que
cette pouflëe excède le moment ou l’effort abfolu du
mât fui* lequel le vent agit : à la fin de chaque bouffée
, où le vent fufpend fon aftion, cette pouflëe re-
leve le vaifleau, Sc ce font ces inclinaifons Sc ces
relevemens fucceflifs qui produifent le tangage ; ce
mouvement eft très-incommode, Sc quand il eft con-
fidérable, il eft très:nuifible au fillage du vaifleau. Il 1
eft donc important de favoir comment on peut le modérer
lorfqu’il eft trop v i f , ou l’accélérer , fi cette
accélération peut être utile à ce même fillage. Ces
deux queftions forment le fond de toute la théorie
du tangage ; Sc comme tout ceci s’applique aux ba-
lancemens du vaifleau dans tous fens , la théorie du
roulis fera aufli comprife dans les folutions fuivantes.
On a vû que le mât avoit deux réfiftances à vaincre
pour pouvoir incliner : premièrement la pefan-
teur du vaifleau Sc fa charge ; Sc en fécond lieu la
pouflëe verticale de l’eau. Foyeç Mature. Mais
quand le vaifleau a incliné, Sc que la bouffée a cef-
f é , cette pouflëe n’a d’autre obftacle à vaincre que
fon propre poids : or il eft évident que ce fouleve-
ment dépend, i° . de fa diftance à la verticale, qui
paflë par le centre de gravité ; 20. de fa fituation à
l ’égard de ce même centre. Dans le premier cas,
plus cette diftance fera grande, plus grand fera l’effort
de l’eau pour foulever le vaifleau , parce que la
pouflëe fera multipliée par cette diftance qui lui fer-
vira de bras de levier : ainfi le tangage fera d’autant
plus grand, que l’inclinaifon du mât, Sc par confé-
quent du vaifleau, fera confidérable.
Confinerons maintenant la fituation du centre de
la pouffée verticale, à l’égard du centre de gravité
du vaifleau; Sc voyons ce que cette fituation peut
produire fur le tangage. Si le centre de gravité du
vaifleau , Sc la pouffée verticale de l’e a u ç o in c i-
doient dans un même point, il n’y auroit rien à chan-,
ger à ce que je viens de dire , Sc Ce fécond cas re-,
viendroit au premier; mais fi le centre de gravité eft,
fupérieur au centre de la pouflëe verticale , il eft
évident que la moindre impulfion peut faire tanguer
le vaiffeau , puifque ' le centre de fa pefanteur fera
au-détins de fon point de fufpenfion, conformément
auxloisjde la méchanique ; la pouffée verticale de
l’eau aura donc un grand avantage alors pour le relever
, & par conféquent le langage fera alors extrêmement
prompt. Le contraire aura lieu, fi le centre
de gravité eff au-deffous du centre de la pouffée ver-
ticale, parce que le poids du vaifleau qui refiftera à
1 effort de l’eau , fera multiplié par fa diflance à cette
pouffée.; d’oii il fautÿijnclure : 1°. que les balan-
cemens du vaiffeau feront d’autant plus grands que
Ipfolin aifon du vaiffeau fera pliis conficiérabiè ■V '
qite la promptitude de ces balancemens augmentera
en meme.pjoportion que l’accroiffement de l’élévation
dit centre de gravité du vaiffeau; au-deffusde
la pouffée verticale :: 8c iÉ|. que les balancemens fe-
{|iront dlanjant plus lents, qjte le centre de làpouflee
verticale: fera elevé au-defiiis du centre de gravité dit
vaifleau. .
Tqùt ceci eft dit' en général fàns; aucune cbnfidé-'
ration pour la figure du vaiffeau ; celte figure peut
encorecontrfouer à lalentir ou h favoriferle tangage
fuivant quelle refiftera à l’impulfion de l’eau, lors dê
1 inclinaifon ; & il efc certainiéme moins cette figure
aura de convexité , plus elle refiftera m tangage. Ce
ieroit donc un Avantage de donner peu de rondeur
aux vàiffeaux ; mais ce.t ayaSsàgi> eft balancé par,
cl autres pour le moins aufli importans.
TANGAPATAN, ( Gèog. mod. ) ville des Indes ■
-, au royâume. de TEavân|Sr;,sfiir « ô t e de Malabar !
ü huit lieues du cap de Comorin, Long.i l j^ a-o. latit.
8 . ig . (Z>. 7.)
TAN GAR A® . m. ( Hlfl. nai. Ôrnuhohg. ) nom
d un ôifeati du Brefil, dont on diftingue deux efpeces;
La première eft de la. gfqffeur d’un verrier ; fa.
tête & fon col font d un beau verd de mer luftré .
avec,.une fciSie noires fur le front ,-préeifément à l’in-
, fertton du bec; le deffus du dos eft noir , & l e bas eft
jaunis;, fon .ventre eft d’un très-beau b lg | , & le pennage
de. ifes,ailes eft nuancé de bleu & de noir ainfi
que fa large queue. 11 fe nourrit de graines ; & on
en tient eiicage à caufe de fa beauté ; mais i( n’a pour
tour chant que la note zip , zip.
La fecondéiefoece' de tangara eft de la groffeur drf
moineau domeftiquep fa tête eft d ’un rouge éclatant
& agréable ; fon dos , fon ventre , & (es ailes , font
d’un noir de jais ; fes cuiffes font couvertes dè plu-
mes blanches, avec une groffé tache ronge fanguine ;
fes jambes font grifes ; la queue eft courte. Mare-
gravii, hifl. Brafil. (D . J . ) 6
TANGENTE , f. f. (Geom. ) tangente du cercle, c’eft;
une ligne droite qui touche un cercle, c’eft-à-dire
qui le rencontre de maniéré qu’étant infiniment prolongée
de part Sc d’autre, elle ne le coupera jamais,
ou bien qu’elle n ’entrera jamais au-dedans de la circonférence.
Voyei C ercle.
Ainfi la ligne A D (Planck. Gèomètr. fig. Jo.) eft
une tangente du cercle au point D . V
Il eft démontré en Géométrie, i° . que fi une tangente
A D Sc une fecante A B font tirées du même
point A , le quarre de la tangente fera égal au reélan-
gle de la fecante entière A B , & de la portion A C
qui tombe hors du cercle. Voye[ Sécante.
2. . Que fi deux tangentes A D , A E font tirées au
meme cercle du même point A , elles feront égales
entr.e elles.
T angente , en Trigonométrie. Une tangente d’un
arc A E eft une ligne droite E F (fig. i. Trigonomét\
élevée perpendiculairement fiir l’extrémité du diamètre,
& continuée jufqu’au point F où elle coupe
la fécante C F, c ’eft-à-dire une ligne tirée du centre
par l’autre extrémité A de l ’arc A E. Voyei Ar c &
A ngle.
Ainfi la tangente de l’arc E A eft une partie d’une
ij