binaires, qui ont été publiéesyar-lé P. Merfèrtrie, & '
depuis par différens auteurs.
Table des pefantetirs fpécifiques-dçdifférciisfblides.
‘Un poids:de cent livres d’or eft égal eh volume à
y i ’ j de mercure.
{■ de plçmb,
54 i ; d’argent. ,
-47 j- dé cuivre.
4 5 . d’airain.
4 1 de fer.
■3 9 d’étain.
38 ^ d’étain fin.
2.6 d’aimaht.
21 de marbre.
•14 depierre.
j z I detoufre.
5 de cire.
5 -j. d’eau.
■ Voyèi h Varticle BA LAN C E HYD RO STAT IQU E Une
t a b le p lu s é te n d u e . v '
8 ° . Un c o rp s fp é c ifiq u em en t p lu s p e fa n t q u ’u n
f lu id e , y defeendavec u n e p e fa n teu r é g a le à l ’e x c è s
- de fon p o id s fu r c e lu i d’ u n p a r e i l v o lum e d e c e flu id e .
Donc i° . la force qui peut foutenir dans un fluide
-un qorps fpécifiquement-plus.pefant, eft égalé à 1 excès
de la pefanteur abfolue de ce corps , fur celle d un
pareil volume de fluide. Par exemple-, 47liv. ÿ de
cuivre, perdent cinq liv. êc un tiers de leur-poids
dans l’eau; donc une puiflance de 42 liv. fuffit.pour
■ les y .foutenir. \ £
2°.Puifque l’excès de poids d’un folide fur le poids
d’un fluide, eft moindre que l’excès du-même furie
poids d’un fluide plus-léger, ç ë folide defeendr a ave c
moins de vîteffe dans un fluide plus pefant que dans
=un autre plus léger. - .
9°. Un corps fpécifiqùemerit plus léger qu’iift fluide
, enfonce dans ce fluide jufqu’à ce que le poids
d’une quantité de ce fluide, égalé en maffe à la partie
qui eft .plongée, fojt égal au poids du corps ëh-
Donc t° . puifque les planteurs fpécifiques des
corps qui ont le même^poids, font réciproquement
comme leurs volumes que des volumes de même
poids-dans différens fluides, font comme les parties
du même folide qui y font plongées ; les .pefanteurs
Spécifiques des fluides font réciproquement comme les
parties du même corps qui y font plongées.'
23. Un folide donc enfonce plus avant dans un fluide
plus léger que dans un plus pefant, & d’autant
plus profondément que le rapport de la pefanteur fpécifique
du folide à celle du fluide eft plus grand.
30. Si un corps eft de la même pefanteur fpécifique
qu’un fluide, tout le corps y enfoncera ; & il s’arrêtera
dans quelque endroit du fluide qu’on le place.
40. Si un corps fpécifiquement plus léger qu’un
fluide , y eft entièrement plongé, il fera forcé par
-les colonnes collatérales du fluide de remonter avec
une force égale à l’excès de pefanteur d’un pareil volume
du fluide fur la pefanteur du folide.
50. Donc un corps fpécifiquement plus léger qu’un
-fluide , & placé dans le fond d’un vafe que ce fluide
-remplit, fera foulevé &c remontera.
- 1 oQ. La pefanteur fpécifique d’un folide eft à la pesanteurfpécifique
d’un fluide plus léger, d iiil eft plon-
g é , comme la maffe de la partie qui y eft plongée eft
-à toute la maffe entière.
1 1°. Les pefanteurs fpécifiques des folides égaux,
■ font comme leurs parties plongées dans le même
-fluide.
12°. 'La pefanteur & la maffe d’un corps , & la pesanteur
d’un fluide fpécifiquement plus pefant étant
données,trouver la force requife pour tenir le folide
plongé entièrement dans le fluide.
Comme cette force eft égale à l’excès de pefanteur
d ’un pareil volume de fluide, fur celle du folide, au
moyen de la maffe donnée du folide & du poids d’un
-pie cubique du fluide, trouvez par la réglé de trois,
âe poids d’un volume de fluide égal à celui du corps.
Otez- en lé poids du folide ; le -refte eft la force demain
dée. Par exemple, fuppofez-que l’on demande la force
néceflaire pour foutenir dans l’eau un folide de
8 piés cubes de volume, &c de 100lrv. de pefanteur;
,puifqu’un pié cubique d’eau pefe 70 liv. le poids de
8 piés1 cubes d’eau eft 560 , ôtez-en 100 liv. qui eft
la pefanteur du folide, les 460 liv. reftantes' font la
force nécèflairepour tenir le folide dans' l’-eau Scl’ern-,
pêcher de remonter., - , , ;. .
D ’où il fuit qqe pùifqti’un corps monte dànsuf»
folide fpécifiquement‘plus pefant, avec une force
égale à.celle qui pourrait l’empêcher de monter, oft
peut pareillement par le préferit problème, trouver
la force avec laquélle un corps fpécifiquement plus
léger monte , où-tend'à monter, dans un fluide plus
..pefant. • _ . ;. > •
130. La pefàritèUr d’un cofps qui doit être conf-
truit d’une matière, fpécifiquement plus pefante , &C
celle d’un fluide fpécifiquement plus léger, étant donnée,déterminer la cavité que lecorps doit avoir
pour nager fur le fluide. , . . -,
La pefanteurd’un pié cubique de fluide étant donnée,
on trouve par l’a réglé de trois , le volume de là
portion du fluide égale en poids au corps.- Si dpnc
ôn fait la cavité du corps telle que le volume foit un
peu plus grand que çë volume trouvé, lè corps aura
■ moins de pefanteur foiis le même volume, que le fluir;
de , & par conféquent fera fpécifiqiiement plus 1&-
ger, & ainfi nagera fur le fluide. Par exemple', fup-
•pofez qu’on propofe de faire une boule de fer du
poids de 30 liv. de. telle forte qu’elle puiffe nager fur
l’eau. Puifque-le poids d’un pie cubique d’eau èft 7a
liv. une maffe d’eau égalé en poids à 30 liv.contiendra
les l d’un pié cube, & on trouvera facilement lé
diamètre d’une fpherë qui ait y de pies 'cubés dé fô-
Edité.. On fera enfuite la boule de fer de manière
qu’elle foit creufe en-dedans, Sc que fon diaffiefrefoit
plus grand que le diamètre trouvé ; cette boule fur-,
-nagera. . . .
Ces différens théorèmes qu’on à annoncés * peu^
Vent non feulement fè démontrer par les principes
de méchanique, mais encore être confirmés par l'expérience.
VoyefU coiirs de -phyfiiqûe expérimentale de
M. Cottes, traduit de l’anglois M. lé Monnier,
do&eur en médecine de la faculté de Paris, & de l’académie
royale des Sciences de Paris -, 1742. Voye^
aufli l'article Fluide. Wolf & Chambérs. (JE)
S p é c i f i q u e , ( Médec. ) nous entendons par fpécifiques
, les médieamens dont la vertu eft telle qu’ils
font plus efficaces contre certaines maladies détermi-
! nées , que contre d’autres ; enforte que leurs vertus
réunies , rempliffent plufieurs indications curatives
de la même maladie. La rhubarbe, par exemple, mérite
la préférence fur les autres médieamens laxatifs
dans la diarrhée , en ce que non-feulement elle évacue
mais tempere par fon amertume balfamique les
fues cauftiques , & qu’en ceffant d’opérer comme
purgatif, elle fortifie le ton des inteftins trop affoi-
b li, à caufe des particules légèrement aftringentes
qu’elle contient.
On donne à d’autres médieamens le nom de fpécifiques
, parce qu’une longue expérience a fait con-
noître la vertu qu’ils ont de produire des effets favo-
! râbles dans certaines maladies ; c’eft ce qui a fait
donner au quinquina le nom de fpécifique, pour arrêter
les accès des livres intermittentes ; à l’opium,pour
Calmer les douleurs ; aux mercuriels, pour guérir les
maladies vénériennes.
Enfin, il y a des remedes que les médecins ap-
; pëllentfpécifiques, pour défigner feulement qu’ilsfont
plus amis que d’autres des parties qu’attaque la maladie
, & qu’ils leur font principalement reflentir leur
opération ; c’eft ainfi que les nerfs & les parties ner-
vevffes fe trouvent très-bien des remedes empreints
•d\ine huile fubtile-, aromatique , de bonne' odeur ;
qu’ils fe trouvent mal des remedes irritant. Dans
la putridité , l’eftomaceft rejoui par les acides qui fè
trouvent contraires aux maladies des bronches dés
poumons. Les cantharides ne font point d’impreffion
fur l’eftomac -, mais elles picotent les canaux urinaires
des reins, les ureteres ,1a veffie , & leur cattferrt
des contrarions fpafmodiques.
Après avoir indiqué les divers feiïs qu’on peut
'donner aux remedes nommes fpécifiques en médecine,
-nous allons indiquer en peu de mots , ceux qui conviennent
davantage pour la guérifonde différentes
maladies les plus communes.
Le quinquina n’a point perdu la réputation qii’il
's’ eft acquifedès le commencement, d’être le fpécifique
des fievres intermittentes, ou du moins d’en réprimer
les accès : le fait eft certain, quoique là manière
foit inconnue. On loue encore avec raifon \
-dans les mêmes fievres, les fleurs de camomille ordinaire
, parce que leur amertiime & leur huile ont
•une vertu'antifpafrnc diqiie , &une autre tonique légèrement
aftringente.
La teinture de rhubarb e & de'gentiane , préparée
avec ùne leflive de celle de tartre, & l’efprit uri-
neux du fcl ammoniac,a dans plufieursefpeces dé fièvres
quartes , une e'fpece de vertu fpécifique ; mais
’'quand cette fievre ne cede pas à ce remede , il pa-
voît qii’on peut recourir avantageufement aii mercu-
* e doux , OU diaphôrétiqûe -, 'bien préparé.
■ ’Le nitre dépuré avec un peu de camphre,les adou-
piffans , les doux anodins, les émuUions, & les dia-
:phofétiques fixes-, ont Une efpece de vertu particulière
dans toutes les inflammations qui font accompagnées
de fievre , & qui communément attaquent lès
^parties nerveufes , comme font lès membranes du
xerveau-, les tunique's de l’eftomac, la plevre, les
bronches des poumons.
Lorfque les humeurs ont une difpofition maligne -,
Veft-à-dire une difpofition -à la piitréfaftion, le camphre
marié avec le nitre, mérite des éloges, foit que
les maladies foient aiguës où chrohiques. On doit
regarder le vinaigre-, oufimple, ou chargé de là teinture
des racines cordiales, comme le meilleur des
alexiteres, dans là pèfte même. Le fuc de limôns, de
citrons , le firop de limon aromatifé avec l’huile dè
tedre -, refiftent puiffâmmènt en qualité d’acides , à
la diffolution corruptible des humeurs.
, Les doulèurs canfées par un refferrement fpàfmô-
dique , font utilement mitigées par la liqueur ano'-
<d:ne minérale d’Hoffman ; les vents dont la raréfaction
caufe Une extenfion doulourenfe .des membranes
del’ eftomac & des inteftins \ fe diffipeiit avânta-
geufement, toutes les fois qu’il n’y a point d'inflammation
, par i’écôrce d’orânge j'ointe aux fleurs de camomille
, & par d’autres remedes femblables, qui
-ont une huile fùbtile , vaporeufe , réunie à un principe
aromatique , qui fortifient & adouciffent.
; Les goutteux font foulagés par l’ufage abondant
& continue d’une déco&ioh dè racine d’armoife \
de feorzonere, de fqüine ; de régliffe, & de polypo-
de ; le rob de fureau , pris intérieurèment à la dofe
d’une once ; dans un liquide convenable, eft une efpece
de fpécifique pour exciter la tranfpiration.
Les accidens hyftériqùes & hypocondriaques, qui
proviennent de la contrariiort fpafmodique du fyftè-
me des nerfs , he connoiffent point de meilleur re-
mede que l’ exercice du corps, les gommes balfa-
miques , comme l’affa foetida, le fagapenum , l’opo-
panax, le caftoreum ^ l’extrait de rhubarbe , la myrrhe
& le fafran , pris fouvent à dofe modérée , pàr-
« q ue. c es remedes diffolvent les limieùfs tehaces,
. |ort*hent le ton des parties nerveufes.
Lorfque le tiffu véficulaire des poumons eft engorge
dans l’afthme par une pituite épaiffe, la gomme
ammohiaque , le baùftie du Pérou , Popopanax’-,'
rediiits en pilules, où eh effence, avec la teiritlire de
tartre , font lês remedes les plus fpécifiques , Ç’eft-à-
dire les plus: appropriés à cette maladie.
Quand les mômês poumons commencent à être attaqués
de phthifie , c’eft fùr-tout dans le lait d’anef-
fe , ou feul, oii coupé avec les eaux de Selter, qu’il
faut chercher le reihede fpécifiqùe à ce mal , en y
joignant l’exercice modéré à cheval, avec le régime
convenable d’ailleurs, pour prévenir la i>utriditédès
"humeurs.
L’hydropifie dépendant d’ùhe infinité de çàùfes
particulières, n’a point de remedes fpécifiques ; mais
'comme l’éctmlerhent des urines eft qtielqûefois u a
des moyens deftinés à évacuer les eaux des hydro-
piques , on peut confeiller la poudre des cantharides
, mêléeavéc le fel de tartre, "quelques grains
de nitre dépuré, &c de camphre, fi les humeurs ont
dilpôfition à prendre le c'ôurs des iirines pour s’éva-
cuèr ; il faut enfuite fortifier le corps par de s bandages.
' La difpofition des rems à forihér du gravier, demande
un long & fréquent ufage de l’infufion dés
fommités de mille feuilles , âinïi que l’écôrce des racines
d’âcàcia j infufêe dans l’eau.
La diffenterie;, maladie côntagieûfe qui fait quelquefois
de grands ravages , eft ordinairement neu-
reufement guérie par la racine de l ’Amérique , connue
fous le nom à’ipecacluanha , quipaffe dans ce mal
pour un fpécifique.
On preferit, entre les remedes qui peuvent émouf-
fer l’acrimoftie , les diaphorétiques doux , les tem-
pérans , & l’infufion légère de rhubarbe ; enfin on
emploie avec fuccès , l’écorce de cafcarille,pour raffermir
les fibres relâchées des inteftins, & calmer les
mouvemens défordonnés.
. Les vers, qui préfentent quelquefois la fcène de
plufieurs accidens , font heure ufement attaqués 8c
chaffés du corps par l’extrait de rhubarbe, & fur- ^
tout par le diàgr'ède, & le mercure doux : on peut,
dans les enfans , faire précéder l’ufage de ces remedes
, par quelques cuillerées d’hùile d’o live, Ou d’amande
douce, lefqüels comme tous les huileux, cau-
fent îa mort des vers , fur-toüt fi les enfans font à;
jeun.
Dans lès maladies vénériennes, lè bois & l’écorce
de gayac, mais fur-tout le mercure , paffent depuis
lông-tèms pour être- les meilleur s fpécifiques connus»
Le gaÿâc empreint l’eau dans laquelle on le fait bouillir
, d’un fel fûbtil refineux, qui accéléré là circulation
de la maffe du faiig & des humeurs ; ce qui tend
à diffoùdre les fiies tenaces ; & à lever les obftruc-
tlons.
On attaque avec fuccès les maladies cutanées j?
telles que l’herpès, la gale, & autres exulcérations de
la peau, parle foufre diaphoretiqüe d’antimoine , &
en général par les antimoniaux.
La ftagiiatiôn des humeurs & dit fairtg , qui procédé
d’une contufiori des parties extérieures, outre les
remedes externes, admet intérieurement l’ufage de
l’infufion, pu de la déepdion du damozanium , &
autres plantes de ce genre, qui poffedent des vertus
incifives , réfolutives , & difeuffives.
. V o ilà , dans plufieurs maladies; les remedes choi-
fis que l’expérience a fait connoître pour les plus utiles
, & dont la plupart font honorés du titre de fpécifiques
; cependant lès vertus de tous ces médieamens;
même des plus vantés, he font jamais que relatives;
bornées & limitées à certaines difpofitions & circonf-
tances; ils demandent toiis d’être réglés périme méthode
convenable, & par les lumières d’un fagë me*
decin qui connoiffe lescaufes de la maladie, le régime
; le genre de vie qu’il faut fuivrç pendant l’ufagÇ