'jfécher, pendant lequel "terris vous mettez les bandes
aux couvercles, & enfuite lés quarrés de la même
façon qu’aux cuvettes.
Pour les-quarrés, il faut mettre auffi de la Colle fur
la table , & mettre le quarré deffus ; enfuite mettre
de-la colle fur le-quarré , & ainfi jufqu’à la fin ; il
faut fe fouvenir de mettre les quarres en triangle ; il
faut que les pointes des quarrés foient bien applanies,
après avoir bien fait fortir la colle , Ôc fafTent bien le
rond.
•Aux moules pour femmes on mettra 3 bandes pour,
les quatre premières^ couches , & quatre à la dernière
, ce qui compoferales 16 bandes.
On mettra fix quarrés à chaque couche trois à
trois, ce qui compofera les 30 quarres.
M.aniere de monter les boites a-l eau. Il faut commencer
par tremper un quarré de papier dans de
Peau , &c l’appliquer fur le haut de la c u v e t t e d u
oouvercle ; il faut qu’il déborde-, afin qu’il puiffe s’abattre
un peu fur les côtés de la cuvette ; enfuite vous
mettez une-bande de la hauteur de la cuvette trempée
dans l’eau , que vous ferrez le plus que vous
pouvez au-tour de la cuvette, & prendre garde qu’-
eile ne fe caffe , de peur de découvrir le bois ; il ne
faut pas que la bande foit fi longue que celle ci-def-
fn s, il fuffit qu’un bout croife de deux ou trois doigts
deffus4’autre ; il faut aufîi obferver que la bande ne
doit pas paffer le haut de la cuvette , ainfi qu’à la
première couche, parce que cela feroit creuler les
boîtes.
Lorfque les boîtes oh l’on aura mis les premières
bandes & les quarrés , feront feches, il % d ra qu’un
rapeur , avec une râpe à bois, râpe les pointes des
quarrés, & les rende unies aux bandes, ôc qu’il
faffe bien attention s’il n’y a point de vents ou cloches
aux bandes ; & au cas qu’il y en a it, qu’il les
rappe afin qu’il ne relie aucun creux,
•Aux quatre dernieres couches, on ne mettra que
les quatre bandes , que l’on fera un peu paffer le haut
des cuvettes , & on mettra fécher ; &c pendant que
les cuvettes fécheront, on mettra les bandes-aux
couvercles ; quand les cuvettes feront feches , on
rapera le defl'us des quarrés, afin que [les bandes
qui excéderont les moules foient ôtées, & on mettra
les quarrés ; on en fera autant jufqu’à la fin; à la
derniere-couche on mettra huit quarrés , & on ob-
fervera de ne les mettre que quatre à quatre , & de
bien faire fortir la colle.
Le meilleur papier &c le plus en ufage , efl appelle
grand quarré de Cüen ; pour la longueur des bandes
, on ouvre une main de papier en deux , & on
prend toute la longueur pour les bandes.
•Pour les quarrés on prend la mefure du haut des
moules , & on coupe les quarrés de façon qu’ils débordent
un tant foit peu les moules, & cela pour les
à premières couches ; & enfuite ondes fait un peu
plus grands, à proportion que les boîtes grofliffent.
’ Enfuite on les donne au tourneur pour les tourner
en-dedans & en dehors ; lorfqu’elles font achevées
& bien feches , il faut faire attention qu’il ne
faut point que le rapeur râpe les boîtes lorfque la
derniere couche efl achevée, parce que c’efl l’affaire
du tourneur.
Maniéré de vernir les boîtes. Quand les boîtes font
tournées, on y met une couche de vernis à l’apprêt,
d’un jaune brun; & enfuite on les met fur une grille,
la cuvette féparée du couvercle, cependant de façon
qu’on puiffe reconnoître le couvercle de la cuvette ;
on les met deflus la grille le cul en haut, & onob-
ferve qu’elles ne fe touchent point ; on les met dans
le four: quand elles font feches, on y met une autre
couche, & on fait de même jufqu’a fept couches,
obfervant de les faire fécher à chaque couche , ôc
qu’elles foient bien feches.
Après la derniere couche, on les donne au tourneur
pour -ôter ce qui pourroit y avoir de graveleux
, & les poncer en dedans & en dehors avec de
la ponce bien fine trempée dans de l’ eau ; enfuite on
y met fept à huit couches de vernis noir ; & fur-
tout qu’elles foient bien feches à chaque couche ; &c
il faut obferver que le pinceau ne foit point trop
chargé de Vernis , & que les couches ne foient point
épaiffes, ni le vernis trop épais. •
Quand toutes les couches font mifes, vous les
faites poncer par le tourneur en-dedans, & à la main
en-dehors avec de la ponce bien fine, & enfuite du
tripoli avec de l’eau ; enfuite vous les faites graver ,
ou guillocher en or creux , ou en or plat ; ou vous
en faites pofer avec de la nacre, du burgos & des
feuilles de cuivre très - minces, il en faut avoir de
toute efpece.
Pour mettre en or les gravées, ou guillochées , il
fout paffer deflus très-légerement un vernis qu’on
appelle mordant, & avant qu’il foit tout-à-fait fec ,
avoir de petits livrets de feuilles d’or ; on applique
une feuille d’o r deflus doucement avec la main ; aux
boîtes gravées & guillochées en or creux-, on en met
deux feuilles.
Pour les boîtes en couleur, il fout mettre deux ou
trois couches de couleur l’une après l’autre, c’eft-à-
dire qu’il faut que l’une foit feche avant que de mettre
la fuivante , après quoi on les donne au tourneur
pour les polir en-dedans ; enfuite on y met trois ou
quatre couches de vernis blanc, l’une après l’autre,la
précédente toujours feche avant celle qui fuit ; ôc
puis on les luflre avec du tripoli bien fin dans de
l’eau.
On fe fert du mordant avant de pofer la nacre
burgos ou le cuivre.
On met toutes ces boîtes dans le four à un feu lent,
de peur que l’or ou les couleurs ne noirciffent ; il
fout faire auffi attention qu’il n’y ait point de fume-
ron dans le charbon ; quand ce font des boîtes gravées
, il ne faut mettre de feuilles d’or que fur la gra-:
vure ; ôc l’on ôtera quand la boîte fera feche , Pôr
qui efl dans l’entre-deux de la gravure avec un petit
outil pointu.
Quand ce font des boîtes guillochées à-plat, on
ne met point de mordant, mais les couleurs à deux
ou trois couches ; après quoi , trois à quatre couches
de vernis blanc ; il faut prendre g&rde que le*
feu des fours foit bien modéré , de crainte que le vernis
ne gerfe.
Pour celles que l’on veut mettre en peinture , il
ne faut graver qu’autour du couvercle de la cuvette ;
la peinture fe fait au milieu; on grave des cartouches
aux côtés, dans lesquelles on repréfente des fleurs ;
mais quand elles font peintes, il ne faut pas les mettre
au four , il faut qu’elles féchent d’elles-mêmes.
TABAXIR , f. m. (Mat. méd. des Arabes.) Avicenne
défigne par le nom tabaxir, la cendre des racines
de cannes à fucre brûlées, ôc les interprètes ont rendu
ce mot tabaxir y par celui de fpode ; mais, félon les
apparences, ce fpode prétendu, que l’on n’apportoit
en Europe qu’en petite quantité des pays orientaux,
étoit une efpece de fucre encore impur, ôc non raffiné
; ôc c’efl auffi ce qu’a prouvé Saumaife dans fon
traité du fucre. Il n’efl donc pas furprenant que les
Arabes , ôc ceux qui les ont fuivis, aient donné tant
d’éloges à ce fpode pris intérieurement; car ils avoient
été trompés par la couleur de cendre, ôc par le rapport
dés marchands, qui difoient que cette poudre
de couleur cendrée, avoit été tirée des rofeaux ; ÔC
de-là on s’efl perfuadé que c’étoit de la cendre de rofeaux
; Bachin appelle plus juflement tabaxir, la canne
à fucre, arundofaccharifera, le maraba des Indiens.
Voyei M a r a b a . (D . 7 .)
TABEA, ( Géog. anc. ) ville de l’Afie mineure
dans la grande. Phryg ieI félon Stfabon , llv. X I I . p. 5y5.. . . . r
TABÉITES, (Uift. du « il« « / .) c’eft-à-dire , les
Juivans, »éclateurs, ou adhërens de Mahomet, & ils
forment le fécond ordre de tnufulmans qui ont vécu
de ton .tems, Les tabéips ont de commun avec les 1
lanabt ou compagnons du prophète , que pltifieurs
d entreux ont été fes contemporains, mais la différence
qui! .y:a, c’eft qu’ilsne l’ont point vu , ni n’ont
çonverle avec lui. Quelques-uns ont feulement eu
I honneurde lui écrire , & de l ’irformer de leur converfion
à l iflamifme.Tet fut le Najashi,ou;roi d’Ethiopie
,1e premier prince,félon Abd’ al-Baki, que Mahomet
invita à embraffer fa religion; mais qui nele vit
jamais , t k eut feulement . commerce»avec quelques-
uns de fes compagnons; Tel-fiit auffi Badhan le pefc.
ian gouverneur de l’Arabie heureufe, avec tous les £ u fo” exemPle . embrafferent HH
hcultehflamifme. Tels furent enfin tous les peuplés
de 1 A rabie, & les princes que lé prophète convertit
à la,religion. (D . J . )
TABELLION, f. m. (Jurifprud.) eft un officier public
qui expedie les contrats, teflamens & autres de-
tes paffes par les parties.
On confond quelquefois le terme de tabellion avec
celui de notaire , fur-tout dans les campagnes, où
les notaires des feigneurs font communément appelles
tabellions. Cependant ces termes notaire & tabellion
nns par chacun dans leur véritable lignification
ne lont point fynonymes, & le terme de tabellion
n a Point ete introduit pour défigner des notaires d’un
ordre inferieur aux notaires ro yau x, qui réfident
dans les grandes villes.
Le terme de tabellion vient du latin tabula y feu tabula
y qui dans cette occafion fignifîoit ces tablettes
enduites de cire dont on fe fervoit autrefois au lieu
de papier On appella chez les Romains tabulariusfeu
tabelho, 1 officier qui gardoit les ailes publics ; il
exerçoit en même tems la fonction de greffier ; c’efl:
pourquoi les termes de feribee ÔC de tabularii font
preique toujours conjoints dans les textes du droit,
oclouvent pris indifféremment l’un pour l’autre^
, Les p l i io n s romains faifoient même à certains
égards la fonilion de juges , tant envers les parties,
qu envers leurs procureurs , ôc il n’y avoit point
dappe de leurs jugemens; ainfi que le remarque
A-amodore en la formule des notaires.
Les notaires, qui n’étoient alors que les clercs ou
le? aides des tabellions, recevoient les conventions
des parties, qu’ils rédigeoient en Amples notes-abré-
gees ; oc les contrats dans cette forme n’étoient point
obligatoires ni parfeits, jufqu’à ce qu’ils euffent été
écrits en toutes lettres , & mis au net, in purnm l'eu
m mundumredacii, ce qui fe fàifoit par les tabellions.
v e s officiers ne fignolent point ordinairement la
note ou minute de l’afle ; ils ne le faifoient que pour
les parties qui ne favoient pas ligner.
Quand le notaire avoit fait la grofle ou expédition
au net,il la délivroit fur le champ à la partie fons être
tenu de la foire enregiftrer préalablement, ni même
de conferver la note ou minute, laquelle n’étoit plus
regardée que comme le projet de l’aéte.
Mais ce qu’iLfaut encore remarquer, c’efl que les
contrats ainfi reçus par les notaires, ôc expédiés par
les tabellions y ne faifoient pas à Rome une foi pleine
oc entière , jufqu’à ce qu’ils euffent été vérifiés par
témoins ou par comparaifon d’écritures ; c’efl pour-
quoi pour s’exempter de la difficulté de faire cette
vérification , on les infinuoit ôc.publioit apudacla. En France les juges fe fervoient anciennement de
leurs clercs pour greffiers recevoient en préfence du& ju pgoeu lre ns oatéalieres sd ;e.c jeusr cifledriccs- tion contentieufe; & en fon abfence, mais néanmoins
ttaoiures . ion nom , les aûes de jurifdiélion volon--
appelles H H g l M W
comme n’etant qu'une feule & même chareê ’
B B W M M 1 K I communément
donnes à ferme; ce^nreontinua fur-.ee pié jufqu’au
tems de François L ieqjieLpar un édit deÉah tL i .
érigea les-clercs desdabellions en titre d’office & en
fit un officefeparé.de cehrr dtimaître ; voulant q u S
chaque ftege royal otol y avoit Un tabellion i il y e“
un certain nombre de Notaires , au lieu des clercs oit
fubftituts .que.le tabellion avoit auparavant & q° e
dans les, lieux où il y .ayoit plufie-urs notairêS»' 3 -y
eureiï/outre un tabelUorv:. on attribua aux notaires le
droitder/ecevoir.les.minutes, d’aétes , & aux tabel-
lions le droit de les mettre en groffe
ta ir e& d e teM m « ,.Ce q u,.a eu fon exécution excepté
dans un petit nombre d’endroitsi iù-la font
tion des tabellions efl encore féparée de celle des no
taires. . ... v. :
On .entend p ardroit :de tnbellionage , 1e droit d „
cteer des.notaires ScJabellions ; ce droit n’appartient
rndau tok, & les feigrteui/s- ne peuvent enPétablif
dans leurs juftices qu autant qu’ils ont cè droit pat
leurs titres, & que. la .conceffion eft -émanée du roi
On donne quelquefois le nom de tabellion aux noB
taire? des feigneurs . comme,pour les-diftinguer des
notaires royaux , quoiqu’ils, .aient les mêmgs fonc-
' I0f > . c“ acu? dans four.diftri a .^ e s la A lm e l le n d
feluftimett;Loykm,desoÿices<,tiv. //.cb v le„t
ciuil des ordonnances, & le mot No tairf (
- TABELLIONAGE ,.f.,m ..,( .G r^ . )
charge & fonclion du tabellion. ^
_ TABELLIONNER , v . aél. ( Gramm. ) mettre e a -
forme un contrat quand on le livre en" parchemin-
& groffoye, ■ a la différence fte la note ou copie de
minute ée contrat ou obligation qui fe délivre en par-
cnemm , ôc lans taire mention du earde-feel
TABENNE, ( Géog. anc. ) lieu d’Egypte" dans la
haute Thebatde, for le bord du Nil fm dioeèfe de
Tentyre; Æ eft à Tabcnnt que faint Pacôme bâtit le
premier un monaftere de fa congrégation; fil le «ou
vetna depuis l’an 3r 5 de Jefus-Chrift, jufqu’à
Ï À B E W S CAMPUS (Géog. anc.) pays de l’A-’
fie mineure , danslaMyfie, apparemment aux confins
de la Phrygie.
TABEOÜN , f. m. terme.de relation, ce. mot veut
dire lesfutvans ; c’en ainfi que les mufulmans appel-
lent les perfonnages/qm. ont fuivi les compagnons
de Mahomet, & qui ont enfeigné fa doûrine ; comme
ils n ont paru qu’après. la centième année de l’hé-
p re , leur autonté.eft beaucoup moindre que celle de
leurs predéceffeurs. (D . J .) ^
TABERNA A Géog. anc.) ce mot a été employé ■-
dans la géographie pour defignér certains Ueux oit
les voyageurs s arretoient ,è>ù il y avoit une hôtellerie
, ou un cabaret ; & comme quelquefois.il s’efl:
forme des villes dans ces fortes d’endroits, eUes en ont
pris leur nom. Ainfi Tabcrnx,/aujourd’hui Rheinra-
bern; un autre Taberme e ft Bergzabern, fortereffe
qui affiiroit une des principales gorges de la montagne
des Vofges ; c eft à. celle-ci qu’Adrien de Valois
rapporte le Tabernce d’Aufone. TresTabernu .Fm em e
à 1 entree des Vofges ; l’Italie & l’Epire avoient auffi
des villes de cemême nom. Voye^ Très Tabernæ.
Enfin les Romains ont appellé ainfi quelques pla- ■
ces frontières, à caufe des tavernes qui s’y établirent
pour la commodité des troupes. ( D . J .) Taberna , Pila , (Litterat.) Horace entend par
taberna non-feulement ce que nous appelions une ta-
verùe,mais toutesfortes de boutiques où les gens oifift