teinte de b run, excepté la gorge & la poitrine qui
font blanches. , ’
Le Jinge-lion : le nom dé ce Jinge vient de ce qu’il
à comme le lion de longs poils en forme de crinière
fur le cou 8c fur la poitrine ; ces poils font blanchâtres
; le mufeau brun.
U Jinge verd : il a quinze pouces de longueur ,$ I
depuis le fommet de la tête jufqu’à fa queue qui
eft longue de quatorze pouces. Le poil efl de
couleur mêlée de gris 8c de jaunâtre fur le deflus
de la tête & du dos, de couleur grife fur la queue 8c
fur les côtés & l’extérieur des jambes, de couleur
blanche fur l’intérieur des jambes 8c fur la partie inférieure
du corps: les joues ont de longs poils blancs:’
les poils font courts 8c arrondis.
Le grand Jinge de la Cochinchine : il a environ deux
pies de longueur depuis le fommet de la tête jufqu’à
la queue qui eft longue d’un pié neuf pouces. Les joues
ont de longs poils d’un blanc jaunâtre ; il y a fur le
cou un collier de couleur de marron pourpré ; la
face, les jambes & les piés de derrière font de la
même couleur ; le delfous de la tête, le corps 8c les
bras font gris; le front, le deflus des épaules, les
çuifîes 8c les piés de devant ont une couleur noire ;
les avant-bras & la queue font blancs ; il y a une
tache blanche fur le dos près de la queue : les ongles
des pouces font courts 8c arrondis.
Le Jinge de Guinée à barbe jaunâtre : on trouve aufli
ce Jinge au Brefil. Il a le mufeau bleuâtre, la plus
grande partie du corps de couleur noirâtre mêlée d’une
couleur d’ambre, le-ventre de couleur grife-hleuâtre,
les jambes 8c les piés noirs , & la queue d’un roux-
jaunâtre depuis le milieu de fa longueur jufqu’à l’extrémité.
Les joues 8c les oreilles ont une grande
quantité de longs poils d’un blanc-jaunâtre.
Le jinge rouge de Cayenne : il eft très-gros & d’un
rouge-bay foncé. Une conformation particulière de
l’os hioïde rend le fon de fa voix effroyable lorfqu’il
crie.
Le Jinge blanc a barbe noire.
Le Jinge noir à barbe blanche.
Le Jinge de Guinée à barbe blanche : on trouve aufli
ce Jinge 311 Brefil. Il eft de couleur brune avec de
petits points blancs, excepté iur la poitrine 8c fur
le ventre qui font blancs en entier.
Le Jinge barbu : il eft ainfi nommé, parce qu’il a
line barbe longue d’environ flx pouces. Son poil eft
c cu rt , lifle, luifant, 8c de couleur noire melée de
brun, excepté fur la poitrine 8c fur la partie antérieure
du ventre, où il eft blanc.
Le jinge barbu à queue de lion : ce Jinge a été ainfi
nommé parce qu’il a une barbe blanche, longue de
neuf pouces, 8c comme le lion, un bouquet de poil
au bout de la queue. Les poils de la partie fupé-
rieure du corps ont une couleur noire, mêlée de
brün; ceux de la partie inférieure font blancs 8c
longs : les ongles different peu de ceux de l’homme.
Le Jinge noir d'Egypte : il a de longs poils autour
de la face.
Le Jinge roux d'Egypte : il éft de la taille d’un grand
chat ; il a une chevelure blanche autour de la face
qui eft noire.
Le petit Jinge du Mexique : il a environ fept pouces
de longueur, depuis le fommet de la tête jufqu’à l’origine
de la queue qui eft longue à peu-près d’un pié.
La face eft noire 8c nue julqu’au-delà des oreilles ;
le deflus du corps a une couleur mêlée de brun 8c
de roux ; le deflous 8c les quatre piés font blanchâtres
; la queue eft en partie rouffe 8c en partie noire:
les ongles»des pouces des piés de derrière font larges
, plats 8c arrondis.
Le belçebut : ce Jinge a quinze pouces de longueur,
depuis le fommet de la tête jufqu’à la queue qui eft
longue de deux piés, terminée en pointe, 8c njje
fur fa face inférieure j depuis les deux tiers de fa
longueur jufqu’à l’extrémité : cette partie eft revêtue
d’une peau fillortnée comme celle de la plante
des piés. Aufli cet animal fe fert-il de fa queue comme
d’une cinquième jambe: il embraffe, il faifit, il
empoigne, po.ur ainfi dire, avec l’extrémité de fà
queue ce qu’il veut porter à fa bouche. La face dé
ce Jinge, les oreilles, la tê te , la partie antérieure
du dos, la partie extérieure du bras , de la cuiffe 8c ,
la jambe, l’avant-bras, les piés 8c la queue font
noirs ; la partie poftérieure dit dos eft d’un brun-
noirâtre ; les côtes font roux ; la gorge, la poitrine
le ventre, la partie intérieure du bas de la cuiffe 8c
de la jâmbe font d’un blanc-fale 8c jaunâtre : il n’y a
que quatre doigts aux piés de devanri
Race cinquième. Les Jinges qui ont la queue longue
8c le mufeau alongé : on leur a donné le nom de
cercopithèques cinocephales.
Le cercopithe-cinocephale : il ne différé du fingé
qu’en ce qu’il a une queue 8c le mufeau alongé. 11
y a des cercopiteques-cinocephales de différente^
grandeurs : on les trouve en Afrique.
Le makaque : il a plus d’un pié de longueur, depuis
le fommet de la tête jufcju’à la queue qui n’ eft
longue que d’un pié, & courbee en arc. Le poil a les
mêmes couleurs que celui du loup; les narines font
fendues 8c élevées ; il n’y a point de poil fur les fef-
fes : on trouve cet animal dans le royaume d’Angola'
8c dans la Guyane.
Le magot ou tartarin : il eft à peu-près de la grandeur
d’un dogue ; il a le nez gros, nud , cannelé 8c
de couleur violette ; les poils ont une couleur grife-
blanchâtre ; ceux de la partie antérieure du corps
font très-longs : on trouve cet animal en Afiè & en
Afrique.
M. de la Condamine nous apprend, Mêm. de l'académie
i j q S , que les Jinges font le gibier le plus
ordinaire 8c le plus du goût des indiens de l’Amazone.
Quand ils ne font pas châties ni pourfuivis, .
ils fe laiffent approcher de l’homme fans marquer
de crainte. C’eft à quoi les fauvages de l’Amazone
reconnoiffent quand ils vont à la découverte, fi un
pays eft neuf, ou n’a pas été fréquenté par des
hommes. Daris tout le cours de la navigation fur cé
fleu ve, on en voit un fi grand nombre 8c tant d’ef-
peces différentes, que la feule énumération en feroit
ennuyeufe. Il y en à d’aufli grands qu’un levrier, 8c
d’autres aufli petits qu’un rat, non-leulement les fa-
pajous y font communs; mais il y en a d’autres plus
petits encore, difficiles à apprivoifer, dont le poil eft:
long,luftré ordinairement de couleur marron,& quelquefois
moucheté de fauve ; ils ont la queue deux
fois aufli longue que le corps, la tête petite 8c quar-
r é e , les oreilles pointues 8c faillantes comme les
chats ; ceux-ci ne reffemblent point aux autres Jinges
> ayant plutôt l’air 8c le port d’un petit lion. On
les nomme pinches à Maynas, 8c tamarins à Cayenne.
Les anciens , mém. de Vacadémie des Scitnc. ont
décrit l’anatomie du Jinge ; mais il y faut joindre les
Remarques de M. Hunauld qui font dans les mémoires
modernes de la même académie, année En
j général, on a montré depuis long-tems tant de curio-
fité pour la diffeftion du Jinge » qu’on a donné fou-
vent 8c repréfenté des parties de cet animal, comme
tirées de cadavres humains. Galien a montré
l’exemple à fes fucceffeurs; 8c je crois queVéfale lui-
même a fait une ou deux fois cette petite fiiper-
cherie.
S iN G E , f. m. ( Architecl. ) machine compofée de
deux croix de S. André, avec un treuil à bras , ou à
double manivelle, qui fert à enlever des fardeaux,
à tirer la fouille d’un puits, 8c à y defcendre le moi-
lon 8c le mortier, pour le fonder. Daviler. (D .J .)
SjJfGE, 1. in. Urne de Perfpeclive7 c’eft un inftru-
I
ment de perfpeôive qui fert à copier des tableaux
■ & à les réduire du grand au petit p ié , ou du petit pié
au grand, dans la proportion requife ; mais le vrai
mot eft pantographe. Voye{ P a n t o g r a p h e . (D . /.)
SINGERIE de TÉNIERS , ( Peint. Grav.) on appelle
la fingeriede Téniers, toiis les linges que ce peintre
a répréfentés ; les uns habillés en juges les autres
en prêtres , les autres en moines, &c. On voit
dans hifingerie de Téniers, tous les a fleurs de la comédie
italienne, en forte que c’eft un finge qui eft
habillé en arlequin , un autre repréfente fcaramou-
ch e , un autre, Colombine, &c. Les eftampes qu’on
en a gravées , s’appellent auflifingeries. (D . J.)
SINGHILLOS , ( Hifi.mod.) c’eft le nom que
les Jagas 7 peuple anthropophage de l’intérieur de
..l’Afrique , donnent à leurs prêtres ; ce font eux qui
font chargés de confulter les mânes de leurs ancêtres
<jui paroiffent être lesfeuls dieux que ces peuples con-
«oiffent ; les prêtres le font par des conjurations,
accompagnées ordinairement de facrifïces humains,
que l’on fait en préfence des offemens des rois , conservés
pour cet effet après leur m$>rt, dans des ef-
peces deboëtes, ou de chaffes portatives. Ces prêtres
, dont l’empire eft fondé fur la cruauté 8c la fu-
■ perihtion., perfuadent à leurs concitoyens que toutes
les calamités qui leur arrivent, font des effets
de là vengeance de leurs divinités irritées , 8c qui
veulent être appaifées par des hécatombes de vidti-
mes humaines ; jamais le fang humain .ne coule afl'ez
abondament au gré de ces odieux miniftres ; les moindres
fouffles de vents , les tempêtes , les orages en
un mot les évênemens les plus communs, annoncent
Ja colere 8c les plaintes des ombres altérées de fang ;
plus coupables en celà que les peuples aveugles 8c
barbares qu’ils gouvernent, 8c qu’ils entretiennent
par la terreur dans des pratiques révoltantes ; c’eft
■ à leurs fuggeftions que font dues les cruautés que ces
fauvages exercent fur tous leurs voifins ; ce font ces
prêtres qui leur perfuadent que plus ils feront inhu-
maihs, plus ils plairont aux puiflànces inconnues
de qui ils croient dépendre. Voye^ Varticle Jagas. ?
SINGJDAVA , ( Géog. anc. ) ville de la Dace
lelon Ptolomee , l. III. c.viij. le nom moderne eft
à ce qu’on prétend, Enyed, & en allemand, Enec-
*yn. (D . /.) ’ *
SINGID URfUM, ( Géog. anc. ) pu Singindunum,
ou Sigendunum, ville de la Pannonie, que l’itinérai-
te d’Antoine marque fur la route d’Italie, en orient
en paffant parle mont d’Or. Ptolomée met cette place
au nombre des villes méditerranées de la haute
Moefie, car, comme Pline nous l’apprend , la Moelle
tut ajoutée à la Pannonie ; Singidunum étoit limée
Aune petite diftance delà Save. Holftein juge que
c eft à préfent Zinderin , dans la Servie.
J°vien ( Flavius Claudius Jovianus ) naquit à Sin-
gidunum, vers l’an 33 1 , 8c fut proclamé empereur
pari armee romaine, en 363 , après la mort de Julien.
Il fit auflitôt la paix avec les Perfes , par une
négociation qu’ils tirèrent exprès en longueur pour
taire confumer aux Romains ce qui leur reftoit de
vivres. Alors le nouvel empereur, preffé de lafaim,
dans la crainte affez bien fondée, que quelqu’au-
tre , profitant de fon abfence, ne prît aufli le diade-
nie,conclut avec Sapor un traité apparemment nécef-
a e , certainement honteux. Il céda par ce traité,
£ s <:lnq provinces tranftigritaines , avec la ville de
iNiUbe , qui etoit le boulevart de l’empire , en
? jS nt, ’ rQ- nJei^le prince avoit généreufement con-
ieiie la toi chrétienne, & perlévéra dans la même
ceur an£c f w 1S 11 Pr,°P.ola d’éteindre par la dou-
feot mois s ! ^ eS- ^ s?n regne ne dura que
; ilfu t étou& clans fon lit,
i j j f j ‘ aS.e 3 3 ans, par la vapeur du char-
^ Tm e X r ï aUUmé danS Chambre. M. l’abbé
■ ■ ■ ■ H
contourner avec lVcordeait^ie ceinn'e^d’une voût!= *
les marches ,^la coquill/d’un efcalier, les montures
n aÆ m oP 11 ■ > P ° " ÏÏË « « e court“
qU’°na?PeUe “ “
W Êm Ë Ê Ë Ê lË B tM ■
golfe de Monte-Santo. Elle conferve le nom de^’an-
■ giucus B Jinus.U ( H D . J . UVdit ) donné le fien au »g olfee °H
■ ■ B S i E l na,. Bo'an. ) plante
H H g S a? f ar ! <*uis’attache au «One L ar-
fires , «c dont tl fort une grande feuille longue de
deux ou trots pies, fort épaiffe, & large de luatre
doigts, les habnans ecrafent cette feuilfe, aprl s H
voir chauffée au feu , & $ e n frottent fo tout des
HH yeux, pour s éclaircir la vue. es
! “ H H H ( Géogr. màd.\ ville lad.es-’ a“ ™yaume de Siam , M la cÔte*oricn-
tale de la prefqu île de Malàca, k l’embouchure d’une
t / ) ,e a e dans ie *oife de patana-
S H « ÎU L A R I « ( Moult. ) on prend ordinai-
rement cemot en mauvaife part; M i
affectation de moeurs , d’opinions , de maniérés d'a.
g ir , ou de s’habiller, contre l’ufage ordinaire ■ ce-
^ a n t i l f a u t d i& n g n e r l a > g i „ fe'fo i.b le ’, de '
1 “. Tout homme de bon feus tombera d’accord
avecmoi que Ia>gidWeft digne de nos élogS
orfque maigre la multitude qui s’f éppofe , ellefuit
ffl|les maximes fembiables B de la morale & de ltonneur; dans de
cas , îlfautfavoir quecé n’eft pas lacôù i ’ ” a,s le dev?«-. 9“ eft la réglé de nos ac-
ns, & que ce qui doit diriger notre conduite, eft
la nature même .des chofes : a l f e la finguUriti devient
une vertu, ijuj éleve un hommé à | :Heffus des
autres , parce que c’eft le cai-acdere d’un efprit foi-
b ie , de vivre dans une oppoiition continuelle à fes
puroopprreess fe_n_ti_m_e_n_s ^& de n’oferparoître ce qu’on eft '
ou ce qu’on doit être.
X^JmguUnti n’eft donc vicieufe que lorfqu’elle
faitagir les hommes çontre les lumières de la raifon
ou qu elle les porte à fe diftinguer par quelques niai-
.fçnes; comme je ne doute pas que tout le inonde ne
condamne les perfcnnes qui fe fingularifent par les
mauvaifes moeurs , le défordre & l’impiété f je ne
m arreté qu à ceux, qui fe rendent remarquables par
labifarrene de leurs habits , de leurs maniérés /d e
leurs dncours, ou de telles autres chofes de peu d’importance
dans Ja conduite de la vie civile ; il eft certain
qu à tous ces égards,. on doit donner beaucoup
à la coutume & quoique l’on puiffe avoir quelque
ombre de raffon p o u t r e fuivre pas la foule, on
doit lacrifier fon humeur particulière & fes opinions
, aux ufages reçus du public.
Il finit donc s’y prêter, & fe reffouvenir qu’en
uxyant toujours le bon fens même, On peut paroître*
ridicule dans 1 efprit de gens qui nous font beaucoup
intérieurs , 8c fe rendre moins propres à être utile
aux autres , dans des affaires réellement importanf
i d ii
1 1