«ut écrit néanmoins que de fon tems I ceux de cette
race fe contentoient, lorfque quelqu un d etqt mqtv
ro it , de mettre une torche ardent H ^ tombeau d .
famille, qu’ils retiroîent auffitôt, pour montrer qu ils
avoient ce privilège , mais qu’ils s en deportotent en
fiufant enterrer leurs parens dans la contrée de
' Adrien mit une amende de quatre piec.es d’or contre
les cootrévenans, St étendit cette peine aux ma-
eiftrats qui l’auroient permis.ll voulut encore, pour
nie fervir des termes du junfconiulte Ulps™, que le
lieu de la.AWmre fût cqnfifqué St profane, SC çju on
exhumât le corps ou les cendres de celni quon y
anroit enfeveli. Cette ordonnance fut renouvelles
pSr Dioclétien 8c Maximien, l’an 150 de 1 ere çtire-
H H lois fi formelles obligèrent les Romains d’établir
leur tombeaux hors de l’enceinte de Rome , 6c
les élever fur les grands chemins^es p'-us frequentes,
comme far la voie apptenne , la voie flaminienrK,
la voie latine, qii l’on voyoït H H W M B
latins , des Spipions, des Servdiens; des Marcellns ,
l e . objets propres à porter Q paffàns a 1 imitation
des grands hommes qui étoient couches^ dans ces
tombeaux, 8c dont les noms étoisnt graves far cha-
. SÉPUL TU RE des Chinois , ( Hift• de U Chine. ) les
répuliurcs de ce peuple font hors des villes, Sc autant
ctu’on le peutfur des h a u t e s i fouvent on y plante
des pins & des cyprès. Jufqu’à environ deux m m
de chaque ville, on trouve des villages, des hameaux,
des B H difperfées çà ■ là , & diverunees de
bofquets & de petites pôUines.couvertesd arbres, Sc
fermées de murailles. Ce font autant de fepultures
dffFérpntegy lesquelles forment un point de vue qui
n’eft point défagréable. I I , . , ,
La plupart des fépulchres chinois font bien blanchis,
& faits en forme de fer à cheval. On écrit le
nom de la famille fur la principale pierre. Les pauvres
fe contentent de couvrir le cercueil de chaume,
<iu de. terre élevée de cinq à fix pies , eu forme de
pyramide ; plufieurs enferment le perçue» dans une
petite loge de. brique, rêpréfentant un tombeau.
1 Pour ce qui eft des grands 8c des mandarins, leurs
(ipultmes font d’une afez belle K H B conf-
trmfeut une % u t e dans laquelle ils. renferment
le cercueil : ils forment au-deffus une élévation de
terre battue, haute d’environ douze pies 8c de huit
ou de dix pouces de diamètre , qm a à-peu-pres la.
figure d’un chapeau ; ils couvrent cétteterre de chaux
4c de fable, dont ils font un maftic, afin que l.eau
ne puiffe pas y pénétrer ; ils plantent tout-autour
avec fymmétrie des arbres de differentes efpeces.
Vis-à-vis eft une longue Sc grande table de marbre
blanc & p o li, fur laquelle eu une caffolette, deux
vafes & deux candélabres auffi de marbre. De part
éc d’autre, on range en plufieurs files des figures cl officiers
, d’eunuques , de foldats, de lions, de chevaux
{elles, de chameaux, de tortues, & d autres
animaux en différentes attitudes, qui marquent du
refpeft & de la douleur, autant que leurs artiites iont
capables d’exprimer les pallions ; vous trouverez les
détails de leurs funérailles au mot Funérailles des
chinois. (D. J.) ,r . , SÉPUL TU RE, ( Critiq.facrée.) lesJuifs avoient grand
foin d’enfevelir les morts, & tenoient à deshonneur
d’être privés de la fépulture ; auffi étoit-ce chez eux
un office de charité que ce dernier foin, comme on le
voit par Tobie , qui s’en faifoit un devoir, maigre
les defenfes de Sennachérib, & quoiqu’il courût rif-
que de la vie en ofant enterrer les corps des ifraéli-
tes qu’on expofoit aux betes. A
Jérémie, ch. viij. /. menace les grands, les prêtres
, & les faux prophètes qui ont adore les idoles,
de faire jetter leurs os hors de lents fèpultures, .comme
le fumier qu’on jette fur la terre. Le meme prophète
, ch. xxij. i$ . prédit que Johakim, roi de Juda,
qui fe plongeoit dans toutes fortes de, crimes, feroit
jçtté à la voirie, .
Les Juifs cependant n’avoient point de lieu déterminé
pour la fépulture des morts; plufieurs de leurs
tombeaux étoient faits dans le roc ; d autres etoient
dans les villes, à la campagne, fur les chemins, dans
Jes jardins. Les tombeaux des rois de Juda étoient
creufés fous la montagne du temple, comme 1 infinue
Ezéchiel, quand il dit, ch. xliij. 7 . qu’à l’avenir la-
montagne lainte ne fera plus fouillée par les cadavres
des rois. Le tombeau que Joleph d’Ariniathie
avoit préparé pour lui-même , & qu’il deftina pour
le corps du Sauveur, étoit dans fon jardin. Saul fut
enterré fous un arbre, Moïfe , Aaron , Eleazar,
Jofué, le furent dans des montagnes.
Maimonidès, il eft vrai , fait mention du cercueil
où les Juifs mettoient les morts , avant que de les dé-
pofer en terre ; mais il parle plutôt de la manier©
dont les juifs difoerfés enfeveliffoient leurs morts ,
que de celle qui etpit en ufage parmi eux , lorfqu’ils
habitoient leur propre pays. On croit donc que du
tems de J. C. après avoir préparé les corps , avant
que de les mettre dans le fépulchre, ils les pofoient
liés de bandes & enveloppés d’un linceul, fur de per
tits lits , & les plaçoient ainfi dans les grottes qui
étoient leurs fépulchres. Les raifons qu on a d en juger
ainfi , font i°. que dans l’hiftoire de la fépulture
■ & delà réfurreftion de J. C. il n’eft fait aucune men-
. tion de cercueil. Il n’y eft parlé que du linceul & des
bandes de toile, dont le corps du Sauveur fut enver
loppé. z°. La même chofe paroît dans l’hiftoire de la
réfurreéfion de Lazare. S’il avoit ete enferme dans
un cercueil, J. C. ne pouvoit lui dire , Lazare ,fors
dehors. Il auroit fallu ouvrir le cercueil auparavant,
comme il fallut ôter la pierre qui fermoit l’entrée du
fépulchre, afin que Lazare en pût fortir ; ou il fau?
droit fuppofer un miracle que J. C . n’a point voulu
faire, parce qu’il n’en fait point de iuperflii; c’eft
pour cela qu’il fait ôter la pierre, avant de commander
à Lazare de fortir. 30. ûans l ’hiftoire de la ré-
furreâion du fils de la veuve de Nain, Jéfus s’approche
du m ort, & lui dit : jeune homme, levei- vous :
comment auroit-il pu fe lev er, s’il eut été enferme
dans un cercueil ?
Quoi qu’il en fo it , auffitôt que quelqu’un chez les
Juifs étoit mort, fes parens & fesamis, pour marquer
leur douleur de fa perte, déchiroient leurs habits, fe
frappoient la poitrine, & mettoient de la cendre fur
leurs têtes. La pompe funebre étoit accompagnée de
joueurs de flûtes, d’hommes & de femmes gagees
pour pleurer. Voye{ Pleureurs & Pleureuses..
Sépulture , f. f. (Archii.') c’eft le lieu ou font les
tombeaux d’une famille, comme étoit la chapelle des
Valois à S. Denis en France. (
Les mahometans font curieux de fepulttires qu ils
bâtiffent en forme de petites chapelles d’une architecture
fort délicate. Ils appellent tarbes, celles des
fondateurs des mofquées qui en font proches. Davi-
1er. ( D . /.) . , , - *
SEPULVÉD A , ( Géog. mod.) petite ville d Efpa^
gne , dans la vieille Caftille, au fud-oueft & près de
Ségovïe, fur la petite riviere de Duraton. On l’ap-
pelloit anciennement Sepulvega, dont on a fait Se-
pulveda. Villeneuve prétend que c’eft la Segortia lata
de Ptolomée , l. II. c. vj. (D . Jè)- _ . .
SE Q U AN A , (Geogr. anc.) nom latin de la riviere
de Seine. Céfar & Ptolomée difent Sequana , Stra-
bon Scquanus , & Etienne le géographe Secoanus.
Cette riviere , félon C é fa r, de Bel. Gai. 1. 1. faifoit
avec la Marne, la féparation entre les Gaulois & les
Belges.
e
SÊQUANIENS, f. ni. pl. (H,ifl. ancienne.) peuple
de la Çaule, qui, du tems des Romains, habitoit le
pays connu aujourd’hui fous le nom de la Franche-
Comté.
SÉQUANOIS , LES, (Géog. anc.') Sequani , peuples
de l’ancienne Gaule ; du tems de C éfar, ils fai-
loient partie de la Celtique : mais Augufte les mit
fous la Belgique , ce qui paroît par les deferiptions
de Ptolomee & de Pline. Céfar dit encore , que le
mont Jura les féparoit des Helvétiens : d’un autre
cô té, les bornes de leur pays s’étendoient jufqu’au
Rhein, à ce que prétend Strabon , /. 7Ar.
On peut dire que le Rhein bornoit originairement
le pays des Séquanois, avant que les Germains les
euffent éloignés des bords de ce fleuve ; car on voit
qu’Ariovifte leur enleva la troifieme & la meilleure
portion de leur pays, & fans doute celle qui étoit
Ja plus voifine du Rhein.
Ammien Marcellin, liv. X V . c. xxvij. étend auffi
les Séquaniens jufqu’à ce fleuve ; mais il fuivoit l’u-
fage de fon tems : il y avoit une province appellée
Maxima Sequanorum, & dans laquelle on compre-
noit non-feulement les Sequani, mais encore les Hel-
yetïi & les Rauraci.
Enfin, le pays de Sequaniens, félon T acite, étoit
d’un autre coté limitrophe de celui des Ædui, voyeç
M. Dunod dans fon Hifloire des Séquanois & de la
province Sequanoife. Cet ouvrage eft imprimé à Dijon
en 173 5. 2. vol. i/z-40. (D . J .)
SEQUELLE, dixme de , ( Droit d'églife. ) on
appelle dixme defequelle une certaine dixme qui fe
perçoit en Bourgogne , parce que le curé qui la levé
fuit le laboureur qui va cultiver des terres hors
fa dixmerie. Les dixmes perfonnelles ne font point
reçues en France , cependant les dixmes de fequelle
approchent fort de leur nature, dit Fevret. (D. J.)
S É Q U E N C E , f. f. terme de jeu de C Ambigu ; la
Jequence eft une fuite de trois cartes de la même couleur
, comme cinq, fix &" fept. La fèquence emporte
le point & fes primes, & fait, gagner trois jettons de
chaque joueur, outre ce qui eft au jeu; la plus haute
en points va devant la plus baffe.
SÉQUENCE , au jeu de ma Commere accommode{-
moi, fe dit de trois cartes qui font dans leur ordre
naturel, ne laifîant aucun intervalle à remplir entre
une carte & celle qui lui eft inférieure en valeur,
Comme ro i, dame & valet, dame, valet & d ix, &c.
La féquenc e de ce jeu ne différé de la tierce du piquet,
qu’en ce qu’il faut que celle-ci foit en même couleur,
& en même efpece , & que la fèquence peut être de
trois couleurs & de trois efpeces différentes, pourvû
qu’elle aille de fuite.
Séquence , au jeu du Hoc, ce font trois cartes d’un
même couleur qui fe fuivent. La fèquence de quatre
vaut mieux que celle de trois, celle de cinq, que celle
de quatre & ainfi des autres. Et quand les cartes font
égales en nombre, la plus haute gagne ; dame, valet
& dix, & la plus forte fèquence limple ; as, deux &
trois la moindre de toutes. Foye{ Séquence simple.
SÉQUENCE SIMPLE , au jeu du Hoc, c’eft une fé-
quence qui n’eft compofée que de trois cartes feulement.
Séquence , au jeu de Commerce, fe dit de l’affem-
blage fuivi de trois cartes de même couleur, que l’on
appelle tierce au jeu de piquet ; comme as, roi, dame;
ï o i , dame > valet ; dame, valet & d ix, &c. La plus
haute ayant toujours la préférence.
? SEQUESTRATION, f. f. (Gramm. & Jurijpr.) eft
l’aélion de mettre des revenus ou autres chofes en
fequeftre.
On entend auffi quelquefois par ce terme l’aéHon
de détourner des deniers, des papiers ou autres cho-
fes, pour en oter la connoiflance àc le les approprier.
Voyt{ ci-après SEQUESTRE.
SEQUESTRE, f. m. (Jurifprud.) eft une perfon-
ne prépofée pour recevoir & garder comme en dépôt
des deniers, revenus & autres chofes qui font en
Erigé, jufqu’à ce que la juftice ait décide à qui les
chofes féqueftrées doivent appartenir.
L efequejlre différé du gardien ou commiffaire, en
ce que celui-ci eft établi à une faifie , au lieu que Je
fequeflre eft établi à des biens & revenus, quoique
non faifis.
Les nominations de fequeflre fe font ordinairement
en juftice, fur la demande des parties ou d’office par
le juge lorfqu’il y a lieu.
Les parties peuvent néanmoins convenir entr’elles
d’un fequeflre à l’amiable.
Le juge ne peut nommer pour fequeflre aucun de
fes parens & alliés, jufqu’au degré de confins-germains
inclufivement, à peine de nullité & d’amende,
nîême de répondre en fon nom des dommages & intérêts
en cas d’infolvabilxté du fequeflre.
LeJequeflre doit prêter ferment devant le juge.
Quand les chofes fequeftrées confident en quelque
jouiffance, le fequeflre doit faire procéder au bail judiciaire,
au cas qu’il n’y en eût pas de conventionnel
ou qu’il eût été tait en fraude & à vil prix.
Le devoir du Jequeflre en général, eft d’adminiftrer
les biens & revenus dont il eft chargé, comme un
bon pere de famille, & de rendre compte de fa corn-
million à qui par juftice fera ordonné. Voye^ C ommissaire
, dépôt , G ardien , & Vord. de 1 CCi. tiu S M H SEQUIN , f. m. ( Monnoie.) monnoie d’or quife
bat à Venife, au titre de vingt-trois karats, trois
quarts. Il s’en fabrique auffi dans les états du grand-
leigneur, particuliérement au Caire, que de-là on
appelle fequins de Turquie ou shérifs ou fultanins. On
appelle à Conftantinople fequins hongres , des ducats
d’or qui fe fabriquent en Allemagne à divers coins.
La valeur de ces fequins n’eft pas tout-à-fait fem-
blable, ceux de Turquie & d’Allemagne valent un
quinzième moins que le vénitien. Aux indes orientales
, le fequin vénitien s’y prend pour quatre roupies
fix peffas, c’eft-à-dire pour 10 liv. 4 f. de France ; &
le Jequin de Turquie feulement pour quatre roupies
juftes, ce qui eft 4 fols moins que l’autre. (D. J.)
S E R , f. m. ( Poids étranger. ) poids dont on ufe
aux Indes orientales, particuliérement dans les états
du grand-mogol, ainfi que l’on fait en France & ailleurs
de la livre. Il y a de deux fortes de fe r, l’un
qui eft employé à peler les denrées &c chofes propres
à la v ie , & l’autre dont on fe fert pour pefer les mar-
chandifes qui entrent dans le négoce. Le premier eft
de feize onces, poids de marc, qui eft égal à une livre
de Paris, & le deuxieme n’eft que de douze onces
, auffi poids de marc, qui font les trois quarts de
la livre de Paris ; enforte que ce dernier fer diffère
d’un quart du premier. (D . J.)
S E R A , ( Géog. anc. ) ville métropole de la Sérique
, félon Ptolomée, L. VI. c. xvj. Le nom moderne
eft Cambalech, félon Niger , & Sindiufu , félon
Mercator. (D . J.)
SERACH, f. m. terme de relation ; c’eft ainfi qu’on
appelle l’officier qui tient l’étrier du caia des janiffai-
res en charge, l’accompagne partout à cheval , &
lui fert comme d’aide ae camp. Au bout d’un certain
tems , il obtient le titre de chous, & enfin devient
lui-même caia des janiffaires, fous le commandement
de l’aga du corps. Pocock. Hifloire d?Egypte.
B H
SERAI ou SERAY, terme de relation ; ce mot lignifie
une matfon, mais une maifon grande & ample,
un palais. C ’eft le nom du palais du grand-feigneur,
qu’on appelle mal-à-propos feraily car il s’écrit ferai
en turc ; mais l’ufage l’a emporté. Les palais des hachas
& des autres grands de la Porte prennent auffi