TATE-VIN • f. m. terme de Marchandsde v in , in-
.^r uni ent de fer blanc , long, rond, &• étroit par le
baut, ob il eft percé dans toute fa largeur ; il n’a
qu’un petit trou au -bout d’en-bas. On s’en fert pour
iirer lé vin par le bondon, en mettant le pouce fur
le bout d’en-haut., afin d’empêcher que l’air ne faffe
couler le vin qui eft entre par le petit trou. ( D . J . )
TATIANISTES, f. m. plur. ( Hiß . eccléf. ) fefte
•d’anciens hérétiques, ainfi nommes de Tatien dil-
ciple de faint Juftin.
Ce Tatien , un des plus favans hommes de l’antiquité,
ne ceffa d’être parfaitement orthodoxe tant
que vécut fon maître ; il étoit, comme lui, famari-
tain de nation , mais non. pas de religion, ainfi qu’E-
piphane femble l’avoir infinue. Saint Juftm ôc Ta-
.tien appartenoient à ces colonies grecques , qui s’é-
toient répandues dans les contrées des Samaritains.
Après la mort de faint.Juftin, Tatien tomba dans
les erreurs des Valentiniens, ôc forma une fe&e
d’hérétiques appellésquelquefois Tatianitcs, ôc quel;
quefois Encratites. Voyt{ Encratites,
TATOU, ou ARMADILLE, f. m. ( Hiß. nat.
Z o o l o g .P L V I I .ß g . 2. on a donné ce nom à des
animaux quadrupèdes, qui n’ont ni dents incifives,
ni dents canines , mais feulement des dents molaires
de figure cylindrique. Leur corps eft couvert d’un
teftoflèux, comme d’une forte de cuiraflè; ce teft
eft divifé en plufieurs parties ; l’antérieure ôc la po-
ilérieure forment chacune dans la plûpart des tatous
une efpece de bouclier; il y a entre ces deux grandes
parties du teft plufieurs Landes étroites jointes
enfembie par une peau membraneufe qui leur donne
la facilité degliffer les unes fur les autres ; de forte
que l'animal peut fe pelotonner comme un hérilfon;
le deffous de la tête Ôc du cou & le ventre font couverts
d’une peau épaiffe ôc parfemée de quelques
gros poils ; il y a auflî des poils entre les écaillés
du teft offeux ; on diftingue plufieurs elpeces de ta-
toux. • • _ .
i°. L’armadille ou tatou; il a environ dix pouces
de longueur, depuis lé bout du mufeau jufqu’à la
queue, qui eft lohgue de fept pouces, compofee de
fix anneaux à fon origine, ôc terminée en pointe ;
c e tatou a le front large ôc applati ; les yeux petits,
& les oreilles nues ; les doigts font au nombre de
cinq à chaque pié ; il n’y a point de grandes pièces
de teft fur la partie poftérieure du corps ; elle eft
couverte par dix-huit bandes,
z°. L’armadille ou tatou oriental; il eft un peu plus
grand que le précédent ; il n’a que trois bandes entre
les deux grandes pièces du teft ; la queue eft cour-
t e , applatie en-deffus ôc en-deffous.
3°. L’armadille ou tatou des Indes ; fon teft eft
compofé d’une grande piece’ en-avant R d’une plus
grande en-arriere, ôede quatre bandes entre les deux
grandes pièces, .
4°. L’armadille ou tatou du Mexique; il y a fix
-bandes entre les deux grandes pièces du teft de cet
animal : la queue eft groffe à fon origine, & pointue
-à l’extrémité.
5°. L’armadille ou tatou du Bréfil; il a quatre
-doigts aux piés de devant, 6c -cinq à ceux de derrière
; les bandes qui fe trouvent entre lés deux grandes
pièces du teft , font au nombre de huit.
6°. L’armadille ou tatou de Cayenne ; il reffem-
ble au précédent pour le nombre des doigts. Il a un
pié dix pouces de longueur depuisle bout du mu-
-leaujufqu’à la queue,qui eft longue d’un pié, groffe
A fon origine , 6c terminée en pointe ; fa partie antérieure
eft compofée de dix ou douze anneaux ; il
y a neuf bandes entre les deux grandes pièces du
ieft ; les oreilles font longues 6c couvertes de petites
écailles. - * • .
7°. L’armadilie ou ta to u d’Afrique ; il a environ
dix pouces de longueur depuis le bout du mufeau
jufqu’à la queue , qui eft longue de fept pouces. Le
teft eft compofé de douze bandes placées entre deux
grandes piecès. Reguanien. Voys^ QUADRUPEDE.
T ATT A , ( Géog. anc. ) marais de la grande Cap-
padoce, dans la Morimene ; Strabon, /. X I I . p . 568.
qui en parle , dit que le fel de ce marais s’épaifliffoit
de façon, que fi des oifeaux y touchoient de leurs
aîles, le fel s’y attachoit 6c s’y coaguloit au point
de les empêcher de voler. Pline, L. X X X I . c. vij.t
6c Diofcoride, l. V . c. Ix x x v . font aufli mention de
ce lac 6c de fon fel ; ils nomment ce lac Tattoei lacus,
6c ils le mettent dans la Phrygie. ( D . J . )
TATUETE , f. m. {Zoologie.') efpece de tatou ou
armadille, plus petit que le tatou ordinaire, 6c qui
en différé à plufieurs autres égards. Sa tête eft petite
6c pointue ; fes oreilles font grandes 6c droites ; fa
quéue a environ trois doigts de longueur ; fes jambes
font plus longues que celles des gros tatous ; mais
fa différence effentielle eft d’avoir feulement quatre
orteils aux piés de devant, ôc cinq aux.piés de derrière
; les deux orteils du miliéii font les plus longs
dans les piés de devant, 6c les trois du milieu dans
les pies de derrière ; toute la taille du tatuete n’ex-
cede pas fept travers de doigt; fon corps 6c fon front
font défendus par une bonne cuiraffe, affez grande
pour que l’animal puiffe y cacher fa tête 6c fes jam-,
bes ; l’écaille du dos confifte en neuf pièces artifte-
ment jointes enfembie ; fa queue eft cuiraffée de
même ; elle a neuf articulations, 6c finit en pointe;
fon dos eft couleur de fer, blanchâtre fur les côtés ;
fon ventre eft entièrement cendré , prefque nud, 6c
n’ayant ça ôc là que quelques poils ; fa chair eft très-,
bonne à manger. { D . J . )
TAU, f. m. dix-neuvieme lettre de l’alphabet
grec. Voye{ C article T.
Taü, {termede blàfon. ) c’eft la figure d’un T qui
eft une efpece de croix potencée, dont on a retranché
la partie qui eft au-deffus de la traverfe. Cette
efpece dé croix fe trouve dans les blafons des commandeurs
de l’ordre de faint Antoine ; les évêques
6c les abbés du rit grec la portent encore à préfent de
cette maniéré , 6c quand on l’a mife fur l’habit de
faint Antoine, c’étoit pour montrer feulement qu’il
étoit abbé. Meneflr. { D . J . )
TAU A, {Géogr. anc.) i°. Golfe de la Grande-
Bretagne , fur la côte orientale , félon Ptolomée
/. I I . c .i i j . qui le marque entre l’embouchure de la
Dée 6c celle de la Tine. Ce golfe eft fur la côte orientale
de l’Ecoffe, 6c fe nomme aujourd’hui T a y , aufli
bien que la riviere qui s’y jette,
z°. Tava, ville d’Egypte. Ptolomée , /. I V . c. v l
marque cette ville dans le Nome Phthemphuthus
dont elle étoit la métropole.
3°. Tava, ville de TA rr je, félon le même Ptolo-
méé, qui la place entre Namaris 6c Augura. ( D . J .)
TAVANSAY, ( Géog. mod. ) petite île d’Ecoffe ,
une des ‘Wefternes , fituée au couchant de celle
d’Harries. Elle n’a quetrois milles de tour, 6c eft affez
fertile. { D . J . )
TA V A S T LAN D , ( Géogr. m od.) province dé
Suede, dans la Finlande, Elle eft bornée au nord par
la Caianie ou Bothnie orientale , à l’orient par la
grande Savolax, au midi par la Nylande, 6c a l’occident
, partie par la Finlande proprement dite, partie
par la Caianie. Cette province a huit lacs 6c plufieurs
mines de fer. Sa capitale fe nomme Tavajlus;
{ D . J . ) W M I
TAVASTUS, ( Géogr. mod.) ville de Suede , dans
la Finlande, capitale de la province de Tavaftland ,
dans fa partie méridionale, fur une petite riviere qui
fe jette un peu au-deffus, dans le lac de \Yana.
Long. 42. 29. lotit. G 1 .1S . { D . J . )
TAVAYOLE, f. f. {terme de relation.) grand
choir qu’on met fur la tête en Turquie, peur recevoir
1 odeur des parfums. Chëfeles Turcs dans les
Vifites des cérémonies, un peu de tems après qu’on ■
ir 1 ’ e m™«de la maifon fait apporter une
caiiolette auprès de fon ami, & deux valets lui cou-
vrent la tete d une tavayole , afin que la fumée du
parfum qu on lui préfente ne s’échappe pas, & qu’il
la relpire toute entiefélTT*./.) rr r ’
- n n m de Ltngere.) grand linge
quarre fort fin, enrichi de dentelles oii de poinG,
lequel fert à mettre fur les pains bénits , ou à couvrir
les enfans qu’on porte baptifer. ( D . J }
TAUBER le (G io g .m o d J riviere d’Allemagne
en Francome. Elle a fa fource un peu au-deffus de
Rotembourg & fe rend dans le Meyn , au-deffous ,
île la ville de Wertbeim.(/ )./.)
, TAUCHEL (&’&!•. mod.) petite ville de Polognel i l
dans la Pomerelje , fur la petite riviere de Verde ;
a zo lieues ail md-Ouef! de Marieribourg-.Elle eft en- .
tierement délabrée , ayant été pillée & incendiée i
dans les anciennes guerres des Polonois & des Pruf-
fiens. { D . J .)
TAUCOLES, f. m. {HUI. W . ) feuilles d’arbres
dont les Chingulais ou habitans de l’ÎIe de Ceylan fe
fervent pour écrire ; elles reçoivent facilement l’im-
prellion du ftdet, mais on ne peut point les plier fans
les rompre.
TAUDIS, f. m. ( Archit. ) petit grenier pratiqué
dans le tond d un comble, d’une manfarde. C’eft aufli
un petit lieu pratiqué feus la rampe d’un efcalier
pour fervir de buener, ou pour quelqu’autre commodité.
Davilcr. { D . J . )
TA VE la J {Géogr. mod. ) riviere d’Angleterre ,
au pays de Galles. Elle a fa fource dans Breknok-
shire , traverfe Glamorgan - shire , 6c aDrès avoir
mouille Landaf 6c Cardif, elle tombe dans le orolfe
qui forme l'embouchure de la Saverne. ( D . J . )
TAVEBROTECH, f. m. {H ijl. nat. Médecine.)
arbre de 1 île de Madagafcar ; on affure qu’en le mettant
en deçoôion avec du miel 6c le befis de mer appelle
par lés habitans tangouarach, il fournit un re-
mede excellent contre la pleuréfie, la pulmonie, 6c
toutes les maladies de la poitrine.
TAVELÉ, adj. {Pelletier .) qui a des taches ou
des marques fur la peau. On dit qu’une peau de tiare
ou autre animal, propre à faire des fourrures, eûta-
velee, c eft-a-dire qu’elle eft tachetée ou mouchetée.
TAVELER, terme de Pelletier-Fourreur, qui fignifie
moucheter l’hermine avec de petits morceaux de
peaux d’agneau de Lombardie, dont la laine eft lui-
fant ôc très-noire.
TAVELLE, f. f. {Lainage.) efpece de petite tringle
de bois très-plate, qui fert à battre la tt-eme de
'ce qu’on appelle un petit métier. Trévoux. { D . J. )
T a v e l l e , f. f .{Pajjemcnterie.) efpece de paffe-
ment fort étroit, qu’on met quelquefois en guife de
paflèpoil, fur les coutures des habits, pour les marquer.
Trévoux. { D . J . )
TAVELURE, c’eft la bigarrure d’une peau qui eft
tavelee. On dit, la tavelure de cette peau- de tigre eft
très-belle. 0
T a v èLURE, terme de Fauconnerie, ce mot fignifie
des mailles ou taches de differentes couleurs qui fe
trouvent fur les plumes de l’oifeau de proie. {D . J .)
TAVERNA, {Géogr. mod.) petite ville du royaume
de Naples, dans la Calabre ultérieure, fur l’Alli.
Cette ville a été épifcopale; mais en iz z z , l’évêché
fut transféré à Catanzaro. Long. 1 4 . z i. latit.
3 8 . 42. { D . J . ) 0 ^
TAVERNA GE, f. m. {Gram. & Jurifprud.) fignifie
quelquefois le droit que les vendans vin payent au
feigneur pour lapermiffion de tenir taverne; fouvent
il le prend pour l’amende qui eft dûe par les taver-
mers , quand ils ont vendu le vin à plus haut prix
Tome X V . r *
qu’il n’avoit été taxé par le juge, comme dans i’an.
cienne-coutume de Normandie, c. xv j. l'ayaXe eloU
de Lauriere. (.A) J v 6
RupiuEI^N,E’ c àbarne DL-rv-Oc,, ( t . hotellerie. au- Lang, f rang.) taverne & cabaret fignifienC
à-peu-pres la même chofe ; c eft un lieu oit l’on vend
le vin à pot ôc à pinte. Hôtellerie fignifie une maifon
où des voyageurs logent & mangent. Auberge eft une
maitopait l'on prend des petjônnes en penfion ,& oit
1 on va manger ordinairement.
Mais pour m’étendre un peu davantage, j’ajoute
que les tavernes, à parler proprement, font les lieux
ou 1 on vend le vin par afïiete, 6c oii l’on donne à
manger. Les cabarets font les lieux oii l’on vend feulement
du vin fans nappe ôc fans affiette , qu’on appelle
a huis coupé ôc pot renverfé; cependant le mot
ce taverne emporte avec foi quelque idée moins hon-
nete&pius baffe que eeki de cabaret; la, principale
«don en eft qu e taverne eft plus en ufage dans les
édita eç dansjës djfeours publipseontre les ivrognes
la bouche des Parifiens qui fe fervent dû
mot de cabaret ait lieu de celui de taverne , & qui lorf-
qu ils parlent des cabarets de province., uifent hôis!~
Urie. Taverne doit venir du latin. Horace dit:
S'ec vicitta JitbeJl yinum prxbere îaverna '
Q u xp o ÿ ii.
Hôtellerie eft un logis garni que tient un hôtellier oit
il reçoit Jgs voyageurs;, les paffans ÿjss loge ’ les
couche S£ les nourrit: pojir de l’argeat èc’eft un’«îîe
liir une route. ' ?
Auberge eft une maifon où l’on donne .1 manger
Toit-en penfion , foit par repas, pour une certaine
lomme. Les François ont-,décoré la plûpart dedears
auberges à u nomd’è&e/, & les Flamands fos-ont imites.
( D . J„)
EUMES LES TROIS , voyeç TRES TjlB;ERNJE.
• qu9tAfj.YwE;rsR,yTaIuNin,e ( d<eî« Fge-z.-m, perdo.c-|hi.em loan v.itlalge ndeedFeel’zA fdriu- lcieôst eo ùd u1 onno rcdo. nEfellrev ea -ddue sbxlreeTioixr t dlôenrog.-cthemess f. o(sDfe. rJra )i-
TAUGASTE^fféeg. mod,) ville du Turqueftan
au voilage de laSpgdiane près,,àé;iTndi.s ,
Nicephpre Galhfte. ( D . J. )
TAUGOURS, f. m. pi. ( Mkh an . ) petits leviers
dpnt OAierdert pour tenir un eflieu de charette ban-
.défier Jcsbrancatcls. { D . J . )
TAVIGNANO H Géog. mode ÿ riviere de iïîe
de Lorie. Elle a fa fource vers le milieu de Kle Sc
fe dégorgé dans la mer, entre 1’embàuchufede l’étang
de Diane & celle de Fétang d’Urbain. ( P ƒ Y
: TAVIRA ou T A V lL A .ÿÿe'og. uu^,,) vjuJ dePor-
: ™gal, danS:la'provinoê,id’Algarve, dontêlleeftjaca-
: pitale, Elle eft fituée furfjsbord de la mèr à l’em-
. bouchure du Gilaon ,: entre le: cap de S. Vin cent &
le détroit de Gibraltar. Elle n’a que deux paroiffes
un hôpital & quatre ou; cinq^ouyens. & forlerefie
a éte bâtie par le roi Sébaftien. Son port eft un des
meilleurs du royaume, & la campagne des environs
eft également agréable 8c fertile. Long. a. J J . laùt.
3? . la. ( D . f . )
TAVISTOCK ou TAVESTOCK, ( Glo*. mod.)
ville d’Angleterre, en Devonshi.-e, fur la droite du
Tav. Elfeidoit fou origine à un ancien monaftere
quifut détruit par les Danois. Mabuesbury rapporte
que de fori teins cette ville étoit agréable parla commodité
de fes bois, par ia ltruciurc- de. les égiifes 8c
par les canaux tirés de la riviere , qui coaiofent devant
les boutiques, & qui ernportoient toutes les
immondices. Long. ig. g J. laùt. Je.),
Le poète Browne ( Guillaume,) naquit dans cette
ville, vers.l’an 1599, & mourut en 1645.Après-
avoir lait fes études à Oxford, il entra chez le comte
,C C C c c c ij