&e la flatoflie, les proteftations, les contrats,8cau-
tres ; comme elles ont auffi le privilège de pouvoir
juger à mort, les femmes ne poffedent jamais de ces
fortes dçflaroflies, ni aucun jeune homme'avant fa
majorité. (D . J. )
STASE, f. f. ( Gram. & Méd. ) repos des humeurs
dans queiques-parties du corps, où elles ne devroient
point s’arrêter. La -ftagnation fuppofe encore un peu
de mouvement, il n’y en a plus dans la flafe. _
S T A T A M A TER , (.Mythol.) h-rner i Stata, divinité
qu’on honoroit à Rome dans le marché public,
en allumant -de grands feux en fon honneur ; c’étoit
la divinité protectrice de Rome qu’on vénéroit ainfi.
(D . J .)
S T A T A NUM VINUM, (Littérature.) Strabon,
Rv. K-pag. 243.vante une forte de vin ainfi nommé
du lieu où on le recueilloit. Ce lieu devoit être dans
k Latium ou danÿ la Campanie. Pline, L X IK c.vj,
qui connoit ce v in , dit qu’il croiffoit au voifmage
de Falerne, 8c peut-être aux environs des marais.
Statines, qui pouvoient lui donner leur nom. Athénée
/. I. c. xxj. fait auffi mention de ce vin. (D . J . )
STATEN-EYLAND, ( Géog. mod. ) é’ell-à-dire
Iles des Etats, parce qu’elles ont été découvertes par
les fujets des Etats-généraux. Ce font trois îles de
la mer Glaciale , éloignées les unes des autres, mais
qui appartient à-préfe-nt à la R utile la difficulté eft
de les rendre habitables. (D . J.)
S T A T E R, (Mon. des Hébreux.) <rr*T»p, pièce de
monnoie qui valoit un fîcle, ou quatre drachmes.
Les receveurs du temple ayant demande à faint
■ Pierre, fi leur maître ne payoit pas le didrachme ( j ’ai
Yii plulîeurs anciennes -éditions du Nouveau-Tefta-
ment en françois'où il y a l es dix drachmes, les traducteurs
ayant ignoré que didrachme étoit deux drachmes
,•& non dix. ) Jefus-Chrift voulant fatisfaire à
cet impôt, envoya Pierre pêcher dans le lac de Tibe-.
riade, 8c l’apôtre y prit à la ligne un poiffon qui s v oit dans fon gofier un jU t e r . Cette piece de mon-
noie fer vit à acquitter ce que Jefus-Chrift 8c faint
Pierre dévoient pour le temple , favoir un didrachme
ou un demi-ficle chacun par annee. Matt. xvij. 24*
- 2 7 . ( D . J . )
S T A T E R A , ( Littérature. ) la différence etoit
grande entre flatera, flrutina, 8c Tibra, chez les Romains.
Libraétoit une balance compofée comme les
nôtres., de deux baffins, d’im fléau, d’une languette,
& chaffe. Trutina étoit proprement la languette de
la balance qui marque -l’egalite du poids j fccflatera
étoit ce qu’eft parmi nous la romaine : mais au-lieu
du crochet qui porte le fardeau, il y avoit un baffin.
W Ë J. )
, S T A T È R E , f. f. ( Antiq. rom.) flatera, balance
romaine : voici la defcription qu’en donne Vitruv-e,
liv. X . c. vuj. l’anfe qui eft comme le centre du fléau,
étant attachée comme elle e ft, proche de l’extrémité
à laquelle le baffin eft pendu, plus le poids qui
coule le long de l’autre extrémité du fléau, eft pouffé
en avant fur les points qui y font marques, plus il
aura la force d’égaler une grande pefanteur, félon
que le poids étant éloigné-du centre , aura mis -le
fléau en équilibre ; ainfi le poids qui étoit trop foi-
ble lorfqu’il étoit trop près du centre , peut acquérir
en un moment une grande force , & élever en-haut
fans beaucoup de peine un très-lourd fardeau. Dans
cette ancienne balance il y avoit un baffin au - lieu
de crochet qu’on met maintenant au pezon, pour
porter le fardeau. Voyt^ B A LANCE ROMAINE.
( D J . )
St a t ÈRE, f. m. (Monnoie anc. de Grece.) mon-
noie d’or ou d’argent que l’on fabrique en Grecé.
Les. ftatires d’or de Cyzique étoient en particulier
fort eftimés, à' caufe de la beauté de la fabrique ; le
type étoit d’un côté une tête de femme, 8c de l’autre
une tête de lion : ils étoient du poids de deux
drachmes, 8c valoient vingt-huit drachmes d’argent
d’Athènes. Le flatére d’or, cl’Athènes valoit vingt
drachmes , dans le rapport de l’or à l’argent, qui
étoient dans ce teins -là chez les Grecs dé dix à un,
c’ eft-à-dire qu’une drachme d’or valoit dix drachmes
d’argent. Le ftaûre d’or de Cyzique valant vingt-
huit drachmes d’Athènes ; la drachme de Cyzique
devoit pefer une drachme attique , 8c deux cinquièmes
ou huit oboles.ôc deux cinquièmes d’Athènes.
Ainfi le flatère de Cyzique , en l’évaluant par
vingt-huit drachmes d’Athènes, vaudroit de la monnoie
qui a cours en France, environ vingt 8c une.
livres ; mais le rapport de l’or à l’argent étant aftuel-
lement en France environ de quatorze à un, lefta-
tère d’or de Cyzique vaudroit environ vingt - neuf
livres de notre monnoie.
A l’égard duflaûre d’argent, il pefoît ordinairement
quatre drachmes, ce qui revient à-peu-près
trois livres de notre monnoie-. ( D . J .)
STA TEU R, (Mythoî.) furnom de Jupiter, Romu-
lus voyant fes foldats plier dans un combat contra
les Samnites, pria Jupiter de rendre le courage aux
Romains, 8c de les arrêter dans leur fuite. Sa priere
fut exaucée, 8c en mémoire de cet événement, Ro-
mulus bâtit un temple à Jiipiter au pié du mont Palatin,
fous le titre de Stator, le dieu qui arrête. La
ftatue qu’on lui confacra repréfentoit Jupiter debout
tenant la pique de la main droite, 8c le foudre de la
gauche. Cicéron met dans la bouche d’un de fes interlocuteurs,
que le conful Flaminius marchant contre
Annibal, tomba tout d’un-Coup, lui 8c fon cheval
, devant la ftatue de Jupiter Stator, fans qu’il ei»
parût aucune caufe. Cet accident fut pris par fes
troupes pour un mauvais augure, ou plutôt pour un
avis que le dieu lui donnoit de s’arrêter & de ne pas
aller combattre ; mais le conful méprifa l’avis, oit
l’augure, 8c fut battu à la journée de Trafimènes«'
STATHMOS, f. m. (Littéral.) Stafl/zoç , c’étoit
une maifon royale ou publique qu’il y avoit fur les
routes en Afie, félon le rapport d’Hérodote, dans
■ laquelle on pouvoit s’arrêter, autant qü’on le defi-
roit, 8c y prendre le repos dont on avoit befoin.
O n fait qu’encore aujourd’hui les voyageurs trouvent
par tout dans le Levant des maifons appellées
-caravanferai, qui fervent au même ufage. (D . J.)
STATHOUDER ou STADHOUDER, f. m. (Hifl.
-mod. ) c’eft ainfi que l’on nomme, dans la république
des Provinces Unies des Pays-Bas,un prince à
qui les états donnent le commandement des troupes,
8c une grande part dans toutes les affaires du gouvernement.
Ce titre répond à celui de lieutenant-
général de L’état ; il ne conféré point les droits de la
fouveraineté, qui réfide toujours dans l’affemblée
des états-généraux, mais il jouit de prérogatives qui
lui donnent la plus grande influence dans la république.
Dans le tems de la naiffance de la république des
Provinces-Unies , elle avoit befoin d’un chef habile
8c propre à foutenir fa liberté chancellante contre
les efforts de Philippe II. 8c de toute la monarchie
efpagnole. On jetta les yeux fur Guillaume I. de Naf-
fau-Dillembourg, prince d’Orange, qui poflédoit de
grands biens dans les pays qui venoient de fe fouf-
traire au defpotifme du roi d’Efpagfte, 8c qui d’ailleurs
étoit déjà gouverneur des provinces de Hollande
, de Zelande 8c d’Utrecht. Ce prince par fon
amour pour la liberté, 8c par fes talens, parut le
plus propre à affermir l’état qui venoit de fe former ;
dans cette vue les provinces de Hollande 8c de Zelande
lui confièrent, en 1576 , la dignité de flad-
houder ou de lieutenant-général de L état j l’exemple de
ces provinces ne tarda point à être fuivi par celles
de Gueldre , d’Utrecht, 8c d’Overyffel. On attacha
à cette dignité le commandement dès atmëes, tant
par terre que par mer, avec le- titre de capitaine-
général 8c d’amiral ; le flathouder eut le droit dé dif-
pofer de tous les emplois militaires, celui de nommer
les magiftrats, fur la nomination dès villes, qui
lui étoient préfentées, enfin celui de faire grâce aux
criminels. Outre cela il affiftoit aux affembléës des
états * dans lefqüelles on ne prenoit aucune réfo-
lution que de fon confentement. Il préfidoit dans
chaque province à toutes les côurs de juftice ; il étoit
chargé de l’exécution des decrets de là république}
il étoit l’arbitre des différends qui furvenoiënt entre
les villes 8c les provinces de la république. Tous les
officiers étoient Obligés' de lui prêtér ferment de
fidélité, après l’avoir prêté aux états des provinces
8c au conleil d’état.
Guillaume I. ayant été affaffiné en 1584, les mèmès
provinces , en reconnoiffance des fervices éminens
de ce prince, conférèrent la dignité de fladhouder
au prince Maurice fon fils, avec la même autorité 8c
les mêmes prérogatives. Frédéric Henri, frere du
prince Maurice, lui fuccéda en 16 15; après avoir
fait refpeâer fa république , il mourut en 1647, &
Guillaume II. fon fils prit poffeffion du ftadhouderat,
dont on lui avoit accordé la furvivance du tems
même de fon pere. Il en jouit jufqu’à fa mort arrivée
en 1650. Comme les. vues ambitieufes de ce prince
iavoient donné de l’ombrage aux provincës de la
république, elles prirent des mefures pour renfermer
l’autorité du flathouder dans des bornes plus étroites
, même la province de Hollande forma le def-
fein d’exclure fon fils Guillaume III. depuis roi d’Angleterre
, de toutes les charges poffédees par fes ancêtres.
Cependant en 1672, la Hollande étonnée des
progrès de Louis XIV. nonobftant les efforts de la
faftion républicaine, déclara le prince Guillaume
fladhouder 8c capitaine-général des forces de la république,
avec le même pouvoir dont a voient joui fes
predécefleurs. Cet exemple fut fuivi de quatre autres
provinces. En confidération de fes fervices, les
états de Hollande déclarèrent, en 1674, la chargé
de flathouder héréditaire, 8c accordèrent qu’elle paf-
feroit aux héritiers mâles de Guillaume III. De cette
conlerva cette dignité, même après être monté fur
le trône d’Angleterre. Ce prince exerçoit en Hollande
un pouvoir fi abfolu, qu’on difoit de lui, qu’il
qfoit. roi de Hollande 6* flathouder d'Angleterre. Il
H^i^ut fans enfans en 1 7 0 2 ,8c déclara pour fon lé-
gj&àire univerfel le jeune prince de Naffau-Dietz,
ion parent, defeendu de Guillaume-Louis de Naffau-
Dietz, coufin de Guillaume I. fondateur de la république
, qui étoit déjà fladhouder héréditaire des provinces
de Frife 8c de Groningue; ce prince eut le
malheur de fe noyer en 1 7 1 1 , ën paffant un bras de •
mer appellé le Moerdyck. Il n’avoit point été ftadhou-
der de toute la république* mais Amplement des deux
provinces fufdites. Son fils pofthume, Guillaume-
Charles-Henri Frifon, prince de Naffau-Dietz, fuc-
teda à fon pere dans fes biens 8c dans le ftadhouderat
des provinces de Frife 8c de Groningue ; en 1722
la province de Gueldre le nomma auffi fonfladhouder,
mais les quatre autres provinces, dans lefqüelles le
parti républicain dominoit, ne voulurent jamais lui
accorder cette dignité. Enfin en 1 74 7 , cès provin-
ces torcees par le peuple, 8c d’ailleurs effrayées des
viaoir® de la France, déclarèrent ce prince flat-^
ou er, lui accordèrent une autorité plus grande
ou a aucun de fes prédéceffeurs, déclarèrent le ftad-
xiouderat héréditaire dans fa famille, 8c y appellerez
^eme les femmes au défaut des mâles. Ce princè
a jqui e a dignité de fladhouder jufqu’à fa mort :
près liu elle eft paffée au prince Guillaume fon fils,
né.ért 174 6, qui la pôffede aujourd’hui: ;
On doiine auffi. dans les .Pays-Bas le norii de flat-
hôuders à des officiers municipaux, qui font dans de
certains diftnôts les foiiétions dès fubt^rcguéS des
intendans de province ën Franéel (±-) .
i STATICE ; flatice, f. f: (Hifl. hai. Bot.) genre fld
plante dont les fleurs font réunies en une fortê de têtè
prefque fphériqiie * 8t foutènùes par Un calice commun.
Cettë tête èft formée pâr plufiéurS fleurs,' qui
ont la forme d’un oêillet 8c qui font cdmpbféës de
plufieurs pétales ; ces pétales fortent d’uh calice par-i
iiculier à chaque fleur, .8c Fait en forme d’eritbnrtoir:
Le piftil fort auffi dii Calice^ 8C devient dans la fuite
fine femence obiongue 8c enveloppée par le calice;
oit par une capfule. Toürnefort, infl.rti hérb: Voye£
Plan t e ! . , .
x . Entre les neuf efpeces de ce geiirë de planté, ridüs
décrirons la'première de Tôurnefort, flatice vulgariè
major, /. R. H. j 40. on l’appelle en anglôis the fea
julyflower. Sa racine eft longue , affez groffe , ronde,
ligneufe, rougeâtrè ,• vivace , divifée en plufiëurs tê-
tes.^ Elle pouffe un grand nombre de feuilles longues
& étroites comme celles du gramen , de couleur de
Verd-de-mer. Il releve d’entre ces feuilles, plufieurs
tiges à la, hauteur d’environ un pié , droites , fans
noeuds,' Crèufes, prefque toutes nues ; elles portent
à leur fommët un.bouquet fphérique de petites fleurs
à cinq pétales, blanches, purpurines , difpofées en
oeillet, dans un calice formé en entohhbif ; Ce bouquet
de fleurs eft encore foutenu par un calice général
ecailleux. Lorfque les fleurs forit tombées-* il fuc-
cede à chacune d’elles une fémence obionguepointue
par les-deux bouts, enfermée dans urte càpfule
qui a fervi de calice à la fleuri
Cette plante croît aux lieux niontagneit»', Un peif
humides ; elle fleurit en été, 8c comme-fers'fleurs në
s ouvrent pas toutes enfemble , mais les ùfies après
les autres, elle reftefleurie jufqu’aùmilieu de l’automne.
On l’eftime vulnéraire, âftririgënte, 8c convenable
pour arrêter le fang. dans la differiterie , 8c
les réglés trop abondantes. (D . J.:)
STA TION , f. f. (Gram.) lieu oîi l’On s’arrête.
St a t io n , en Géométrie, 6-c. eft un lieu qu’on
choifit pour faire une obfervation, préndrè ttii angle
ou autre chofefemblablëi
On ne peut mefuret Uhè hâùtëür ou une diftancé
inacceffible, qu’on ne faffe deux flations dans deux
endroits, dont la diftancé eft connue-. Quand on fait
des cartes géométriquès de provinces , &c. on fixé
les flations fur plufieurs éminèh'ces du pa ys, & de-là
on prend les angles aux différentes villes , villaees 4
ire. A) .jiàttt 6
^ Dans l’arpentage, on mefiire la diftancé qu’il y a
d une flation. à une autre ; 8c on prend l’angle qué
1 endroit où on fe trouve forme avec là ftauon fui-
vante. Voyc^ A rpentage. (E)
Stat ion , en Aftronomie, eft la pôfition ou l’apparence
d’une planete au même point du zodiaque^ plufieurs
jours de fuite. Voye^ Planete. r
Comme la terre, d’où nous appercevons le mouvement
des planètes , eft placée hors du centre de
leurs orbites, les planettes, vues de la terre, ont un
cours ;rregulier ; quelquefois on lés voit aller efo
avant, c’eft-à-dire, d’occident en orient, : c’eft ce
qu on appelle être directes ; quelquefois on les voit aller
en arriéré/, c’eft-à-dire, d’orient en occident,
c ett ce qu on appelle îtré rétrogrades; foyer D ire ct
De plus’ ^ entre Ces deux états, il y en a mi
au.^ intermediaire' , dans lequel lespîànetés ne pa-
roiffent aller ni en avant, ni en arriéré, mais refter
à la meme place dans leur orbite : c’eft ce qu’on ap4
pelle leur flation ; c’eft ce qui arrive quand les. lignes
iùivaiït lefqüelles on voit une planete de défias k