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SYTHAS, ( Géog. anc. ) fleuve du Péîoporinèfe, ’
*ïans la Sicyonie, félon Paufanias, L II. cap. xij. Si
-vous prenez, dit-il« le chemin qui mene de Titane
.à Sicyone le long'du rivage, vous verrez à gauche
un temple de Junon, qui n’a plus ni tQÎt ni ftatiie ;
•on croit que ce temple fut autrefois cônfacre par
Prætus fils d’Âbas. Plus loin, en tirant vers'le port
des Sicyoniens, fi vous vous détournez un peu pour
voir les ariftonautes ( c’eft ainii qu’on nomme l’ar-
-cérial de Pelline), vous trouverez à la gauche, &
prefque fur votre chemin , un temple dé Neptune-
Mais fi vous prenez le grand chemin entre les terres,
vous ne ferez pas long-tems fans côtoyer 1’El y flan
tk le Sytfias , deux fleuves qui vont tomber dans la
-fiier. { !). /.)
SYZYGIES, f. f. pl. ( en Aflronomie.) c’en un
terme dont on fe fert également pour marquer la
-çonjonétion & l’oppofition d’une planete avec le
foleil. Foyci C onjonction & O pposition.
Ce terme s’employe fur-tout en parlant de la
lune.-
On fait dans l’Agronomie phyfique que la force qui
diminue la pefanteur de la lune dans lesjy{ygies eft
double de celle qui l’augmente dans les quadratures ;
en forte quedans lesjy^ygies la pefanteur de la lune
eft diminuée en partie par l’a&ion du foleil; & cette
partie eft à la pefanteur totale, comme i eft à 89,
36 ; au lieu que dans les quadratures fa pefanteur
■ augmentée eft à la pefanteur totale, comme 1 eft à
178* 73. Voye^ Q uadrature.
Quand la lune eft dans les fyçygies , fes apfîdes
.font rétrogrades. Voye^ Apside & Lune.
Quand la lune eft dans les fy^ygics, les noeuds fe
meuvent très-vite contre l’ordre des fignes ; enluite
le^ur mouvement fe rallentit petit-à-petit jufqu’à ce
qu’ils parviennent au repos, lorlque la lurife arrive
aux quadratures. Voy*{ Noeud.
Énfin , : quand les noeuds arrivent aux fytygics,
l’inclinaifon de l’orbite eft la plus petite de toutes.
Ajoutez que ces différentes inégalités ne font pas
..égales à chaque fy^ygic , mais toutes un peu plus
grandes dans la conjonction que dans l’oppofition.
Foye^ Planete , L une , &c.
C’eft au célébré M. Newton que nous devons l’explication
de toutes ces inégalités que les Aftrono-
mes ont obfervées fi long-tems, fans en pouvoir pénétrer
la caüfe. Ce célébré philofophe a fait voir qu’elles
éîoient la fuite de l’aCtion du foleil fur la lune,
S Z
&: il a employé toute uiîpfeCtion du livre premier
de fes principes à expliquer en détail cès différentes
inégalités, & à faire voir comment l’aCtion du foleil
fur la lune les produifoit. Cette feCtion eft la onzième
de ce premier livre ; & la propofition dans laquelle
il développe les caufes des inégalités dont il
s’agit, eft la foixarite - fixieme qui a un grand nombre
de corollaires. Nori-feulement ce grand géomètre
les a expliquées , il a donné auffi lë moyen de
les calculer par la théorie de la gravitation ; •& fes
calculs répondërit ttès-bien aux obfervations. Cet
accord a été confirmé depuis d’une maniéré plus indubitable
par les géomètres qui dans ces derniers
téifiS ont travaillé à la théorié de la lune, favoir,-
par MM. Eulèr, Clairant & moi. Foye{ Lune.
On peut dire que cette correfpondance & cette
précifion font la pierre de touche de tout fyftème
phyfique. Il n’y à pas d’apparence que la théorie des-
tourbillons cartéfiens puiffe jamais conduire à des
déterminations auffi exaftes & auffi précifes; on n’en
pourra jamais tirer que des explications vagues des
phénomènes, que l’on expliqueroit auffi-bien par
ce fecours, s’ils étoient tous différens de ce qu’ils
font. (O) S Z
SZASCOWÀ , en SEZACHSCHOV, ( Géogf:
mod. ). petite v ille de la baffe Pologne , au palatinat
deR a v a , entre Varfovie & Lencici.
SZEBRZIN , (Géog. mod.') petite ville de Polo-'
gne dans le palatinat de Ruffie , fur là rive gauche du
AVicperez, au nord-oueft de Tomarzon.
SZOPA, ( Hijl.mod. ) c’eft ainfi que l’on nom-
moit en Pologne un vafte bâtiment de bois foutenit
par des piliers. Autrefois il étoit ouvert de tous côtés
; mais actuellement il eft fermé pour éviter les
violences. Ce bâtiment fe conftruit au milieu du
champ oh s’affemble la diete de Pologne pour l’é-
leûion d’un roi ; il eft deftiné aux fénatêurs ; & les
I nonces ou députés de la nobleffe affilient à leurs délibérations
, dont ils rendent compte à leurs confti-
tuans.
SZUCZA , ( Géograp. mod. ) les François difent
Choue^a, ville de la Pruffe polonoife au palatinat de
Culm, fur le bord de la Viftule, à trois lieues de
Culm ; elle eft bâtie en briques, & a été long-tems
poffédée par les chevaliers teutoniques. Long. 3 6 ,
44. lac. S $ . iô . {D . ƒ. )
1
783
T T
« T, HR
Subft. mafe. ( Gramrn.) c’ eft la
vingtième lettre, & la feizie-
me confonne de notre alphabet.
Nous la nommons té par
un e fermé ; il vaudroit mieux
la nommer te par Ve muet. La
confonne correfpondante chez
_________ ______les Grecs eft t ou 1 , & ils la
nomment tau : fi elle eft jointe à une afpiration ; ce
qui eft l’équivalent de tk , c’eft ô ou Sr, & ils l’appellent
thêta, expreftion abrégée de tau héta, parce
qu’anciennement ils exprimoient la même choie par
tu. Foye^ H. Les Hébreux expriment la même articulation
par tt , qu’ils nomment teth ; le / afpiré par
I l , qu’ils appellent thau ; & le t accompagné d’un
fifflement, c’eft-à-dire, ts par X, à quoi ils donnent
le nom de tsàde.
La lettre t repréfente une articulation linguale
dentale , & forte, dont la foible' eft de. Foye{ Linguale.
Comme linguale, elle eft commuable avec '
toutes les autres articulations de même organe :
comme dentale, ellefe change plus aifément & plus
fréquemment avec les autres articulations linguales
produites par le même méchanifme; mais elle a avec
la foible la plus grande affinité poffible. De-là vient
qu’on la trouve fouvent employée pour d chez les
anciens, qui ont dit f e t , aput, quot, haut, pourfed,
apud, quod, haud; & au contraire adque pour atque.
Cette derniere propriété eft la caufe de la maniéré
dont nous prononçons le d final, quand le mot fui-
vant commence par une voyelle Ou par Un A afpiré;
nous changeons d en r , & nous prononçons grand
exemple, grand homme , comme, s’il y avoit grant
exemple, grant homme. Ce n’eft pas abfolument la
néceffitédu méchanifme qui nous conduit à ce changement
; c’eft le befoin de. la netteté : fi l’on prononçait
foiblement le d de grand écuyer, comme celui
de grande écurie, la diftin&ion des genres ne fèroit
plus marquée par la prononciation.
Une permutation remarquable du t , c’eft celle par
laquelle nous le prononçons comme une s , comme
dans objection, patient» Voye^ S. Seioppius, dans fon
traité de Qrthopoeiâ , qui eft à la fin de fa Grammaire
philofophique, nous trouve ridicules en cela : Maxi-
mè tarnen., dit-il, in eâ efferendâ ridiculi fimt Galli ,
quos cum intentio. dicenteS audias, intentio an inten-
fio ilia f i t , difcernere haud quaquam pqffis. Il ajoute
un peu plus bas : Non potejl vocalis pofi 1 pofita eam
habere vim , utfonum ilium qui T Huera fuus ac pro~.
prius efi ïmmütet .* naniuc ali Fabius , hic eft ilfus lit-
terarum ut euftodiant voc.es , .& v.èlut depofitum red-
dant legentibus : itaque f i in jufti, fonus Huera T efi
ajfinis Jono D , ac fine vllo fibilo, non.potefi ille alïus
atque alius efie in juftitia.
Il abufe, comme prefque tous les néographes., de
la maxime de Quintilien : les lettres font véritablement
deftinées à conlerver les fons ; mais elles ne
peuvent le faire qu’au moyen de la lignification arbitraire
qu’elles ont reçue de .’l’autorité d e i’ufage,
puifqu’elles. n’ont aucune lignification propre & naturelle.
Que l’on reproche .à notre ufage, j’y con-
fens, de n’avoir pas toute la fimplicité poffible : c’eft
un défaut qui lui eft commun avec les ufages de toutes
les langues, & qui par .conféquent, ne nous rend
pas plus ridicules en ce point , que ne le font en d’autres
les autres nations.
La lettre & l’articulation t font etiphoifiquës chez
nous , lorlque, par inverfion , nous mettons après
la tromemè perfônne fmguliere les mots i l, elle, &
fjmÈÊ qne cette troifieme perfonne finit par une
Tome JCVk
voyelle ; comme a-t-il reçu, aime-t-elle^ y atla-e-
vn : & dans ce cas , la lettre t fe place , comme on
voit, entre deux tirets. La lettre euphonique & les
tirets défignent l’union intime & indiffoluble du fu-
je t , i l, elle , ou on, avec le verbe ; & le choix du t
par préférence vient .de ce qu’il eft la marque ordinaire
de la troifieme perfonne. Voye.7 N.
T dans les anciens monumens lignifie affez fou-
vent Titus ou Tullius.
C’etoit auffi une note numérale qui Valoit ifio ;
& avec une barre horifontale au-deffus , T vaut,
160000. Le T‘ avec une forte d’accent aigu par en-
haut , valoit chez les Grecs 300 ; & fi l’accent étoit
en-bas, il valoit 1000 fois 3°o> 300000, Le 12
des Hébreux vaut 9 ; & avec deux points difpofés
au-deffus horifontalement, ÎD vaut 9000.
Nos monnoies marquées d’un T , ont été frappées
à Nantes. (£ . R. M. B.)
T t t t , ces trois premiers t -, dans leur figure font
de vrais i en otant le point & barrant la partie fupé-
rieure. Le quatrième a de plus Une ligne mixte ren-
verfee à fa partie inferieure. Ils fe forment dans leuf
première partie du mouvement fimple du poignet >
& dans la fécondé le poignet agit de concert avec
les doigts, Voye^ les Planch de VEcriture.
T , terme de Chirurgie,. e’eft le nom d’un bandage
aiirâdit à raifon de fa figure. Il eft deftiné à contenir
l’appàrèil convenable à l’opération de la fiftulé
a 1 anus-, aux maladies du perinee & du fondement;
On le fait avec deux bandes longues d ’une aune &
plus ou moins larges., fuivant le befoin. La bande
tranfverfale fert à entourer le corps fur les hanches ;
la perpendiculaire eftcoufue au milieu de celle-ci;
elle eft fendue jufqu’à fix ou huit travers de doigt
de.la ceinture. Le plein de cette bande paffe entré
les feffes', & s’appuie fur le périnée ; les deux chefs
font conduits à droite & à gauche entre la cuiffe &
les parties naturelles, pour venir s’attacher à la ceinture
par un noeud en boucle de chaque côté; Foyer
ce que nous avons dit de ce bandage à l’article Fistule
a l’anus , au mot Fistule. La figure 14. Plan-
\ c,ie X X V I. repréfente un T fimple; & la figure 13-.
I montre un double T. Dans celui-ci il y adeuxbrar.^
chçs-perpendiculaires , coufues à quatre travers dé
doigt de diftanêe l’une de l’autre. Le double T eon-
, vient plus particulièrement pour l’opération de la
taille & pour les maladies du périnée; parce qu’on
crpife.les deux branches fur le lieu malade, & quon
laiffe l’anus libre & à déèouvert : avantage que n’a
point le T fimple. Sur les conditions du linge propre à faire le bandage eh T , v o y e [ le m o t B a n d e . ( Y )
T , tn terme de mines ou d'Artillerie , fe dit d’uné
figure qui a beaucoup de rapport à celle d’un T Ôc
qui fe forme par la difpofition & l’arrangement des
fourneaux, chambres, ou loge mens * qui lé font fous
Une piece de fortification pour la faire fauter. Voyez
Mine. ( Q ) .. ^ *
T , en.Mufiqut; cetté lettre fe trouvé quelquefois
dans les partitions, pour défigner la partie de la
taille, lorfque cette taille -prend la place de la baffe*
& qu’elle eft écrite fur la même portée, la baffe gar’
darit le lacet. Voye^ T AILLÉ.
Quelquefois dans les parties de fymphonie le T
fignifie^tous ou tutti, & eft oppofé à la lettre S , où
au mot feul ou fo lo , qui alors doit néceffairement
avoir été -écrit auparavant dans la même partie;
Enfin, le T ou tr, fur une note, marque dans la
mufique italienne, ce qu’ils appellent tril/o, & nous;
tremblement ou cadence. Ce T , dans la mufique frai**
, çoifè, a pris la forme d’une petite croix. (6")
1 G G g g g