tiOn jufqu’awç-os:, \qs parties qui ont éré offenfées,
les iïiniofités des fiitides, les clapiers qui s’y rencontrent.,
les üradurès qu’il peut y a voir, les corps
etrangers qui y font engagés , la carie des os
Dans lés plaies d’armes à feu , la fonde- doit etre
terminée par un bouton olivaire, groscomme l’extrémité.
du petit, doigt, afin de ne point fuivre ou faire
de fauffes routes dans les, décbiren\ens qui accompagnent
ces fortes de plaies., •
Il y a des fondes cannelées, ç’eftrà-dirç creufees
en gouttière dans toute leur longueur > arrondies du
côté oppofé. La cannelure doit être très-unie, & un
peu plus large dans fon .commencement. La-pointe
doit être fermée, de façon qu,e: l’extrémité d’un biltçuri
ne puiffe pas pafîer L’obftacle qu’oppolq 1 arête
au ie ftà l’extrémité de \a fonde.. Le manche eft une
eÇpece de trefle ou 4e coeur applati, ou une pie.ee
plate fendue, pour faire une fourchette propre à maintenir
le filet de la langue quand on.le.veut couper aux
enfans. Les fondes cannelées fervent 'de çondufteur
aux infini mens tranclians pour aggrandir les plaies &
les ulcérés finueux.ou fiftuleux. Voye{ La figure 4 &
fil Pi. TI. La figure 4. fert de tire-balle.
La fonde ailée o.u gardienne des inteftins dans les
hernies avec étranglement, eft très-commode pour
fervir à la dilatation de l’anneau de l’oblique externe,
ou du ligament de l’arcade crurale , qui produifent
cet étranglement. Ç ’eft une fonde cannelée comme
la-précédente1, que M. Petit a faite couder aux deux
tiers de fa longueur ; fous le coude eft foudée une plaque
en forme de coeur, large d’un pouce, longue de
deux. Les deux côtés de cette plaque représentent
lés ailes de la fonde. Quand on a introduit cet infiniment
qui fert de conducteur au biftouri, la plaque
dont la pointe doit être enfoncée jufque dansl’ ou -
verture , couvre les inteftins & le s garantit du tranchant
du bifiouri. Voye^ la figure 14.Pl .III.
Les fondes pour la veiïie font particulièrement ap-
pèllées algaliesy voye{ ALGALIE.
La fonde pour l’opération de la taille , voye\ Ca th
éter.
La fonde de poitrine efi la mêjne dont on fe fert
pour fonder la veffie des femmes', voye{ Alg a lie.
L ’ufagede cette fonde à la p'oitrine , efi d’évacuer le
fang & les autres matières liquides épanchées dans
cette cavité, d’y faire des injeétions, &c. Voyez la
fig, 1. PI. X .
Il y a encore une efpece de fonde qui fert à découvrir
la carie des dents : elle efi crochue , faite d’acier
, longue d’environ- trois pouces & demi ; fon
milieu qui efi ordinairement taillé à pans fert de manche
; fes deux extrémités font rondes , §£ vont en diminuant
fe terminer emune^ pointe un peu moufle ;
chacune d’elles eft légèrement recourbée à contre
fens. C’efi avec l’une de ces pointes qu’on examine
la carie & fa profondeur. Voye^ la figure 7 . Planche
xxr. (r>
Sonde , (Comm. ) infiniment qui fert à fonder Sc
à connoître la qualité o.u la connoiflance de quelque
chofe.
Les commis des barrages des villes oii l’on paye
quelques, droits, & ceux des bureaux d’entrees &
forties du royaume ont différentes fondes pour recon-
noître fi dans les marchandifes qui pafîent à leurs bureaux,
& dont on leur paye les droits , il n’y en aurait
pas quelqu’autre plus précieufe, ou de contrebande.
»
Les fondes des commis pour les entrées du vin font
en forme d’une longue broche de fe r , emmanchée
dans du bois, qu’ils fourrent dans les chariots chargés
de paille ou de foin, & autres chofes fembla-
ble.s , dans lefquelles on pourroit cacher un tonneau
ou baril.
Les autres fondes font à proportion femblables ,
mais'convenahles à la qualité des matières qu’on veut
fonder. Dicl. de Comm. & de Trévoux.
Sonde , f. f., .(.terme de Chairçuiierf), ils nommentde
la forte une longue aiguille d’argent T dont ils fe fervent
pour fonder les jambons , langues de boeufs, &
autrçs viandes ejues-,ou cuites , qu’il leur efi permis
de, vendre & débiter. (D.J. )
So nde, f.f. (terme d'Eventaillifie. ) c’efi une longue
aiguille de laiton qui leur fert à ouvrir les pa-,
piçrs , pour y placer les fléchés, de la monture d’un
éventail. ( D. J . ^ i . r. [ • • -v jr.o -■ . ■ .
SONDER, v. âcl. ( Gramm.) c’efi fe fervir de la
fo n de. Foyei les a rù des SONDE.
SOND1U O , ( Géog. mod..) en allemand Sonders,
gros,bourg de la V,alîeline, fur la rive droite de l-’Ad-
da, au pié du mont Mafegrio , & le chef-lieu d’un
gouvernement auquel il donne fon nom., C’étoit autrefois,
une ville fermée de murailles , avec , un château
, mais les murs & le château furent abbatus en
1 3 3 5 - ( P . J.y ; r r .*»•>
. SONGE, f. m. (Mctaph. 6* Phyfiol.) le fonge efi un
état hifarre en, apparence, où l’ame a des. idées fans
y avoir de çonnciitance réfléchie _> éprouve d;es fen-
fations fans que les objets externes, paroiflènt faire
aucune impreÇu?» -fur; elle ; imagine des objets ,. fe
tranfporte dans dès lieux, s’entretient avec des perfora
nés qu’elle n’a jamais vues , & n’exerce -aucun
empire fur tous ces fantômes qui paroiflènt ou dif-
paroiflent, l’affeclent d’une maniéré, agréable ou incommode
, fans qu’elle influe en quoi que ce foit.
Pour expliquer la nature des fonges, il faut avant
toutes;chofes tirer de l’expérience un certain nombre
de principes diflinâs ; c’ eft là l’unique fil d’Ariane
qui puiffe nous guider dans ce labyrinthe : de
toutes les parties qui compofent notre machine, il n’y,
a.q.ue les nerfs qui foient le fiege du fentiment, tant
qu’ils confervent leur tenfion, ôc cet extrait précieux,
cette liqueur fuhtile qui fe forme dans le laboratoire
du cerveau, coule fans interruption depuis l’origine-
des nerfs julqu’à leur extrémité. Il ne fauroit fe faire
aucune imprefîion d’une certaine force fur notre-
corps, dont la furfaçe eft tapiflee de nerfs, que cette,
impreffion ne paflè. avec une rapidité inconcevable,
de l’extrémité extérieure à l’extrémité - intérieure ,
& ne produife aufli-tôt l’idée d’une fenfation. J’ai dit.'
qu’il f.üloit une imprefîion d’une certaine force, car
il y a en effet une infinité de matières fubriles,& déliées
répandues autour de nous, qui ne nous affeélent
point ; parce que pénétrant librement les pores de
nos parties nerveufes elles ne les ébranlent point,
l’air iiii-même n’eft apperçu que quand il eft agité*
par le vent. Tel étant l’état de notre corps , il n’eft
pas difficile de comprendre comment pendant la
veille nous avons l’idée des corps lumineux , lono-
res , fapjdes , odoriférans & tacliles : les émanations
de c,es corps ou leurs parties même heurtant nos nerfs,,
les, ébranlent à la fur face de ces corps ;. & comme
lorfqu’on pince une corde tendue dans quelqu’en-
droit que ce foit, toute la corde trémouffe,. de même
le nerf eft ébranlé d’un bout à l’autre, & l’ébranlement
de l’ extrémité intérieur eft fidellement fuivi
& accompagné, tant cela fe fait promptement, delà
fenfation qui y répond. Mais lorfque fermant aux
objets fenfibles toutes les avenues de notre ame,
nous nous plongeons entre les bras du fommeil, d’oit
naiflènt ces nouvelles décorations qui s’offrent à,
nous, & quelquefois avec une vivacité qui met nos
paffio'ns dans un état peu différent de celui de la
veille ? Comment puis-je voir & entendre, & eh général
fentir, fans faire ufage des organes du fentiment
,.démêlant foigneufement diverfes chofes qu’on,
a coutume de confondre ? Comment les organes du
fentiment font-ils la caufe des fenfations? eft-ce en
qualité dé principe immédiat ? eft-ce par l’oeil ou
par ^oreille que l’on voit & entend immédiatement)
Point du tout , l’oeil & l’oreille font affeélés ; mais
Pâme n’eft avertie que quand l’impreflïon parvient
à l’extrémité intérieure du nerf optique ou du nerf
auditif ; & fi quelque obftacle arrête en chemin cette
imprefîion, de maniéré qu’il ne fe faffe aucun ébranlement
dans le cerveau, l’impreffion eft perdue pour
l’ame. Ainfi., & c’eft ce qu’il faut bien remarquer
comme un des principes fondamentaux de' l’explication
des fonges , ilfuffit que l’extrémité intérieure foit
ébranlée pour que l’ame ait des repréfentations. On
connoît de plus aifément que cette extrémité intérieure
eft la plus facile à-ébranler ,. parce que les ramifications
dans lefquelles elle fe termine font d’une
extrême tenuité , & qu’elles font place à la fource
même de ce fluide fpiritueux, qui les arrofe & les
pénétré, y court, y fèrpente, & doit avoir une toute
autre aélivité, que lorfqu’il a fait le long chemin qui
le conduit à la furfaçe du corps ; c’èft de-là que naif-
fent tous les aéles d’imagination pendant la veille,
& perfonne n’ignore que dans les perfonnes d’un
certain tempérament, dans celles qui font livrées à .
de telles méditations , ou qui font agitées par de
violentes paffions , les a fies d’imagination font équi-
valens aux fenfations & empêchent même leur effet,
quoiqu’elles nous affeélent d’une maniéré aflez vive.
Ce font là lesyo/zgw des hommes éveillés, qui ont une
parfaite analogie avec ceux des hommes endormis,
étant les uns & les autres dépendans de cette fuite
d’ébranlemens intérieurs qui fè-pafîent à l’extrémité
des nerfs qui aboutiflent dans le cerveau. Toute la
différence qu’il y a , c’eft que pendant la veille nous
pouvons arrêter cette fuite, en rompre l’enchaînure,
en changer la direélion, & lui faire fuccéder l’état
des fenîations, au-lieu que \es fonges font indépen-
dars de notre volonté , & que nous ne pouvons ni
continuer les illufions agréables , ni mettre en fuite
les fantômes hideux. L’imagination de la veille eft
une république policée , où la voix du magiftrat remet
tout en ordre ; l’imagination des fonges eft la
même république dans l’état d’anarchie , .encore les
paffions font-elles de fréquens attentats contre l’autorité
du légiflateur pendant le tems même où fes droits
font en vigueur. Il y a une loi d’imagination que l’expérience
démontre d’une maniéré inconteftable, c’eft
que l’imagination lie les objets de la même maniéré
que les fens nous les repréfentent, & qu’ayant caufe
à les rappeller, elle fe fait conformement à cette
liaifon ; cela eft fi commun , qu’il feroit fuperflu de
s’y attendre. Nous voyons aujourd’hui pour la première
fois un étranger à un fpeélacle dans une telle
place , à côté de telles perfonnes : fi ce foir votre
imagination rappelle l’idée de cet étranger, foit
d’elle-même , ou parce que nous lui demandons
compte, elle fera en même tems les frais de re-
prefenter en même tems le lieu du fpe&acle, la place
que l’étranger occupoit , les perfonnes que nous
avons remarquées autour de lui ; & s’il nous arrive
de les voir ailleurs , au bout d’un an, de dix ans ou
davantage , fuivant la force de notre mémoire, en
le voyant, toute cette efeorte , fi j’ofe ainfi dire,
fe joint à fon idée. Telle étant donc la maniéré
dont toutes les idées fe tiennent dans notre
cerveau, il n’eft pas furprenant qu’il fe forme tant
de combinaifons bifarres ; mais il eft effentiel d’y
faire attention , car cela nous explique la bifarrerie,
1 extravagante apparence des fonges, & ce ne font
pas feulement deux objets qui fe lient ainfi , c’en
font d ix , c’en font m ille, c’ eft l’immenfe affemblage
de toutes nos idées, dont il n’y en a aucune qui n’ait
été reçue avec quelqu’autre , celle-ci avec une troi-
fieme , & ainfi de fuite. En parlant d’une idée quel* '
conque , vous pouvez arriver fucceflivément à tou-
tes les autres par des routes qui ne font point tra-
TomeXK 1
cees au halard , comme elles le pàfoiflenl, mais qui
font déterminées par la maniéré & les circonftances
de l’entrée de cette idée dans notre ame ; notre cerveau
eft, fi vous le voulez , un bois coupé de millé
allées , vous vous trouverez dans une telle allée*
c’ eft-à-dire vous êtes occupe d’une telle fenfation ;
fi vous vous' y livrez , comme on le fait * ou voloni
tairement pendant la veille , ou néceffairement dans
les fonges de cette allée * vous entrerez dans une fécondé
, dans une troifieme, fuivant qu’elles font percées
, & votre route quelqu’irréguliere qu’elle pa-
roifle dépend de la place d’où vous êtes parti & de
l’arrangement du bois* dé forte qu’à toute autre placé
ou dans un bois différemment percé vous aurez fait
un autre chemin , c’eft-à-dire un autre fonge. Ces
principes fuppofés, employons-les à la folution du
problème des fonges. Les fonges nous Occupent pendant
le fommeil ; & lorfqu’il s’ en préfente quelqu’un
à nous, nous fortons de l’efpece de léthargie ccm*
plette où nous avoient jettes ces fommeils profonds *
pour appercevoir une fuite d’idées plus ou moins
claires, félon que le fonge eft plus ou moins v if, félon
le langage ordinaire ; nous ne fongeons que lorfi
que ces idées parviennent à notre connoiflance, &
font imprefîion fur notre mémoire, & nous pouvons
dire, nous avons eu tel fonge, ou du-moins que nous
avons fongé en général ; mais * à proprement parler,
nous fongeons toujours, c’eft-à-dire que dès que le
fommeil s’eft emparé de la machine , l’ame a fans interruption
une fuite de repréfentations & de perceptions
; mais elles font quelquefois fi confufes, fi foi-
bles, qu’il n’en refie pas la moindre trace , & c’eft
ce qu’on appelle le profondfojnmeil, qu’on auroit tort
de regarder comme une privation totale de toute
perception , une inaélion complette de l’ame.
Depuis que l’ame a été créée & jointe à un corps,
ou même à un corpufciile organifé, elle n’a ceffé dé
faire les fondrions effentielies à une ame, c’eft-à-dire
d’avoir une fuite non-interrompue d’idées qui lui repréfentent
l’univers, mais d’une façon convenable à
.l’état de fes organes ; auffi tout le tems qui a précédé
à notre développement ici-bas, c’eft-a-dire notre
naiffance , peut être regardé comme un fonge eonti*
nuel qui ne nous a laifle aucun fouvenir de notre
préexiftence, à caufe de l’extrême foiblefle dont un
germe , Un foetus font fufceptibles. S’il y a donc des
vuides apparens, 8c, fi j’ofe dire , des efpecés de la*
cunes dans la fuite de nos idées , il n’y a pourtant
aucune interruption. Certains nombres de mots font
vifibles & lifibles , tandis que d’autres font effa-*
cés & indéchiffrables ; cela étant, fonger ne fera
autre chofe que s’appercevoir de fes fonges, & il éft
uniquement queftion d’indiquer des caùfes qui fortifient
les empreintes des idées -, & les rende d’une
clarté qui mette Pâme en état de juger de leur exif*
tenee , de leur liaifon , & d’en conferver même le
fouvenir. Or ce font,des caufes purement phyfiques
& machinales ; c’eft l’état dii corps qui décidé feul
de la perception des fonges ; les cirConftancès ordinaires
qui les accompagnent concourent toutes à
nous en convaincre. Quelles font ces perfonnes qui
dorment d’un profond fommeil, & qui n’ont point où
prefque point fongé ? Ce font les perfonnes d’une
conftitution vigoureufe , qui jouiffent actuellement
d’une bonne fanté, ou celles qu’un travail confidé-
rablea comme accablées. Deux raifons oppoféesprovoquent
le fommeil complet & deftitué de fonges :
dans ces deux cas , l’abondance des efprits animaux
fait une forte de tumulte dans le cerveau, qui empêche
que l’ordre néceffaire pour lier les circonflan-
Ces d’un fonge ne fe forme ; la difette d’efprirs animaux
fait que ces extrémités intérieures des nerfs,
dont l’ébranlement produit des a Clés d’imagination ,
ne font pas remuées ,-oirdu-moins pas affez pour que